Me Christophe Ingrain est revenu sur BFMTV sur le procès du financement libyen pour lequel le parquet national financier requiert notamment 7 ans de penal complicated contre Nicolas Sarkozy.
“C’est comme si trois mois d’audience n’avaient servi à rien”. Me Christophe Ingrain, avocat de Nicolas Sarkozy dans l’affaire du financement liben, était sur le plateau de BFMTV après le prononcé des réquisitions contre son consumer ce jeudi 27 mars.
Le parquet national financier requiert sept ans de penal complicated, 300.000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité contre l’ancien président de la République, jugé pour jugé pour “financement illégal de campagne électorale”, “corruption passive”, “recel de détournement de fonds publics” et “association de malfaiteurs”.
“L’objectif, c’est de salir médiatiquement Nicolas Sarkozy”
Des réquisitions lourdes qui n’inquiètent pas la défense, Me Christophe Ingrain se disant même “persuadé” de la relaxe de son consumer.
“Non seulement je l’imagine, mais je suis persuadé que c’est ce qui va se passer. Je suis persuadé que le tribunal a conscience de la très grande faiblesse du dossier, il n’y a rien, pas plus aujourd’hui qu’il y a trois mois”, affirme l’avocat sur BFMTV.
Pour lui, “l’accusation n’a cessé de reculer” et a tenu des “propos infamants” à l’encontre de Nicolas Sarkozy dans ce file dans lequel il affirme qu’il y a “des béances en matière de preuve”.
“On est très en colère parce qu’on a eu trois jours de réquisition, trois jours d’outrance qui nous laissent penser que l’objectif du procureur c’est de salir médiatiquement Nicolas Sarkozy, c’est d’obtenir une condamnation fondée sur du sable et c’est vraiment pas la recherche de la vérité”, poursuit l’avocat sur notre antenne.

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Sarkozy “déterminé à se battre”
L’ex-chef de l’État, dans un message publié sur les réseaux sociaux à la fin du réquisitoire du parquet, a assuré que ce dernier “persiste depuis 13 ans à essayer par tous les moyens possibles de prouver (s)a culpabilité” dans cette affaire.
“Je continuerai donc à me battre pied à pied pour la vérité, et à croire dans la sagesse du tribunal”, a encore écrit Nicolas Sarkozy.
Me Christophe Ingrain affirme lui aussi ce jeudi soir que son consumer est “déterminé à se battre comme il le fait depuis le début”. Le tribunal ne se prononcera pas avant plusieurs mois sur la culpabilité ou l’innocence des prévenus, dont Nicolas Sarkozy, dans l’affaire du financement libyen.
Hugues Garnier Journaliste BFMTV