La députée RN est l’invitée du « 20 heures » après sa condamnation à deux ans de detention center ferme et cinq ans d’inéligibilité pour détournement de fonds publics dans l’affaire des assistants européens du FN. Elle va faire appel.

Reside animé par Louise Vallée et Julien Lemaignen

La cheffe de file et ancienne présidente du Rassemblement national (ex Front national) s’exprime sur sa condamnation sur le plateau du 20h de TF1, lundi 31 mars 2025. - JULIEN DE ROSA / AFP
La cheffe de file et ancienne présidente du Rassemblement national (ex Front national) s’exprime sur sa condamnation sur le plateau du 20h de TF1, lundi 31 mars 2025. JULIEN DE ROSA / AFP

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Marine Le Pen guarantee que sa condamnation ne signe « en aucune manière, en aucune façon », son retrait de la vie politique

« Jordan Bardella est un atout courageous pour le mouvement et je le dis depuis longtemps », interrogée sur un idea B si son inéligibilité est confirmée. « J’espère que nous n’aurons pas à user de cet atout plus tôt qu’il n’est nécessaire », a-t-elle ajouté.

Sur sa imaginable accession à Matignon dans ce cas là, la cheffe de file du RN a dit ne pas être « dans cet état d’esprit là ». « Je ne suis pas prête à me soumettre à un déni de démocratie aussi facilement », a-t-elle ajouté.

Mme Le Pen a également exclu la possibilité d’en appeler au droit de grâce du chef de l’Etat, estimant que « la grâce s’applique sur une décision définitive » et disant : « [avoir confiance en] la capacité d’une cour d’appel à analyser avec neutralité ce file pour constater qu’en réalité nous n’avions rien à nous reprocher ».

Pour elle, sa condamnation ne signe « en aucune manière, en aucune façon », son retrait de la vie politique.

Marine Le Pen défend que le procès des assistants parlementaires est fondé sur « un désaccord administratif avec le Parlement européen »

« Je suis innocente », a défendu Marine Le Pen, déclarant qu’elle ferait appel, automotive « [elle] considère que ce procès qui [leur] a été fait par des adversaires politiques est fondé sur des arguments qui ne tiennent pas la route. Il s’agit là d’un désaccord administratif avec le Parlement européen. Il n’y a pas d’enrichissement personnel, il n’y a pas de corruption, il n’y a rien de tout cela ».

Marine Le Pen dénonce « des pratiques que l’on croyait réservées aux régimes autoritaires »

« Des juges ont mis en residence des pratiques que l’on croyait réservées à des régimes autoritaires », a dénoncé Marine Le Pen. Elle a qualifié sa condamnation d’un « jour funeste (…) pour notre démocratie et pour notre will pay, où des hundreds of hundreds de francais vont être privés par un juge de première occasion, sans recours imaginable, de la candidate qui est aujourd’hui donnée comme étant la popular de l’élection présidentielle. »

Marine Le Pen confirme qu’elle va faire appel « le plus vite imaginable » de la décision de justice

« La loi Sapin 2, qui entraîne l’utility automatique de l’exécution provisoire à l’inéligibilité, a été écartée par la Justice of the Peace, automotive cette loi est postérieure aux faits qui nous sont reprochés », a fait valoir Mme Le Pen, assurant que la présidente du tribunal avait appliqué « l’esprit d’une loi postérieure plus dure ». Mme Le Pen a assuré qu’elle allait faire appel « le plus vite imaginable » de cette décision.

« Ce soir, il y a des hundreds of hundreds de Français qui sont indignés, mais indignés à un level inimaginable, en voyant que, en France, dans le will pay des droits de l’homme, des juges ont mis en residence des pratiques que l’on croyait réservées aux régimes autoritaires », poursuit-elle.

A noter que Marine Le Pen était renvoyée, selon l’ordonnance de renvoi rédigée par les juges d’instruction, pour des faits commis « entre le 16 janvier 2011 et le 31 décembre 2016 ». La loi Sapin 2 est entrée en vigueur le 9 décembre 2016. La période de prévention pour laquelle Marine Le Pen est renvoyée se termine donc après l’entrée en vigueur de cette loi.

