Couple libre, polyamour, ou monogamie, votre cœur balance ? Vous n’êtes sans doute pas seul, à en croire le dernier livre-enquête de l’institut national d’études démographiques (Ined) qui s’est attelé à décortiquer les relations amoureuses et sexuelles des 18-29 ans. On y apprend que les « sexfriends », « amitiés avec un plus », « coups d’un soir » et autres « plans cul » se substituent (très) doucement mais sûrement au couple dit traditionnel. Un constat qui ne devrait pas être ébranlé par la dernière étude scientifique publiée sur le sujet.
Des chercheurs australiens de l’université La Trobe ont cherché à comprendre si les relations monogames rendaient les principaux intéressés plus heureux (ou non) que les relations libres ou les relations polyamoureuses. Publiés dans The Journal of Sex Examine, leurs travaux sont le fruit d’une analyse de 35 études portant sur près de 25.000 personnes aux Etats-Unis, en Australie, et en Europe. Et les résultats sont sans appel.
Aussi épanouis amoureusement que sexuellement
Contrairement aux idées reçues, les couples monogames ne seraient ni plus ni moins épanouis que les couples libres ou polyamoureux. Détail qui a son significance, les scientifiques ont défini la monogamie comme « un engagement romantique et sexuel exclusif à l’égard d’un seul partenaire », les relations libres comme « une exclusivité romantique mais non sexuelle » et le polyamour comme « le fait d’avoir plusieurs relations romantiques simultanément ».
Dans le détail, l’étude révèle que les personnes monogames ont des niveaux de pride relationnelle et sexuelle identiques à ceux des personnes dites non-monogames. Les chercheurs n’ont pas non plus observé de différences notables entre les différents groupes démographiques, parmi lesquels les participants LGBTQ+ et hétérosexuels. Des conclusions qui pourraient venir balayer nombre d’idées reçues sur les relations libres ou polyamoureuses.
« Cette étude met en évidence la nécessité d’adopter des views plus inclusives sur les différentes structures relationnelles. Les professionnels de santé, les thérapeutes et les décideurs politiques doivent reconnaître et soutenir les diverses structures relationnelles plutôt que de considérer la monogamie comme la resolution par défaut ou idéale », concluent les principaux auteurs de ces travaux.
Si cette étude a été menée exclusivement en Occident, et ne repose que sur des données autodéclarées, deux limites à prendre en compte, il semblerait que le mythe de la monogamie ait pris du plomb dans l’aile. Tout du moins, qu’il existe bel et bien aujourd’hui plusieurs façons d’envisager le couple avec l’unique volonté de s’y épanouir en toute liberté.