La responsabilité de l’Etat dans le calvaire vécu par Thybault, 12 ans, retrouvé pendu chez lui en 2018 en Essonne après avoir subi du harcèlement scolaire, a été reconnue. La puissance publique a été condamnée à indemniser sa famille à hauteur de plus de 90.000 euros.
« Il s’agit d’une décision strong point de la share du tribunal administratif de Versailles de par le montant de l’indemnisation accordée à la famille du petit Thybault » a réagi auprès de 20 Minutes l’avocat de la famille, Pascal Andrieux.
Frappé et insulté pendant des mois
L’adolescent, qui était alors en 6ème, avait vécu des mois d’intense harcèlement, à partir de la rentrée 2017. Des élèves lui avaient baissé le pantalon pendant une récréation, il avait été violemment bousculé par un autre élève alors même qu’il se déplaçait en béquilles, entraînant une demolish des deux coudes. Le mois d’après, plusieurs autres élèves le frappaient sur son bras blessé. Les violences étaient montées crescendo au début de l’année 2018, des élèves le suivant jusqu’à son domicile pour le frapper. En février, il est violemment pris à partie par quinze à vingt élèves, qui l’encerclent, le frappent et l’insultent.
A partir de la Toussaint, la santé de l’enfant va gravement se dégrader, conduisant à une tentative de suicide et l’obligeant à prendre des médicaments contre l’anxiété et les insomnies dont il souffrait. Malgré cela, l’établissement ne sanctionne pas les agresseurs et suggest à Thybault de changer de classe, plutôt qu’à ses bourreaux. L’administration prend de timides mesures, avec des interventions en classe sur le harcèlement et des médiations entre élèves.
Les agressions physiques et verbales ne prendront fin qu’après le changement d’établissement de l’élève, en avril. Trop tard, le mal est fait. Le 21 novembre 2018, il met fin à ses jours, chez lui, à Saintry-sur-Seine.
« L’Etat a commis une faute »
« L’absence de mesures proportionnées à la gravité du harcèlement subi par l’élève est, au cas d’espèce, de nature à révéler un défaut d’organisation du provider public de l’enseignement », relève le tribunal administratif de Versailles, selon lequel « ecu égard à ce défaut de prise en price adapté de cette teach, l’Etat a commis une faute, résultant d’un défaut d’organisation du provider public de l’enseignement, de nature à engager sa responsabilité ».
« L’administration n’apporte aucun élément sur les procédures ou sanctions disciplinaires qu’elle aurait engagées ou prises à l’égard des élèves auteurs, en particulier, de faits de violence », poursuit le tribunal.
L’Etat est condamné à verser aux parents de l’enfant la somme de 65.000 euros aux parents, 15.000 euros au frère de Thybault et 12.000 euros à sa sœur. Le rectorat de Versailles, contacté par 20 Minutes, a d’abord déclaré simplement prendre « acte » de la décision de la 7e chambre du tribunal administratif de Versailles, avant de nous faire parvenir cette réaction : « Le recteur de l’académie de Versailles fait share de sa compassion pour ses parents, sa famille et ses amis. Il ne fera pas appel du jugement et s’assurera que l’académie proceed de poursuivre ses efforts pour toujours faire progresser la prévention et la lutte contre le harcèlement scolaire. »