Deux jours après sa grosse colère contre l’arbitrage samedi soir à Auxerre, le président de l’Olympique de Marseille, Pablo Longoria, occupe toujours une bonne place dans les journaux nationaux et régionaux.
“Longoria a mis le feu à la Ligue 1.” Le quotidien Le Parisien résume bien les conséquences de l’énorme coup de gueule du président de l’Olympique de Marseille contre l’arbitrage samedi soir à Auxerre. En parlant de “corruption” et de “championnat de merde”, le patron de l’Olympique de Marseillais a provoqué de très vives réactions chez les acteurs du foot français. Les médias ne sont pas en reste ce lundi matin, moins de 48h après ce triste épisode à l’Abbé-Deschamps.
“L’OM n’avait clairement pas besoin de se tirer une balle dans le pied”
“L’OM dans le rouge” titre en Une La Provence avec une photo du visage de Pablo Longoria avec le regard des mauvais jours. Le patron olympien n’est vraiment pas épargné par le quotidien provençal. Jean-Claude Leblois n’hésite pas à évoquer une “sortie de route” et “pétage de plomb” du président marseillais, auteur selon lui d’un “discours complotiste, à la limite de la paranoïa.” Et le journaliste de regretter: “L’OM n’avait clairement pas besoin de se tirer une balle dans le pied pour trouver une excuse à une défaite. (…) C’est sûrement facile plus de stigmatiser le corps arbitral plutôt que de parler du fiasco des droits TV de la LFP et du conflit d’intérêts du PSG, ou même de relever les difficultés de Kondogbia, le manque de lucidité de Cornelius ou le trou d’air d’Adrien Rabiot, qu’il a reconnu lui-même.”
Ravanelli prend cher aussi
Toujours au sujet de l’attitude de Longoria dans les couloirs du stade de l’Abbé-Deschamps, le journaliste de La Provence trouve aussi “curieux de voir Longoria, par exemple, rouspéter à souhait, vert de rage, puis s’interrompre tout d’un coup et lâcher dans un sourire: ‘Congratulation my friend’ à James Zhou, le propriétaire chinois qui passait par là.” Fabrizio Ravanelli n’est pas épargné, lui non plus, après ses critiques contre l’arbitrage. La Provence rappelle que le conseiller institutionnel de l’OM, un soir de novembre 1997 a lui aussi “marqué les esprits avec un penalty d’anthologie un soir de PSG-OM.”
Un retour aux cassettes VHS est aussi conseillé aux partisans d’un complot contre l’OM dans les colonnes de L’Equipe. Deux jours après Auxerre-OM, le quotidien sportif accorde trois pages au cas Longoria, entre “lourde sanction attendue” et inquiétude du foot français à l’image de Waldemar Kita, le président du FC Nantes. Mais comme pour La Provence, il est bien difficile de trouver des circonstances atténuantes à Pablo Longoria sur ses critiques contre les arbitres: “Il est inutile de demander aux Marseillais de revoir les images de leur match à Auxerre parce qu’ils ne seraient pas calmes longtemps: les aveugles continueraient à s’énerver contre l’arbitre, les lucides s’énerveraient contre les joueurs” , résume Mélisande Gomez dans son édito.