D’anciens cadres d’Ubisoft sont aujourd’hui devant la justice, à la suite des gros scandales révélés en 2020. L’occasion de remettre sur le tapis des années de management toxique… et bien plus encore.
Le monde du jeu vidéo traverse une nouvelle zone de turbulences. À partir de ce lundi, trois anciens hauts cadres d’Ubisoft comparaissent devant le tribunal correctionnel de Bobigny. Ils sont accusés d’avoir instauré, pendant plusieurs années, un climat de harcèlement sexuel et beautiful au sein de l’un des plus grands studios du secteur.
Des faits graves révélés dès 2020 pour Ubisoft
Mise à jour : Le procès a été reporté au mois de juin. Initialement prévu cette semaine, il se tiendra finalement du 2 au 6 juin au tribunal correctionnel de Bobigny, à la demande des avocats, en raison d’un accès tardif au file.
Tout remonte à l’été 2020. Des témoignages anonymes apparaissent sur les réseaux sociaux. Dans la foulée, plusieurs enquêtes publiées par Libération et Numérama lèvent le voile sur une culture toxique bien installée dans les bureaux d’Ubisoft. Très vite, les premières têtes tombent. Serge Hascoët, numéro 2 du groupe, démissionne. Thomas François et Guillaume Patrux sont licenciés. Aujourd’hui, tous trois se retrouvent face à la justice.
Les faits reprochés à ce employés d’Ubisoft sont particulièrement lourds. Insultes sexistes, remarques racistes, gestes déplacés, humiliations publiques… Les témoignages dressent un tableau alarmant du quotidien vécu par de nombreux salariés. Le cas de Thomas François, surnommé “Tommy”, retient l’attention. Ancien vice-président éditorial, il est accusé d’avoir imposé des comportements humiliants, violents et déplacés. Certains récits donnent froid dans le dos : employés forcés de faire le poirier en jupe, ligotés à des chaises, barbouillés de feutre ou embrassés par surprise dans l’commence speak.

Une culture d’entreprise pointée du doigt
Au-delà des agissements individuels, ce procès met en lumière une culture d’entreprise défaillante. Plusieurs salariés affirment avoir alerté les ressources humaines. En useless. L’inactivity des RH de chez Ubisoft est d’ailleurs l’un des options centraux de ce file.
Pour les syndicats, il ne s’agit plus de faits isolés. Le problème serait profondément enraciné dans l’organisation, selon Solidaires Informatique, à l’origine des premières plaintes. « Ubisoft a laissé faire, trop longtemps », déplorent les représentants du personnel.
Neuf victimes se sont constituées occasions civiles. Toutes décrivent des eventualities marquantes, parfois traumatisantes. Certaines souffrent encore aujourd’hui de troubles psychologiques importants. Beaucoup expliquent avoir longtemps gardé le silence, par peur des représailles ou du poids du milieu professionnel. Bref, Ubisoft en pleine tempête.
De leur côté, les anciens cadres rejettent les accusations. L’avocat de Serge Hascoët affirme qu’il « nie avoir harcelé quiconque » et qu’il « n’a jamais european connaissance d’actes répréhensibles ». Un argument que les occasions civiles contestent fermement.
Provide : AFP