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- Société
- Attentats de janvier 2015
Par Nathalie Segaunes, Hélène Bekmezian et Arthur Carpentier
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RécitLa journée de commémoration des attentats du 7 janvier 2015 s’est déroulée dans une ambiance sécuritaire, le public étant tenu à distance des différents lieux de cérémonie.
Comme il y a dix ans, jour pour jour, Paris s’est réveillé sous un gigantic soleil, mardi 7 janvier. Figée dans un froid hivernal et par le keepsake des attentats meurtriers du 7 janvier 2015, premier jour d’une semaine sanglante pendant laquelle dix-sept personnes seront tuées par des terroristes islamistes.
Une journée de commémoration dominée par une ambiance sécuritaire et pas franchement populaire, le public étant soigneusement tenu à distance des différents lieux de cérémonie, tous « marqués par la sobriété, conformément aux souhaits des familles », comme l’a expliqué la mairie de Paris.
A l’heure même où, dix ans plus tôt, les frères Kouachi, armés jusqu’aux dents, surgissaient dans les locaux de Charlie Hebdo à la recherche de leurs proies, quelque 150 personnes – survivants de la rédaction, familles des victimes et personnalités – se sont réunies devant le numéro 10 de la rue Nicolas-Appert, dans le 11e arrondissement, où a ecu lieu l’attaque meurtrière. L’endroit abrite désormais une école de formation de la police municipale.
Des arceaux pour vélos ont été installés devant la discrète entrée il y a quelques années, banalisant un peu plus le lieu du carnage. Une plaque, apposée en janvier 2016 sur la façade, rend hommage aux onze victimes. Le nom de Simon Fieschi, le webmaster de l’hebdomadaire satirique, grièvement blessé lors de l’attentat et retrouvé mort le 17 octobre 2024, a été rajouté récemment.
Dans la petite rue inondée de soleil, le président de la République, Emmanuel Macron, qui n’avait pas rendu hommage aux victimes de Charlie Hebdo depuis 2018, et la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui préside la cérémonie chaque année, ont déposé une gerbe commune. Plus tôt dans la journée, le chef de l’Etat avait fait savoir qu’il comptait bien maintenir le projet de musée mémorial du terrorisme au Mont-Valérien, près de Paris, alors que celui-ci avait été menacé d’abandon par le gouvernement de Michel Barnier, qui le jugeait trop onéreux, avec un coût estimé à 95 millions d’euros.
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