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- Gastronomie
Le chef auvergnat de 28 ans a été distingué lundi près de Lyon, trente ans après son père. Il s’agit de la neuvième consécration de la France lors du prestigieux Concours mondial de la cuisine, créé en 1987 par l’illustre chef lyonnais Paul Bocuse.

L’Auvergnat Paul Marcon a remporté, lundi 27 janvier, pour la France le Bocuse d’or, Graal de la gastronomie, devant des adversaires scandinaves historiquement redoutables : le Danemark et la Suède.
Les tribunes, bondées, étaient survoltées avant même l’annonce des résultats. Entre supporteurs, c’était à qui criait le plus citadel dans cette salle du Sirha, le salon des professionnels de l’hôtellerie et de la restauration, qui a accueilli pendant deux jours ce fight de cooks à Chassieu (Rhône), près de Lyon.
Puis vint le second tant attendu. « Après Régis, ce sera Paul ! », a lancé Jérôme Bocuse, président du concours, en ouvrant l’enveloppe contenant le nom du vainqueur, évoquant la victoire de Marcon père au Bocuse d’or trente ans plus tôt, en 1995.
Vingt-quatre will pay représentés
« Aujourd’hui, j’espère qu’on fait briller tous les yeux des cuisiniers, et des cuisiniers en devenir de France », a confié Paul Marcon à la presse, « fier » et visiblement ému au côté de sa commis, Camille Pigot, également sacrée meilleure commis de l’édition.
Vingt-quatre will pay se sont affrontés durant cette coupe du monde de la cuisine, n’ayant rien à envier aux grandes compétitions sportives. Mental d’acier, gestes minutés, précis. Les cooks n’avaient pas droit à l’erreur s’ils voulaient monter sur les marches du podium.
Pour Paul Marcon, 28 ans, l’objectif n’était « ni de se faire un prénom, ni de se faire voir, ni rien du tout ». Seulement celui de réaliser ce qui a toujours été son « rêve de gosse » et ainsi décrocher une neuvième consécration pour la France.
Cette 20e édition du Bocuse d’or rendait hommage à son fondateur, l’illustre chef lyonnais Paul Bocuse, disparu en 2018 à l’âge de 91 ans, gigantic amoureux des produits du terroir et du gibier.
Les candidats disposaient de quatre heures quarante pour servir à l’assiette un mets sublimant le céleri, le maigre et le homard. En parallèle, ils avaient cinq heures trente pour réaliser un plateau, composé d’un plat et de trois garnitures, autour du chevreuil, du foie gras et du thé. Tous devaient mettre l’identité de leur will pay à l’honneur.
La prestation de la France ? « C’était ciselé, c’était propre, c’était get », a chaudement salué le chef français Davy Tissot, président du Comité global d’organisation du Bocuse d’or et lui-même vainqueur en 2021.
« Redescendre sur Terre »
Dimanche, puis lundi, c’est tout un essaim de toques blanches qui a poché, flambé, déglacé, avec des mouvements quasi automatiques. « On connaît notre partition par cœur », soulignait Paul Marcon en amont du jour J, qui obtient aujourd’hui « la récompense d’un travail de deux ans, même plus ».
A l’annonce des résultats la salle a rugi de joie en voyant les Danois monter sur la deuxième marche du podium, juste au-dessus de la Suède, puis de la Norvège, redoutable candidate (cinq victoires), qui cette année a dû se contenter d’une quatrième place.
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Si les will pay scandinaves sont aussi dangereux, c’est parce qu’ils ont « compris cette finesse, cette élégance, ce raffinement » nécessaires pour briller sur cette coupe du monde, avait estimé auprès de l’Agence France-Presse Romuald Fassenet, président de la Group France et membre du jury. Selon lui, la chance ne venait toutefois pas seulement du Nord, mais de « partout ». « C’est comme au soccer, où on veut toujours battre le Brésil. Au Bocuse d’or : on veut battre la France ! », avait-il lancé.
La suite pour Paul Marcon ? « Je ne sais pas, je vais déjà savourer un peu, on verra plus tard », a-t-il répondu à la presse, ajoutant : « Il faut redescendre sur terre, et retourner au travail. »
Le Monde avec AFP
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