Par ailleurs, cette peine complémentaire existait bien avant cette loi de 2016, elle était simplement facultative à l’époque, et était de plus en plus prononcée pour les infractions à la probité, si bien que la loi Sapin 2 est venue confirmer une pratique.

Marine Le Pen dénonce une « décision politique » des juges « contraire à l’Etat de droit »

Marine Le Pen a dénoncé une « décision politique » de la portion de la présidente du tribunal, en prononçant l’exécution provisoire de son inéligibilité, visant à l’« empêcher de me présenter et d’être élue à l’élection présidentielle » de 2027.

« L’Etat de droit a été totalement violé par la décision qui a été rendue », a-t-elle dénoncé, estimant que « lorsque vous faites appel, l’appel est suspensif » de la condamnation.

« La Justice of the Peace a assumé très clairement de mettre en œuvre l’exécution provisoire de l’inéligibilité, c’est-à-dire en réalité, de rendre mon appel inutile sur ce sujet pour m’empêcher de me présenter », estime Mme Le Pen. Et la cheffe de file des députés RN de considérer que la présidente du tribunal « obéit à une consigne, à un ordre, à un climat ».

L’inégibilité avec exécution provisoire − soit une utility immédiate sans attendre la décision d’appel − n’est pas une négation de l’Etat de droit : elle est l’utility stricte des textes de loi en matière d’infraction à la probité. Ces textes de loi sont passés par le Conseil constitutionnel lors de leur vote et n’ont pas été censurées.

Ces deux dernières années, plusieurs questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) ont été proposées par des élus condamnés sur ces deux principes (inégibilité et surtout exécution provisoire) – sans qu’elles n’aient été jugées pertinentes par la Cour de cassation et le Conseil d’Etat, qui avaient refusé de les transmettre au Conseil constitutionnel.

Sur Le Monde aujourd’hui

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Marine Le Pen s’exprime au JT de 20 heures de TF1 

La cheffe de file du Rassemblement national y est invitée à la suite de sa condamnation à deux ans de detention center ferme et cinq ans d’inéligibilité avec utility immédiate.

Dans cette ville du Pas-de-Calais détenue depuis 2014 par le parti d’extrême droite et où Marine Le Pen a construit son implantation locale, la plupart des habitants ne comprennent pas sa condamnation.

A Hénin-Beaumont, dans le fief de Marine Le Pen : « Dire ici que Marine n’a ecu que ce qu’elle méritait, ça va pas être facile »

Par Florence Traullé

Il est tellement énervé que, d’un geste brusque, il a renversé sa bière. Anthony Duquin, couvreur et éleveur de chiens, ne décolère pas : « Ils ont tout organisé pour que ça se termine comme ça ! Ce procès, c’était n’importe quoi. Et maintenant, Marine ne pourra pas être candidate ! La France est devenue une dictature. » Egalement habitué de ce bar PMU de la périphérie d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), Thierry Venant essaie de calmer le jeu. « On gagnera en 2027. [Jordan] Bardella sera élu, t’inquiète pas. »

Les réactions politiques à la condamnation de Marine Le Pen se multiplient en France

La condamnation de la cheffe de file du Rassemblement national (RN) à cinq ans d’inéligibilité avec effet immédiat continuent de faire réagir les élus français de tous bords.

