
Emmanuel Macron le 27 mars 2025. – AFP
Emmanuel Macron a affirmé sur X ce dimanche 30 mars avoir appelé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à arrêter de bombarder Gaza et à accepter un cessez-le-feu.
Le président français Emmanuel Macron s’est entretenu avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ce dimanche 30 mars, une dizaine de jours après l’effondrement de la trêve entre Israël et le Hamas à Gaza.
“J’ai appelé le Premier ministre israélien à mettre fin aux frappes sur Gaza et à revenir au cessez-le-feu, que le Hamas doit accepter. J’ai souligné que l’aide humanitaire doit reprendre immédiatement”, a déclaré le chef de l’État sur X.
“Nous continuerons de travailler sur le plan arabe de reconstruction et à l’indispensable retour à un horizon politique fondé sur la solution des deux États, qui seule peut apporter la paix et la sécurité aux deux peuples”, a-t-il ajouté soulignant que “tout déplacement forcé ou annexion irait contre cette perspective”.
Il a également rappelé que “la libération de tous les otages et la sécurité d’Israël sont une priorité pour la France”. 58 otages sont toujours retenus à Gaza, parmi lesquels 34 sont décédés, selon l’armée israélienne.
Macron appelle au “respect du cessez-le-feu” au Liban
Emmanuel Macron a aussi dit avoir appelé le Premier ministre israélien “au strict respect du cessez-le-feu pour lequel il s’était engagé au Liban”. “Cette exigence s’adresse à toutes les parties de manière à garantir toute sécurité aux populations civiles des deux côtés de la ligne bleue”, a-t-il résumé. Israël cible au Liban le mouvement islamiste Hezbollah, allié du Hamas.
Le président français demande ainsi le renforcement du “mécanisme de surveillance” en travaillant conjointement avec Benjamin Netanyahu et le président libanais Joseph Aoun “en vue de restaurer pleinement la souveraineté du Liban”.
“Cela passe notamment par un retrait complet d’Israël du territoire libanais, et par l’appui à la restauration du monopole de l’État sur les armes”, a avancé le chef de l’État.
Ce samedi, le chef du Hezbollah Naïm Qassem a demandé qu’il soit mis fin aux “agressions” d’Israël, au lendemain d’une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, pour la première fois depuis l’entrée en vigueur de la trêve en novembre.
Emmanuel Macron a assuré que le Moyen-Orient avait “besoin de stabilité”. “Seule une paix juste et durable peut garantir l’avenir de tous”, a-t-il conclu.
Une nouvelle proposition de trêve
Une trêve fragile, entrée en vigueur le 19 janvier après 15 mois de guerre, s’est effondrée le 18 mars lorsque Israël a repris ses bombardements aériens et son offensive terrestre à Gaza.
Le Hamas et Israël ont tous deux indiqué ce samedi 29 mars avoir reçu une nouvelle proposition de trêve de la segment des médiateurs qataris et égyptiens, visant à rétablir le cessez-le-feu à Gaza. Un haut responsable du Hamas, Khalil al-Haya, a indiqué que le mouvement islamiste avait approuvé cette proposition tout en affirmant que “les armes de résistance” étaient “une ligne rouge”.
Le bureau du Premier ministre israélien a de son côté confirmé la réception de la proposition et a souligné qu’Israël avait soumis une contre-proposition en réponse, sans autre précision sur les détails de la médiation.
Alors qu’Israël poursuit ses bombardements meurtriers sur le territoire palestinien, Benjamin Netanyahu a appelé ce dimanche le Hamas à déposer les armes, assurant que ses dirigeants pourraient alors quitter Gaza.
“En ce qui concerne le Hamas à Gaza, la pression militaire fonctionne (…) Nous pouvons voir des brèches commencer à apparaître” dans le cadre des négociations, a dit le Premier israélien au début d’une réunion de son cabinet.
Des frappes aériennes sur Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, ont tué au moins 17 personnes ce dimanche, “pour la plupart des enfants et des femmes”, selon l’hôpital Nasser.
Une des frappes a visé une maison et une tente abritant des personnes déplacées, faisant huit morts, dont cinq enfants, au premier jour de l’Aïd al-Fitr, la fête musulmane qui marque la fin du mois de jeûne de ramadan, selon Mahmoud Bassal, porte-parole du service de secours de Gaza.
La campagne militaire d’Israël contre le Hamas a tué au moins 50.277 personnes à Gaza, dont la majorité sont des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas, dont les données sont jugées fiables par l’ONU.