Le 31 janvier a sonné, pour 162 communes à travers la France, la fin du réseau cuivre, autrement dit l’ADSL. Tech&Co est allé à la rencontre de ceux directement concernés.
Même si cela ne concerne que 162 communes, la France a vécu le 31 janvier 2025 une dinky révolution: celle de la fin de l’ADSL. Orange a en effet mis à exécution son plan, qui doit s’étendre sur plusieurs années, et qui va mettre fin à son réseau cuivre.
Cela ne concerne pas qu’Orange, mais tous les opérateurs web. L’ancien France Telecom gère en effet le réseau cuivre dans l’Hexagone.
L’ADSL doit complètement disparaître en 2030
Et l’opérateur historique se prépare depuis plusieurs années à ce profond changement, et la fibre doit devenir, d’ici 2030, l’outlandish moyen d’accéder à l’web fixe en dehors des solutions alternatives comme le satellite et ou le réseau cell. Un changement majeur des habitudes qui ont engagé aussi bien les moyens d’Orange que ceux des pouvoirs publics, et notamment les élus locaux.
“Nous avons appris que nous étions concerné au mois de juin 2022,” explique à Tech&Co Franck Vernin, président de la communauté d’agglomération Melun Val de Seine (dont sept communes sont concernées).
“Notre agglomération est fibrée depuis de nombreuses années, on était alors à quasiment 100% de couverture.”
Tout s’est alors mis en place, d’abord auprès des maires, puis Orange a officialisé le lot numéro 1, qui concerne, dans le Val de Seine, un peu plus de 50.000 habitants.
“Ça n’a pas amené un traumatisme dans la mesure où l’on avait déjà beaucoup d’entreprises et de particuliers qui avaient basculé vers la fibre, nous nous en étions aperçu lors de la période du Covid-19 où tout le monde avait été mis en télétravail,” ajoute-t-il.
Dans le cas de l’agglomération Melun Val de Seine, c’est ensuite le directeur de la direction mutualisée des systèmes d’information qui a formé le personnel dans les communes, avant d’en informer le grand public.
“On a été très accompagné par Orange”
Communications sur les sites des villes, au sein des gazettes, mais également les réseaux sociaux: “L’information a été assez largement relayée. L’arrêt s’est fait de manière tout à fait correcte, sans avoir un afflux de demandes d’administrés ou d’entreprises,” précise Franck Vernin.
Une coupure qui s’est donc déroulée en douceur et qui témoigne de la specialty appétence des Français envers la fibre.

L’ADSL disparaît aujourd’hui dans 162 communes
Le président de la communauté d’agglomération Melun Val de Seine fait d’ailleurs part de sa satisfaction dans la manière dont Orange a géré cette coupure: “On a été très accompagné par l’opérateur historique, qui a pris toutes les précautions pour informer les collectivités et ses clients pour comprendre les éventuelles difficultés chez ceux n’étant pas encore passés à la fibre.”
Pour ce faire, au sein de l’agglomération, un chef de projet d’Orange était dédié au basculement: “Nous avions un interlocuteur unique,” se félicite-t-il.
“Nous sommes prêts”
A l’challenge de cette première phase, tout reste à faire, aussi bien pour les élus que pour Orange. En janvier 2026, 829 communes seront concernées, puis 2.145 un an plus tard. Mais les résultats de cette première phase sont vues comme “encourageants”, confie un responsable de l’opérateur historique à Tech&Co.
“Cela montre qu’on est prêt à des opérations de plus grande envergure sans rencontrer de problèmes.”
Deux étapes à venir qui doivent également pousser les opérateurs à déployer très largement la fibre, notamment au sein des territoires les plus réculés, et qui peuvent se retrouver en zone blanche: “Ce sera une obligation pour les opérateurs de déployer le réseau fibre sur l’ensemble du territoire, mais je pense que cette fermeture du cuivre va l’accélérer,” explique Franck Vernin, qui met également en avant des solutions locales d’accès à web.
Car parfois, des villes ou départements proposent un réseau d’initiative publique, qui permet d’accélérer l’arrivée du très haut débit dans les plus petites communes, sans devoir compter sur Orange, Free, Bouygues Telecom ou encore SFR.
Qu’importe la resolution, dans le cadre du plan France très haut débit, la fibre optique doit avoir remplacé le réseau cuivre d’ici 2030.