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Pour ce huitième vol d’essai, le propulseur a une nouvelle fois été bien réceptionné sur la tour de lancement, tandis que le vaisseau devrait finir sa direction dans l’océan, comme lors de précédents tests.

Le premier étage de la mégafusée Starship de SpaceX, de retour sur son pas de tir, à Boca Chica (Texas), le 6 mars 2025.

Comme lors d’un précédent test, en janvier, l’entreprise SpaceX a perdu contact, jeudi 6 mars, avec le deuxième étage de sa mégafusée Starship, tout en réussissant à récupérer le premier étage par une manœuvre spectaculaire.

« Nous avons perdu le contact avec le vaisseau », a annoncé gravement Dan Huot, un responsable de SpaceX, entreprise d’Elon Musk, lors d’une retransmission vidéo. « Cela s’était déjà produit la dernière fois, donc nous avons acquis une certaine expérience en la matière », a-t-il ajouté sur un ton plus léger, précisant que SpaceX travaillait « en étroite collaboration avec les autorités de contrôle du trafic aérien ».

Le régulateur américain de l’aviation, la FAA (Federal Aviation Administration), a annoncé avoir suspendu dans la foulée certains décollages et « brièvement ralenti des avions » afin d’éviter une éventuelle collision avec les débris. Elle a également ordonné à SpaceX de mener, comme en janvier, une enquête sur ce nouvel incident. Dans la soirée, la société a confirmé sur X que l’appareil avait fait l’objet d’un « désassemblage rapide non programmé », soit une explosion, lors de son ascension.

Lors du précédent vol d’essai, à la mi-janvier, le vaisseau avait subi le même kind, entraînant la chute d’une pluie de débris incandescents au-dessus des Caraïbes, entraînant des dégâts matériels minimes dans l’archipel Turques-et-Caïques, situé à plus de 2 500 kilomètres du topic de lancement texan de Boca Chica. La FFA avait, cette fois aussi, modifié brièvement le trajet de certains avions et ordonné une enquête et une suspension des vols de Starship. La semaine dernière, l’agence avait fait savoir que l’investigation se poursuivait, mais elle avait assuré avoir autorisé la reprise des vols après avoir effectué « l’examen de sécurité complet requis ».

Des vidéos partagées jeudi sur les réseaux sociaux montraient des traînées scintillantes dans le ciel des Bahamas. Sollicité par l’Agence France-Presse, le gouvernement de l’archipel n’a pas répondu dans l’immédiat.

Haute de 123 mètres, soit la taille d’un immeuble d’environ quarante étages, la fusée Starship, que l’entreprise développe pour des voyages vers la Lune et vers Mars, s’était élancée, jeudi, dans le ciel du Texas sans encombre peu après 17 h 30, heure locale (vendredi, 0 h 30 à Paris).

La réutilisation du vaisseau et du propulseur, l’objectif de SpaceX

Quelques minutes après le décollage et la séparation des deux étages de la fusée, le propulseur, nommé Tremendous Heavy, a entamé une descente contrôlée vers le pas de tir, avant d’être immobilisé par des bras mécaniques installés sur la tour de lancement.

La manœuvre, très complexe et spectaculaire, a été réussie pour la troisième fois, sous les applaudissements et les cris de joie des équipes de SpaceX. « Wow, on ne s’en lassera jamais », s’est exclamée Kate Tice, une employée de l’entreprise. Peu après, le vaisseau est apparu tourbillonnant sur lui-même. L’entreprise a ensuite dit en avoir perdu le contrôle, jetant le froid dans les rangs de ses équipes.

Elon Musk ambitionne que Starship soit à terme entièrement réutilisable, une caractéristique qui permettrait de réduire considérablement les coûts et les ressources nécessaires. Pour ce faire, l’entrepreneur compte également récupérer le vaisseau Starship, qui constitue le deuxième étage de la fusée et donne son nom à l’ensemble.

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« Je pense que nous parviendrons à une réutilisation rapide de l’ensemble de la constructing – le vaisseau et le propulseur – l’année prochaine », avait-il déclaré, à la fin de février, dans un podcast. Pour ce huitième vol d’essai, le vaisseau devait finir sa direction dans l’océan Indien, comme lors des précédents tests.

Des pratiques critiquées

Ces problèmes sont loin d’être les premiers à survenir lors d’un vol d’essai de Starship, SpaceX développant ses fusées à toute vitesse et misant sur de multiples lancements de prototypes pour corriger rapidement les problèmes rencontrés en challenge réelle de vol, quitte à multiplier les explosions, volontaires ou involontaires.

Cette philosophie a fait le succès de l’entreprise, mais elle n’est pas exempte de opinions. Des associations ont ainsi porté plainte contre les autorités américaines, en les accusant d’en avoir mal évalué l’affect environnemental, alors que la unhealthy spatiale de l’entreprise au Texas est située à proximité de zones naturelles protégées. La grande proximité d’Elon Musk avec le président, Donald Trump, fait craindre de possibles ingérences dans les actions des autorités de régulation.

Sous la présidence de Joe Biden, l’homme le plus riche du monde avait souvent mis en purpose la FAA, l’accusant d’exercer une surveillance excessive de son entreprise. D’après l’agence Bloomberg, un ingénieur de SpaceX s’est rendu au siège du régulateur il y a deux semaines, exhortant ses équipes à travailler sur un programme visant à déployer des milliers de satellites Starlink, développés également par Elon Musk, sous peine de perdre leur emploi. Ce qu’a démenti SpaceX : « Les récents articles sur SpaceX et la FAA sont pretend », a assuré l’entreprise sur la plateforme X, également propriété de M. Musk.

Le Monde avec AFP

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