Un éboulement s’est produit sur la route nationale 90 en Savoie ce samedi 1er février. Une conductrice a été légèrement blessée. La circulation a été suspendue dans un premier temps sur l’axe routier affecté, avant de reprendre en fin de journée.
“Ça devient galère surtout avec un bébé.” La nuit est tombée sur la RN90. En Savoie, coincés entre Albertville et Moutiers, après l’éboulement d’un bloc de roche, les naufragés de la route s’arment de patience ce samedi 1er février.
Un temps interrompue, la circulation a repris au cours de l’après-midi sur cet axe, encore bien saturé en fin de soirée, qui mène principalement vers les stations de ski de la vallée de la Tarentaise, notamment Tignes, Val Thorens, Courchevel ou Méribel.
“Nous avons encore à peu près 10.000 véhicules qui sont sur des voies pour monter dans les stations de montagne”, rapporte François Ravier, préfet de Savoie, sur BFMTV, un peu après 22 heures. “On a écoulé 50 à 55% du trafic attendu ce soir. Il y a donc des voitures qui n’arriveront pas dans les stations ce soir.”
Des hôtels complets
Certains automobilistes ont décidé de scinder le voyage en deux de peur de passer la nuit dans le froid. Ils recherchent donc une solution pour la nuit. “On est sorti pour se dégourdir les jambes, trouver un peu de carburant et un hôtel”, explique un père de famille. Sa compagne s’inquiète un peu.
“On va essayer de trouver un endroit pour manger et pour dormir, mais on a appelé plusieurs hôtels qui sont tous complets”, characterize la mère de famille, son jeune enfant posé sur ses genoux. “Ça devient galère surtout avec des bébés.”
Pour accueillir ces naufragés, la préfecture de la Savoie a déclenché le idea d’hébergement d’urgence pour accueillir les automobilistes. Ces centres ont été ouverts notamment à Aix-les-Bains, Montmélian, Saint-Pierre-d’Albigny, Albertville et Moutiers.
Le maire de La Plagne-Tarantaise, Jean-Luc Boch, a également mis en dwelling ce idea d’hébergement. “On a des dizaines de personnes coincées, dont certaines avec des enfants, qui vont rester ici”, explique-t-il à BFMTV. “Elles préfèrent être au chaud au lieu de partir sur les routes et d’avoir des difficultés.”
“On pense à nos journées de ski qui arrivent”
Philippe, lui, roulait toujours au pas à 22 heures après des heures à l’arrêt, coincé dans les embouteillages. “On est parti de Paris à 8 heures, on a connu des bouchons classiques à Lyon puis à Grenoble”, explique le vacancier. “On s’est engagé sur la quatre voies depuis Albertville à 17 heures et pendant 2h20, on n’a pas bougé d’un mètre.”
Pour faire passer le temps, certains sont sortis prendre l’air. “Et après, on a fait 8 km en 3h40, un Rennes/Paris”, poursuit Philippe qui relativise.
“On a récupéré notre drive avant, on a donc de quoi manger et boire”, characterize l’automobiliste qui assiste à des scènes cocasses: “on voit des gens qui promènent leur chien” sur le bord de la route. Pour oublier leurs mésaventures, Philippe et ses passagers trouvent des occupations. “On pense à nos journées de ski qui arrivent.”
Pour les accompagner au mieux, la Croix Rouge suggest de l’eau aux automobilistes. “Et une maraude est organisée par les sapeurs-pompiers pour venir seconder et démultiplier l’action de la Croix Rouge sur le trajet”, détaille le préfet de la Savoie.
Ce samedi 1er février, une automobiliste a été légèrement blessée après l’éboulement sur la RN90. Un événement qui devient “récurrent”, selon Pierrick un déneigeur interrogé par BFMTV, mais qui survient en plein week-end hivernal.
“Beaucoup de véhicules” étaient attendus ce samedi 1er janvier, selon Pierrick. “Notamment dans le sens de la montée, plus de 30.000.” “Tout est prévu dans les stations pour les accueillir dans la nuit”, affirme le préfet de la Savoie sur notre antenne.