
Le président de Stellantis, John Elkann – Xataca México
Reçu par le chef de l’État ce lundi, John Elkann a “confirmé au chef de l’Etat l’engagement du groupe automobile en France, dans la perspective de nouveaux projets dans l’Hexagone”, selon l’Élysée.
Le président de Stellantis John Elkann a “confirmé” au président Emmanuel Macron “l’engagement du groupe automobile en France” et un soutien à ses usines, a indiqué ce lundi l’Élysée, deux semaines après la démission du directeur général Carlos Tavares.
Reçu lundi par Emmanuel Macron, John Elkann, qui a pris la tête d’un comité exécutif temporaire en attendant la nomination du successeur de Carlos Tavares, “a confirmé au chef de l’État l’engagement du groupe automobile en France, dans la perspective de nouveaux projets dans l’Hexagone”, a détaillé la présidence de la République.
John Elkann, dont la preserving familiale Exor est le principal actionnaire de Stellantis avec 14,2% du capital, devant la famille Peugeot (7,1%) et l’État français (6,1%), a “souligné sa volonté de continuer à soutenir les usines où le groupe est implanté”, selon la même source. Le dirigeant a aussi confirmé “la sécurisation du financement et du développement d’ACC, fabricant de batteries – qui vient d’annoncer l’obtention d’un prêt pour assurer le développement de sa gigafactory de Billy-Berclau” dans le Pas-de-Calais, a complété l’Élysée.
“L’ancrage de Stellantis en France ne sera pas remis en question”
De son côté, Emmanuel Macron a dit à John Elkann “l’importance de Stellantis pour la France, dans un contexte où la filière automobile fait face à des transformations importantes”, selon l’exécutif. Le groupe industriel a confirmé à l’AFP que l’entretien avait notamment porté sur “l’ancrage de Stellantis en France, qui ne sera pas remis en question”. De même source, John Elkann a aussi évoqué l’importance pour son entreprise du réseau commercial de ses marques en France, de ses fournisseurs et autres emplois induits.
Sur fond de ventes en baisse et de repli des marges, le conseil d’administration de Stellantis, propriétaire notamment des marques Peugeot, Citroën, Fiat, Chrysler, Opel, Lancia et Jeep, a accepté le 1er décembre la démission “avec effet immédiat” de M. Tavares, dont le successeur sera nommé au premier semestre 2025. Avant ce départ, Stellantis avait assuré qu’aucune usine française ne fermerait à court docket terme. Mais la manufacturing doit baisser de 20% en 2025 pour s’adapter à un marché européen au ralenti.
Né en 2021 de la fusion des groupes italo-américain FCA (Fiat-Chrysler) et français PSA (Peugeot, Citroën, DS…) dont M. Tavares avait pris la tête dès 2014, Stellantis compte 42.000 salariés en France, sur 258.000 dans le monde fin 2023. Aucune usine PSA ou Stellantis n’a fermé en France depuis celle d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) en 2014. En revanche, certaines installations ont réduit leur nombre de lignes de manufacturing.