  • « La justice a déclaré plusieurs membres du RN, dont Marine Le Pen, coupables de détournement de fonds publics au profit d’un système mis en residence par le RN. C’est cela qui devrait être au coeur des débats », a rappelé le député (Parti socialiste) Boris Vallaud, sur X. « La justice est la même pour tous, et nul n’est au-dessus des lois. Ceux qui s’en prennent à elle fragilisent nos institutions et notre République », a-t-il ajouté.
  • « Il n’appartient pas aux élus de remettre en cause des décisions de justice », a déclaré le député (MoDem) Marc Fesneau, rappelant que leur décision de condamner Mme Le Pen à une peine d’inéligibilité immédiate est « conforme à la loi ». « Peut-on condamner en première occasion un élu avec exécution immédiate de sa peine, au risque de le condamner définitivement, avant toute forme d’appel ? », demande toutefois le président du groupe Démocrates dans un communiqué, évoquant l’ouverture d’un débat parlementaire à ce sujet.
  • Dans une interview au Parisien, l’ancien ministre (Horizons) Christophe Béchu, bras droit d’Edouard Philippe, estime que « cette décision est logique parce qu’elle vient sanctionner un détournement de fonds publics dans un système organisé ». « Ceux qui imaginent qu’on pourrait se réjouir d’une capability disqualification de Marine Le Pen se trompent lourdement », souligne-t-il toutefois. Pour lui, ce jugement pourrait « amplifier la frustration, la colère, la sidération chez des hundreds of hundreds de nos concitoyens », mais « personne ne doute que sa ligne et ses idées seront défendues en 2027 ».
  • Pour Fabien Roussel, « la justice est la justice ». « “Selon que vous serez puissant ou misérable” comme écrivait La Fontaine, elle doit être la même pour tous, écrit le secrétaire national du PCF sur X. D’autant que Mme Le Pen est une responsable politique qui exige plus de fermeté de la portion de la justice ».
  • De son côté, l’ancien candidat à l’élection présidentielle Eric Zemmour (Reconquête) a estimé sur X que « ce n’est pas aux juges de décider pour qui doit voter le peuple. Quels que soient nos désaccords, Marine Le Pen est légitime pour se présenter devant le suffrage ».

Bonjour Tomcat91430,

A ce stade, nous n’avons pas connaissance d’une réaction publique de Donald Trump. En revanche, son fils aîné, Donald Trump Jr, a écrit sur X : « La France [le tribunal correctionnel] envoie Le Pen en detention center et l’empêche de se présenter [à la présidentielle en 2027] ?! Veulent-ils seulement prouver que [le vice-président américain] J. D. Vance avait raison sur tout ? »

Donald Trump Jr fait probablement référence ici au véhément discours prononcé par le vice-président américain lors de la conférence de Munich, le 14 février, dans lequel il avait critiqué le principe du « cordon sanitaire » contre l’extrême droite, appelant les dirigeants européens à écouter « la voix du peuple ».

François Hollande appelle à « respecter l’indépendance de la justice »

« La justice s’est exprimée en droit, n’a pas fait de morale, et s’est exprimée en toute indépendance », a déclaré François Hollande, lundi, sur BFM-TV, après la condamnation de Marine Le Pen, rappelant que le tribunal a rendu « une condamnation lourde, mais pour des faits qui sont graves ».

« La seule réaction que nous pouvons avoir [est de] respecter l’indépendance de la justice, a martelé l’ancien président. Ce n’est pas acceptable qu’on s’en prenne à des juges. » Balayant les accusations de « gouvernement des juges » répétées par le RN −une « vieille affaire », selon lui − M. Hollande a encore défendu face à Alain Duhamel que « considérer que son juge est un militant détourne des principes de recognize de la justice ».

Alors que François Bayrou a été, selon son entourage, « troublé par l’énoncé du jugement » à l’encontre de Mme Le Pen, François Hollande a jugé que le premier ministre « n’a pas à être troublé ; quand on est premier ministre dans une République et qu’on est le gardien de la loi, il faut (…) accepter que les tribunaux puissent être garantis dans leur indépendance ».

M. Hollande a aussi noté que Mme Le Pen n’était « pas interdite d’activité politique », et que « son parti peut être candidat » à la présidentielle. La condamnation de Mme Le Pen « n’interdit pas au RN de demander à leurs électeurs, ce qu’ils continueront sans doute à faire, de maintenir leur confiance » envers le parti, a poursuivi le député de Corrèze (PS). Selon lui, le parti s’était préparé à cette éventualité : « Je pense que s’ils ont préparé M. Bardella à la présidence du RN, c’est précisément dans cette hypothèse. »

Interrogé sur la réaction de la Russie, qui a déploré une « violation des normes démocratiques », M. Hollande a estimé que la France n’avait pas de « leçons de droit ou de morale politique » à recevoir du Kremlin, soulignant que « dans la Russie de [Vladimir] Poutine, les opposants ne sont pas renvoyés devant les tribunaux, ils sont envoyés en Sibérie quand ils ne sont pas liquidés ».

