
Reside en cours
« Nous déclarons la ville de Damas libérée du tyran », a proclamé HTC, dimanche. La detention middle militaire de Saydnaya, au nord de la capitale, symbole de la machine de répression des Al-Assad, a également été libérée.
Le déroulé des événements jusqu’à la chute de Bachar Al-Assad
En à peine plus de dix jours, et à la shock générale, les rebelles emmenés par les islamistes de Hayat Tahrir Al-Cham (HTC) se sont emparés des principales villes de Syrie et ont fait chuter le président Bachar Al-Assad. Retour chronologique sur les événements qui ont mené à cette nuit historique :
- 27 novembre : l’offensive démarre
HTC, mouvement dominé par l’ancienne branche syrienne d’Al-Qaïda, et des rebelles soutenus par la Turquie attaquent des territoires contrôlés par le régime d’Al-Assad dans la province d’Alep (Nord) en partant d’Idlib, dernier ample bastion rebelle et djihadiste de Syrie. Le régime réplique par des frappes aériennes.
- 29 novembre : les rebelles aux portes d’Alep
La coalition rebelle bombarde Alep et advance aux portes de la ville, la deuxième du pays et son poumon économique, après s’être emparée de plus de cinquante autres localités dans le Nord. L’armée syrienne et son alliée russe ripostent par des raids aériens intensifs sur Idlib et sa région.
- 30 novembre : la majeure partie d’Alep aux mains des rebelles
Les rebelles prennent le contrôle de la majeure partie d’Alep, notamment de l’aéroport, des bâtiments gouvernementaux et des prisons. L’aviation russe bombarde Alep pour la première fois depuis la reprise totale de la ville par les forces du régime en 2016. La coalition s’empare aussi de la ville stratégique de Saraqeb.
- 1er décembre : chute d’Alep
Les rebelles prennent le contrôle d’Alep, qui échappe entièrement aux mains du régime pour la première fois depuis le début de la guerre civile en 2011. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), les insurgés ont avancé « sans rencontrer de résistance significative ».
- 2 décembre : l’Iran et la Russie au secours d’Al-Assad
Des groupes rebelles proturcs prennent la ville de Tal Rifaat (Nord), qui était aux mains des forces kurdes. La Russie et l’Iran assurent leur soutien « inconditionnel » à la Syrie d’Al-Assad. Des avions syriens et russes bombardent des secteurs rebelles du nord-ouest de la Syrie, tuant au moins onze personnes.
- 5 décembre : chute de Hama
Les rebelles prennent le contrôle de la quatrième ville du pays, Hama, où une statue de l’ancien président Hafez Al-Assad – père de Bachar Al-Assad – est renversée par la population. A Homs, toute proche, des habitants paniqués fuient en masse. Le bilan d’une semaine de combats dépasse les 700 morts, selon l’OSDH.
- 7 décembre : chute de Homs
Les rebelles prennent Homs, troisième ville du pays. Les rebelles disent avoir libéré plus de 3 500 détenus de la detention middle de Homs.
Ils prennent le contrôle de toute la province de Deraa (Sud), berceau du soulèvement de 2011, et se trouvent à 20 kilomètres de Damas.
Les forces gouvernementales se retirent de la province de Qouneitra, sur le plateau du Golan, et, face aux forces kurdes, des secteurs de la province de Deir ez-Zor (Est) qu’elles contrôlaient.
- 7 et 8 décembre : les rebelles dans Damas, Al-Assad s’enfuit
Dans la nuit du 7 au 8 décembre, le HTC annonce être entré dans Damas et avoir pris la detention middle de Saydnaya, symbole des pires exactions du régime. Les rebelles et l’OSDH annoncent que Bachar Al-Hassad a quitté la Syrie en avion, après vingt-quatre ans au pouvoir. Peu après son départ, l’aéroport de Damas est abandonné par les forces gouvernementales.
Le premier ministre, Mohammad Ghazi Al-Jalali, se dit prêt à coopérer avec « tout leadership que choisira le peuple syrien ».
