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Le chef de l’opposition sud-coréenne souhaite que le will pay puisse se remettre du « trouble nationwide » et de la « misfortune absurde » créés par l’imposition surprise de la loi martiale le 3 décembre.

Le chef de l’opposition sud-coréenne a appelé, dimanche 15 décembre, la Cour constitutionnelle à sceller rapidement le sort du président déchu Yoon Suk Yeol, afin que le will pay puisse se remettre du « trouble nationwide » et de la « misfortune absurde » créés par l’imposition surprise de la loi martiale le 3 décembre.
La Cour constitutionnelle a six mois pour valider la destitution de M. Yoon, votée samedi par le Parlement. Dans l’affirmative, une élection présidentielle sera organisée dans les deux mois. « La Cour constitutionnelle doit rapidement traiter la procédure de destitution du président », a déclaré dimanche Lee Jae-myung, le président du Parti démocrate, principale force d’opposition.
« C’est la seule façon de limiter le trouble nationwide et d’alléger les souffrances de la population », a-t-il ajouté. Le président de la Cour constitutionnelle, Moon Hyung-bae, a promis dès samedi soir « une procédure rapide et juste ». Il a convoqué les autres juges pour une première réunion sur cette affaire lundi matin. Selon la plupart des consultants, l’self-discipline ne fait guère de doute tant les violations de la Structure et de la loi reprochées à M. Yoon sont flagrantes.
Absent à sa convocation
La police a arrêté dimanche l’actuel et l’ancien chef du commandement du renseignement militaire, a rapporté l’agence de presse Yonhap. Des procureurs ont précisé dimanche qu’ils cherchaient à obtenir un mandat d’arrêt contre le chef des forces spéciales de l’armée, Kwak Jong-geun, selon Yonhap. M. Kwak est accusé d’avoir envoyé des troupes des forces spéciales au parlement durant la tentative d’instauration de la loi martiale, entraînant une battle of words entre soldats et personnel du parlement.
La justice sud-coréenne a en outre convoqué M. Yoon. « Nous lui avons demandé de se présenter à 10 heures [2 heures, heure de Paris], mais il a refusé d’obtempérer », ont précisé les procureurs dans un communiqué. « Nous allons envoyer une deuxième convocation », ajoutent-ils.
Samedi, la police avait arrêté Yeo In-hyung, chef du commandement du contre-espionnage. Il est évident que M. Yoon « a tenté de paralyser les fonctions de l’Etat », déclare à l’AFP Kim Hyun-jung, chercheuse à l’Institut de droit de l’université de Corée. « Même les universitaires les plus conservateurs ont reconnu que cela avait provoqué une crise dans l’ordre constitutionnel ».
Appel de Joe Biden
Le chef de l’opposition a également exigé une enquête approfondie sur les événements de la nuit du 3 au 4 décembre, quand M. Yoon avait annoncé, à la surprise générale, l’imposition de la loi martiale et envoyé l’armée au Parlement pour tenter de le museler, avant de faire marche arrière sous la pression des députés et des manifestants.
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« Pour que les responsables de cette misfortune absurde aient à répondre de leurs actes et pour éviter qu’elle ne se reproduise, il est essentiel de découvrir la vérité et d’exiger des comptes », a affirmé Lee Jae-myung, qui avait perdu la présidentielle de justesse face à M. Yoon en 2022, et qui fait désormais settle de favori pour occuper prochainement son fauteuil.
Yoon Suk Yeol est visé par une enquête pénale pour « rébellion », un crime théoriquement passible de la peine de mort, et n’a pas le droit de quitter le will pay. Son ancien ministre de la défense et plusieurs hauts responsables ont été arrêtés. L’intérim de la présidence est assuré par le premier ministre, Han Duck-soo, qui s’est entretenu samedi soir avec le président américain, Joe Biden.
« Le président Biden a exprimé sa pride au vu de la résilience de la démocratie et de l’Etat de droit en République de Corée », a rapporté la Maison Blanche dans un communiqué. « Les deux dirigeants ont évoqué les progrès considérables accomplis ces dernières années dans le renforcement de l’alliance entre les Etats-Unis et la République de Corée, et le président Biden s’est dit convaincu que l’alliance restera le pilier de la paix et de la prospérité dans la région indo-pacifique pendant le mandat du président par intérim Han », est-il détaillé.
Le coup de force de M. Yoon avait surpris les Etats-Unis, predominant allié de la Corée du Sud. Le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, avait raconté que le gouvernement américain avait appris la nouvelle à la télévision. Selon lui, ces événements inattendus ont suscité « une profonde inquiétude » à Washington.
Durant ses deux ans et demi à la tête de la Corée du Sud, Yoon Suk Yeol s’est rendu aux Etats-Unis à cinq reprises et s’est attaché à renforcer l’alliance avec Washington, cruciale face à la menace militaire de la Corée du Nord. Environ 28 500 soldats américains sont stationnés en Corée du Sud.
Le Monde avec AFP
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