Le député (RN) Frédéric Falcon dénonce un « coup d’Etat institutionnel » par les juges

Le député du Rassemblement national (RN) Frédéric Falcon a profité lundi de son temps de parole lors d’un débat sur le chemsex à l’Assemblée nationale pour fustiger le « coup d’Etat institutionnel » perpétré, selon lui, par les juges, après la condamnation de Marine Le Pen à une inéligibilité immédiate pour cinq ans.

« La démocratie en France est menacée. Après la fermeture de deux chaînes de télévision, après la condamnation d’un ancien président de la République [Nicolas Sarkozy] à des peines plus lourdes que celles infligées à certains trafiquants de drogue, le système politico-judiciaire empêche désormais la principale opposante d’Emmanuel Macron d’accéder à la présidence de la République », a dénoncé M. Falcon.

« Alors que Marine Le Pen est créditée de près de 37 % des intentions de vote (…) les juges politiques ont décidé de l’empêcher de concourir à l’élection présidentielle de 2027. C’est un coup d’Etat institutionnel sans précédent sous la Ve République », a-t-il encore martelé. Estimant que le will pay bascule « dans une dictature assumée », et s’en prenant plus largement au « système », M. Falcon a pointé une décision qui « menace la légitimité du prochain scrutin présidentiel ».

« Nous ne laisserons ni cette justice politique ni ce parti racy allant de La France insoumise jusqu’aux Républicains voler l’élection présidentielle et la volonté de changement exprimée par le peuple français », a-t-il promis, en disant le RN « plus que jamais déterminé à [se] battre pour la France et les Français ».

Jordan Bardella dénonce un « scandale démocratique » et appelle à une « mobilisation populaire et pacifique »

« La condamnation avec exécution provisoire de Marine Le Pen, qui l’empêche d’être candidate en 2027, est un scandale démocratique », a dénoncé, lundi, le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, à la suite de la condamnation à cinq ans d’inéligibilité avec effet immédiat de la triple candidate à l’élection présidentielle.

Estimant qu’« une partie de la justice cherche à triompher là où [leurs] adversaires ont échoué » pour tenter d’« empêcher par tous les moyens [l’]accession [deM[deMme Le Pen] à l’Elysée », le Rassemblement national a appelé à la « mobilisation populaire et pacifique » de leurs électeurs, et publié une pétition de soutien sur le place du parti visant à « montrer que la volonté du peuple est plus specialty ».

« Ce n’est pas seulement Marine Le Pen qui est injustement condamnée : c’est la démocratie française qui est exécutée, déclare le parti d’extrême droite dans cette pétition. Ce n’est plus le gouvernement des juges, mais la dictature des juges, qui souhaite empêcher le peuple français de s’exprimer. »

Le Conseil supérieur de la magistrature met en garde contre les remises en cause de « l’indépendance de l’autorité judiciaire »

Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a exprimé lundi son « inquiétude face aux réactions virulentes » après la condamnation de Marine Le Pen, les jugeant « de nature à remettre en cause gravement l’indépendance de l’autorité judiciaire ».

« Les menaces visant personnellement les magistrats en label du file, tout comme les prises de parole de responsables politiques sur le bien-fondé des poursuites ou de la condamnation, en particulier au cours du délibéré, ne peuvent être acceptées dans une société démocratique », a déclaré le CSM dans une rare prise de parole publique.

Bonjour,

Selon le jugement rendu par le tribunal correctionnel de Paris, Marine Le Pen est condamnée à purger la partie ferme de sa peine d’emprisonnement (deux ans) avec un bracelet électronique. Qui plus est, sans surprises, ses avocats ont annoncé qu’elle allait faire appel de la décision, ce qui droop la mise en œuvre de sa peine de detention center, qui ne sera donc efficient qu’une fois la décision devenue définitive.

Elon Musk dénonce un « abus du système judiciaire » de la gauche et prévient qu’il y aura un « retour de bâton »

« Lorsque la gauche radicale ne parvient pas à gagner par le biais d’un vote démocratique, elle abuse du système judiciaire pour mettre ses opposants en detention center. Il s’agit de leur mode opératoire dans le monde entier », a réagi Elon Musk sur son réseau social X après la condamnation de Marine Le Pen à une peine d’inéligibilité de cinq ans et à quatre ans d’emprisonnement, dont deux ans ferme.