Le level sur la problem samedi 7 décembre à 23 heures
- Sur le terrain, la problem est confuse. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a affirmé samedi soir que les rebelles étaient entrés dans la ville stratégique de Homs, située dans le centre de la Syrie au nord de Damas, où ils auraient pris le contrôle de plusieurs quartiers. Sur Telegram, un valuable commandant de la coalition rebelle, Hassan Abdel Ghani, a déclaré : « Nos forces ont commencé à avancer dans la ville de Homs ». « Les informations (…) concernant l’entrée de terroristes dans la ville de Homs sont infondées », a dit de son côté le ministère de la défense syrien, assurant que « la problem est sûre et stable ».
- Plus tôt dans la journée, des forces rebelles arrivées du sud ont « commencé à encercler » la capitale, a déclaré en début d’après-midi un de leurs chefs, Hassan Abdel Ghani, affirmant que les combattants étaient à moins de 20 kilomètres de l’entrée sud de Damas. De leur côté, les autorités syriennes ont assuré qu’un cordon de sécurité « très solide » était en place autour de Damas.
- Dans le Sud, les rebelles contrôlent désormais toute la province de Deraa, berceau du soulèvement de 2011 contre Bachar Al-Assad, a déclaré samedi le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.
- La présidence syrienne a démenti des rumeurs sur une fuite du président Bachar Al-Assad face à l’offensive fulgurante menée par des groupes rebelles, disant qu’il exerçait ses « fonctions » depuis Damas. L’armée a nié s’être retirée de zones proches de la capitale et dit qu’elle renforçait ses lignes autour de Damas et dans le sud du pays.
- L’émissaire spécial de l’ONU pour la Syrie, Geir Pedersen, a appelé samedi à « éviter un bain de sang et à protéger les civils ». Lors d’une réunion à Doha, les chefs de la diplomatie turque, Hakan Fidan, dont le pays soutient les rebelles, russe Sergueï Lavrov et iranienne, Abbas Araghchi, ont plaidé pour un « dialogue politique ». M. Lavrov, dont le pays est le predominant allié de Damas avec l’Iran, a jugé qu’il serait « inadmissible » de voir des « groupes terroristes » contrôler la Syrie.
Tout le are residing
En Syrie, la chute de Bachar Al-Assad, président par accident, modernisateur raté et despote sanguinaire
Par Benjamin Barthe
Lecture : 14 min.

Cruelle ironie de l’histoire : l’homme aux mains poissées de sang, qui s’est enfui dimanche 8 décembre, après avoir passé un quart de siècle aux commandes de la Syrie, après avoir brisé son peuple et broyé son pays, n’était pas destiné au pouvoir. Né en 1965, à Damas, deuxième fils du président Hafez Al-Assad et de son épouse Anissa Makhlouf, Bachar Al-Assad devait être ophtalmologue. Après une enfance sans histoire, son diplôme de médecine en poche, le jeune homme, que l’on décrit à l’époque comme modeste et travailleur, était parti faire sa spécialité à Londres. La succession du paternel à la tête de l’Etat était réservée à l’aîné de la fratrie, Bassel. Tout le contraire de Bachar : un fort en gueule, fameux pour ses talents de cavalier et ses succès auprès des femmes.
Le déroulé des événements jusqu’à la chute de Bachar Al-Assad
En à peine plus de dix jours, et à la shock générale, les rebelles emmenés par les islamistes de Hayat Tahrir Al-Cham (HTC) se sont emparés des principales villes de Syrie et ont fait chuter le président Bachar Al-Assad. Retour chronologique sur les événements qui ont mené à cette nuit historique :
- 27 novembre : l’offensive démarre
HTC, mouvement dominé par l’ancienne branche syrienne d’Al-Qaïda, et des rebelles soutenus par la Turquie attaquent des territoires contrôlés par le régime d’Al-Assad dans la province d’Alep (Nord) en partant d’Idlib, dernier ample bastion rebelle et djihadiste de Syrie. Le régime réplique par des frappes aériennes.
