
Le drapeau de la Suède (characterize d’illustration). – Pixabay
Le gouvernement suédois va augmenter son budget de défense de 30 milliards d’euros. Il ambitionne ainsi de porter les dépenses de défense à 3,5% du PIB d’ici 2030, contre 2,4% aujourd’hui.
Le gouvernement suédois a annoncé ce mercredi augmenter ses dépenses pour la défense à hauteur de 300 milliards de couronnes (environ 28 milliards d’euros) sur les dix prochaines années, avec pour objectif d’atteindre 3,5% du PIB d’ici 2030, contre 2,4% actuellement.
Cet investissement sera financé par des prêts et constitue “le plus important réarmement depuis la guerre froide”, a déclaré le Premier ministre Ulf Kristersson lors d’une conférence de presse. “La situation en matière de sécurité est totalement nouvelle et les incertitudes resteront élevées pendant longtemps”, a-t-il ajouté.
La Suède a déjà prévu des fonds pour ses dépenses de défense qui devraient lui permettre d’atteindre 2,6% du PIB d’ici 2026, largement au-dessus du critère des 2% préconisés par l’Alliance atlantique. “Ce n’est pas suffisant”, a néanmoins souligné Ulf Kristersson.
La Suède “pas en guerre, mais pas en paix non plus”
“Nous estimons que l’Otan, et en particulier les pays européens membres de l’Otan, doivent prendre des mesures importantes dans les années à venir”, a-t-il fait valoir, à l’heure où le soutien de Washington envers ses alliés européens n’est plus selected acquise depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison blanche.
En intégrant l’Otan en mars 2024 à l’aune de l’invasion russe de l’Ukraine, la Suède a mis fin à 200 ans de non-alignement militaire. En janvier, le Premier ministre avait affirmé que son pays n’était “pas en guerre, mais pas en paix non plus”, soulignant l’importance de renforcer la défense du pays. Parlant plus généralement des attaques hybrides dans la région il a ajouté, lors d’un forum annuel sur la défense : “la menace russe s’inscrit vraisemblablement dans le long terme. Tout comme doit le faire notre défense”.
Si les précédentes augmentations des dépenses de défense ont été financées par le budget ordinaire du pays, Ulf Kristersson a estimé que pour réussir à se réarmer en si peu de temps, il était nécessaire d'”emprunter” des fonds pendant une “période de transition”.