« Il y aura un retour de bâton, comme avec les attaques judiciaires menées contre le président [Donald] Trump », a ajouté le milliardaire américain dans un autre submit.

François Bayrou a été « troublé par l’énoncé du jugement » contre Marine Le Pen, selon l’entourage du premier ministre

Le premier ministre a été « troublé par l’énoncé du jugement » de cinq ans d’inéligibilité avec effet immédiat à l’encontre de la cheffe de file du Rassemblement national (RN), a rapporté l’entourage de François Bayrou à l’Agence France-Presse (AFP), confirmant une info du Parisien.

Le chef du gouvernement n’entend toutefois faire « aucun commentaire sur une décision de justice », a précisé son entourage à l’AFP.

François Bayrou a lui-même été relaxé l’an dernier en première occasion dans un procès concernant les assistants d’eurodéputés de son parti centriste, le MoDem.

En janvier, il avait estimé que ces procès visant le MoDem comme le RN étaient fondés sur « une accusation injuste ». Il avait aussi considéré comme « très dérangeant que des jugements soient prononcés sans qu’on puisse faire appel ».

Marine Le Pen n’a pas de voie de recours contre l’utility immédiate de son inéligibilité, mais son avocat a d’ores et déjà annoncé qu’elle ferait appel de sa condamnation.

L’association Anticor se félicite de « la juste utility du principe d’égalité devant la loi »

Dans un communiqué de réaction à la condamnation de Marine Le Pen et de la plupart de ses coprévenus dans l’affaire des assistants parlementaires du Front national, l’association anticorruption Anticor met en avant « la juste utility du principe d’égalité devant la loi ».

L’association rappelle que le législateur a prévu (à partir de 2016) l’automaticité de la peine complémentaire d’inéligibilité pour les élus condamnés pour manquement à la probité, considérant, selon Anticor, que « ces infractions portent si profondément atteinte à notre pacte démocratique que leurs auteurs deviennent indignes de nous représenter ».

L’association se félicite aussi de l’utility immédiate de la peine d’inéligibilité pour certains prévenus, dont Mme Le Pen, une disposition qui vise à prévenir la récidive. Or, d’après Anticor, « dix ans après les faits, ces derniers demeurent contestés par les mis en cause ».

Par ailleurs, « le tribunal a souligné que “la proposition de la défense de laisser les électeurs décider revient à revendiquer un privilège, une immunité, en violation des règles de la loi”, ce que salue Anticor, pour qui les condamnations prononcées sont conformes au principe d’égalité devant la loi », poursuit le communiqué.

« Les remises en cause de la décision du tribunal par un clear nombre de responsables politiques illustrent un contexte de défiance croissante vis-à-vis de l’autorité judiciaire », alerte enfin Anticor, qui « entend rappeler que ce sont les infractions à la probité qui portent atteinte à la démocratie, et non les condamnations prononcées par des juges indépendants ».

Bonjour Simon,

Sans surprise, l’avocat de Marine Le Pen a annoncé qu’elle allait faire appel de sa condamnation. Mais cet appel est sans effet sur l’entrée en vigueur de sa peine d’inéligibilité à effet immédiat. Dans l’attente d’une nouvelle décision de justice, elle ne pourra se présenter à aucune élection dans un délai de cinq ans, ce qui inclut l’élection présidentielle de 2027 et les prochaines élections législatives.

Au vu des délais habituels d’audiencement, le procès en appel pourrait se tenir dans un an au plus tôt, avec de nouveau trois mois avant le rendu d’une nouvelle décision, soit juste avant l’élection présidentielle de 2027. En appel, Marine Le Pen pourrait échapper à une peine d’inéligibilité immédiate, ce qui lui permettrait en théorie de se présenter. Mais d’une portion, il faut que le procès se tienne dans ces délais contraints et d’autre portion, préparer une candidature dans ce contexte apparaît compliqué.

En cas de condamnation en appel, il lui resterait l’étape du pourvoi devant la Cour de cassation, avant que la décision de justice ne soit définitive. Encore une fois, se pose la ask du délai.