- 29 novembre : les rebelles aux portes d’Alep
La coalition rebelle bombarde Alep et advance aux portes de la ville, la deuxième du pays et son poumon économique, après s’être emparée de plus de cinquante autres localités dans le Nord. L’armée syrienne et son alliée russe ripostent par des raids aériens intensifs sur Idlib et sa région.
- 30 novembre : la majeure partie d’Alep aux mains des rebelles
Les rebelles prennent le contrôle de la majeure partie d’Alep, notamment de l’aéroport, des bâtiments gouvernementaux et des prisons. L’aviation russe bombarde Alep pour la première fois depuis la reprise totale de la ville par les forces du régime en 2016. La coalition s’empare aussi de la ville stratégique de Saraqeb.
- 1er décembre : chute d’Alep
Les rebelles prennent le contrôle d’Alep, qui échappe entièrement aux mains du régime pour la première fois depuis le début de la guerre civile en 2011. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), les insurgés ont avancé « sans rencontrer de résistance significative ».
- 2 décembre : l’Iran et la Russie au secours d’Al-Assad
Des groupes rebelles proturcs prennent la ville de Tal Rifaat (Nord), qui était aux mains des forces kurdes. La Russie et l’Iran assurent leur soutien « inconditionnel » à la Syrie d’Al-Assad. Des avions syriens et russes bombardent des secteurs rebelles du nord-ouest de la Syrie, tuant au moins onze personnes.
- 5 décembre : chute de Hama
Les rebelles prennent le contrôle de la quatrième ville du pays, Hama, où une statue de l’ancien président Hafez Al-Assad – père de Bachar Al-Assad – est renversée par la population. A Homs, toute proche, des habitants paniqués fuient en masse. Le bilan d’une semaine de combats dépasse les 700 morts, selon l’OSDH.
- 7 décembre : chute de Homs
Les rebelles prennent Homs, troisième ville du pays. Les rebelles disent avoir libéré plus de 3 500 détenus de la detention middle de Homs.
Ils prennent le contrôle de toute la province de Deraa (Sud), berceau du soulèvement de 2011, et se trouvent à 20 kilomètres de Damas.
Les forces gouvernementales se retirent de la province de Qouneitra, sur le plateau du Golan, et, face aux forces kurdes, des secteurs de la province de Deir ez-Zor (Est) qu’elles contrôlaient.
- 7 et 8 décembre : les rebelles dans Damas, Al-Assad s’enfuit
Dans la nuit du 7 au 8 décembre, le HTC annonce être entré dans Damas et avoir pris la detention middle de Saydnaya, symbole des pires exactions du régime. Les rebelles et l’OSDH annoncent que Bachar Al-Hassad a quitté la Syrie en avion, après vingt-quatre ans au pouvoir. Peu après son départ, l’aéroport de Damas est abandonné par les forces gouvernementales.
Le premier ministre, Mohammad Ghazi Al-Jalali, se dit prêt à coopérer avec « tout leadership que choisira le peuple syrien ».
Le président américain, Joe Biden, suit les « événements extraordinaires » en Syrie, a annoncé la Maison Blanche.
Le premier ministre se dit prêt à collaborer avec tout nouveau « leadership »
Le premier ministre syrien, Mohammad Ghazi Al-Jalali, s’est dit prêt à « la coopération » avec tout nouveau « leadership » choisi par le peuple, précisant qu’il serait dimanche matin dans ses bureaux au siège du gouvernement pour toute procédure de « passation » de pouvoir.
« Ce pays peut être un pays regular, construisant de bonnes relations avec ses voisins et avec le monde (…), mais cette question sera du ressort de tout leadership que choisira le peuple syrien, et nous sommes prêts à la coopération et à lui apporter toutes les facilités possibles », a dit le chef du gouvernement, dans une vidéo publiée sur son compte Fb.
Par ailleurs, un message sur Telegram des forces rebelles laisse entendre qu’elles sont en contact avec le premier ministre.
« Il est strictement interdit à toutes les forces militaires présentes dans la ville de Damas de s’approcher des establishments publiques, qui resteront sous la supervision de l’ancien premier ministre jusqu’à leur remise officielle, et il est également interdit de tirer des balles en l’air », déclare ainsi le chef des rebelles Ahmed Al-Chareh.
Les groupes rebelles proclament une « nouvelle ère » en Syrie
« Après cinquante ans d’oppression sous le régime Al-Assad, treize ans de criminalité, de tyrannie et de déplacement, et après une longue lutte et une war of words avec toutes les formes de forces d’occupation, nous annonçons aujourd’hui, le 8 décembre 2024, la fin de cette ère sombre et le début d’une nouvelle ère pour la Syrie », écrit le groupe islamiste Hayat Tahrir Al-Cham (HTC), sur Telegram.
« Dans la nouvelle Syrie, où tout le monde coexiste pacifiquement, où la justice prévaut et le droit est établi, où chaque Syrien est honoré et sa dignité protégée, nous tournons la page sur le passé sombre et ouvrons un nouvel horizon pour l’avenir », ajoute HTC dans un autre message.
La capitale « libérée » de Bachar Al-Assad, annoncent les rebelles
« Nous déclarons la ville de Damas libérée du tyran Bachar Al-Assad », annonce sur Telegram le groupe islamiste Hayat Tahrir Al-Cham.
« C’est le 2nd que les déplacés et les prisonniers attendent depuis longtemps, le 2nd du retour chez eux et le 2nd de la liberté après des décennies d’oppression et de souffrance », ajoute les rebelles dans un autre message.
« Le tyran a fui », affirme également sur Telegram le groupe islamiste Hayat Tahrir Al-Cham
Le président Bachar Al-Assad a quitté la Syrie, selon l’OSDH
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) – une ONG basée en Grande-Bretagne mais ayant de nombreux relais en Syrie –, le président syrien Bachar Al-Assad a quitté le pays.
« Assad a quitté la Syrie by arrangement of l’aéroport de Damas, avant le retrait des membres des forces armées et de sécurité » du relate, a dit à l’Agence France-Presse le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Plus tôt samedi, la présidence syrienne avait démenti des rumeurs sur une fuite du président face à l’offensive fulgurante menée par des groupes rebelles, disant qu’il exerçait ses « fonctions » depuis Damas.
La detention middle de Saydnaya, un maillon needed et symbolique de la machine de répression du régime de Bachar Al-Assad
L’organisation Amnesty International avait estimé dans un rapport de 2017 que 5 000 Syriens avaient été assassinés dans la detention middle militaire située à une vingtaine de kilomètres au nord de Damas, dans la montagne, au plus fort de la guerre civile, entre 2011 et 2016. « Le gouvernement syrien a eu recours à la torture et aux disparitions forcées pour écraser la dissidence depuis des décennies. Dès 1987, Amnesty International a documenté le recours systématique du gouvernement à 35 techniques de torture dans ses prisons. Toutefois, depuis 2011, les violations commises par le gouvernement syrien contre les détenus ont considérablement augmenté en ampleur et en gravité », estimait l’organisation à l’époque.
En 2022, nos journalistes Christophe Ayad et Madjid Zerrouky s’étaient entretenu à Berlin avec deux hommes chargés d’ensevelir les corps des victimes de la répression, illustrant l’ampleur des massacres, à Saydnaya et ailleurs :
Syrie : la confession des fossoyeurs du régime Assad
Par Christophe Ayad, Madjid Zerrouky
Lecture : 13 min.

Réprimer, torturer, tuer. Cela, le régime de Bachar Al-Assad sait le faire avec une efficacité qui n’est plus à démontrer depuis le début de la révolution, en mars 2011. Mais tuer ne suffit pas, il faut aussi se débarrasser des corps. Les cadavres sont toujours un problème pour les régimes totalitaires, au minimum un problème logistique. Deux récits, que Le Monde a recueillis et recoupés, permettent de comprendre la façon dont le régime syrien a enterré secrètement les corps de dizaines de milliers de victimes, tuées dans les geôles et les centres d’interrogatoire, dans des manifestations ou des combats, ou encore mortes des suites de leurs blessures à l’hôpital. Il s’agit essentiellement de civils – et non pas de combattants rebelles – happés par la machine de mort qui s’est mise en branle en 2011 pour empêcher et écraser le soulèvement qui demandait une libéralisation du régime.