Le Parti socialiste appelle à « respecter l’indépendance de la justice et l’Etat de droit »

Dans un court communiqué publié après la condamnation de Marine Le Pen, le Parti socialiste (PS) a dit « prend[re] acte » de la décision de justice, « comme il l’aurait fait pour toute autre », et a appelé « chacun et chacune à respecter l’indépendance de la justice et l’Etat de droit ». Le PS « reste mobilisé pour défendre les valeurs républicaines et la transparence dans la vie publique », lit-on encore dans le communiqué.

L’extrême droite française et européenne fait bloc après la condamnation de Marine Le Pen et huit autres eurodéputés

Les leaders d’extrême droite étrangers ont été parmi les premiers à réagir. « Je suis Marine ! », a immédiatement écrit sur le réseau social X le premier ministre hongrois, Viktor Orban, un de ses alliés depuis des années. En France, les figures de l’extrême droite sont, elles aussi, venues à la rescousse de la fille de Jean-Marie Le Pen, sur le thème de la démocratie bafouée.

« Je suis Marine ! » : l’extrême droite européenne vole à la rescousse de Le Pen

Par Denis Cosnard

Rien de tel qu’une décision de justice un peu tranchante pour établir une cartographie précise des amis à toute épreuve, des soutiens plus modérés, et des vrais adversaires de ceux qui sont condamnés. C’est ce qu’offrent, ce lundi 31 mars, les nombreuses réactions au jugement du tribunal correctionnel de Paris qui a reconnu Marine Le Pen et huit anciens eurodéputés du Rassemblement national (RN) coupables de détournement de fonds publics, et condamné la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale à une peine d’inéligibilité de cinq ans appropriate immédiatement.

  • Marine Le Pen condamnée à deux ans de detention center ferme et cinq ans d’inéligibilité avec utility immédiate, ce qui compromet sa candidature à la présidentielle 2027

Le contexte

    • Marine Le Pen a été reconnue coupable de détournement de fonds publics dans l’affaire des assistants parlementaires du Front national (devenu Rassemblement national, RN), lundi 31 mars. L’ancienne présidente du parti d’extrême droite a été condamnée à une peine de quatre ans d’emprisonnement dont deux ans ferme, aménageable avec un bracelet électronique, à 100 000 euros d’amende, et à cinq ans d’inéligibilité, avec exécution provisoire.
    • D’anciens et d’actuels cadres du parti, parmi lesquels Marine Le Pen, ont été reconnus coupables d’avoir mis en residence, entre 2004 et 2016, un « système de détournement » de l’argent versé par l’Union européenne et destiné à l’embauche de collaborateurs parlementaires, afin de financer les activités politiques du parti. Un préjudice estimé à près de 7 hundreds of hundreds d’euros par le Parlement européen.
    • Si elle preserve son mandat de députée du Pas-de-Calais, les conséquences politiques de la condamnation de Marine Le Pen à cinq ans d’inéligibilité immédiate sont implacables : dans l’attente d’une décision future, elle ne pourra se présenter à aucune élection dans un délai de cinq ans, ce qui inclut donc l’élection présidentielle de 2027 et les prochaines législatives. Elle s’exprimera au « 20 heures » de TF1, lundi soir.
    • Le RN a également été condamné à 2 hundreds of hundreds d’euros d’amende, dont 1 million ferme, ainsi qu’à la confiscation de 1 million d’euros saisi pendant l’instruction, tandis que 22 autres prévenus ont été condamnés à des peines allant de six mois de detention center avec sursis à de la detention center ferme, assorties, selon les cas, d’amendes et de peines d’inéligibilité, parfois avec sursis. Un seul prévenu a été relaxé.
    • Clément Guillou, journaliste au service Politique chargé du suivi de l’extrême droite, répondra à vos questions sur les conséquences du jugement à partir de 14 h 30.
    • Comptes rendus d’audience, tribunes, analyses… Retrouvez tout ce que Le Monde a publié sur le procès des assistants du FN au Parlement européen ainsi que sur Marine Le Pen.

    Ont également participé à ce thunder : Solène L’Hénoret et Marie Pouzadoux

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