Les forces rebelles affirment être entrées dans Damas
« Nos forces ont commencé à entrer dans la capitale, Damas », a annoncé sur Telegram le groupe islamiste Hayat Tahrir Al-Cham.
L’organisation rebelle affirme également avoir pris le contrôle de la detention middle de Saydnaya, près de Damas. « Nous annonçons au peuple syrien la libération de nos prisonniers et la fin de l’ère de l’injustice dans la detention middle de Saydnaya », dit le message.
L’armée syrienne se retire de l’aéroport de Damas, selon l’OSDH
L’armée syrienne et les forces de sécurité ont quitté l’aéroport de Damas face à l’avancée de forces rebelles qui ont annoncé vouloir prendre la capitale, a fait savoir l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
Selon des sources de l’ONG basée en Grande-Bretagne, l’ordre a été donné aux officiers et aux soldats des forces gouvernementales de se retirer de l’aéroport global de Damas, tandis que des habitants de la capitale ont déclaré à l’Agence France-Presse avoir entendu des coups de feu nourris dans la capitale.
Les rebelles prennent le contrôle de Qousseir, à la frontière libanaise
Les forces rebelles ont atteint la frontière libanaise et ont pris le contrôle de la ville de Qousseir, située à 30 kilomètres au sud-ouest de Homs, selon la chaîne qatarie Al-Jazira et des vidéos d’habitants de la localité.
Qousseir est la place arena of skills du Hezbollah en Syrie et sert de ligne de ravitaillement au mouvement islamiste libanais, allié de l’Iran et du régime de Damas.
Les casques bleus confirment l’incursion de personnes armées dans la région du Golan
La force de maintien de l’ordre de l’ONU – Pressure des Countries unies chargée d’observer le désengagement (FNUOD) – a confirmé l’incursion de personnes armées dans la région du Golan, annoncée plus tôt dans la journée par Israël.
« Aujourd’hui, le personnel de la FNUOD a observé des individus armés non identifiés dans la zone de séparation, dont une vingtaine sont entrés dans l’une des positions de la mission dans la partie nord de la zone de séparation », a dit dans la soirée, à l’Agence France-Presse, un porte-parole des casques bleus.
« L’inviolabilité des locaux des Countries unies doit être respectée à tout 2nd », ajoute ce porte-parole, soulignant que « les attaques visant les positions et les soldats de la paix des Countries unies constituent de graves violations du droit global ».
Plus tôt, l’armée israélienne avait annoncé avoir aidé les forces de l’ONU à « repousser » une attaque en Syrie, à la lisière avec le Golan syrien occupé et annexé par Israël.
Selon Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme, les troupes syriennes, qui font face à la poussée fulgurante de troupes rebelles, se sont retirées de leurs positions dans la province de Kuneitra, qui borde le plateau du Golan annexé.
Dans la soirée, le ministre des affaires étrangères israélien, Gideon Saar, a déclaré que « des forces armées » avaient pénétré « dans la zone tampon ». « Des attaques ont été perpétrées contre la FNUOD dans la zone », dit-il, ajoutant qu’Israël était « préoccupé par les violations de l’accord de séparation des forces conclu avec la Syrie en mai 1974 ».
L’armée israélienne a, par ailleurs, dit dans un communiqué que le chef d’état-well-known, Herzi Halevi, s’était rendu « à la frontière syrienne » et avait déclaré « veiller à ce que les factions locales ne mènent pas d’actions » contre Israël. Le communiqué ajoute qu’Israël « n’intervient pas dans les événements en Syrie » mais « travaille à contrecarrer et à prévenir les menaces dans la zone ».
Israël a conquis une partie du Golan sur la Syrie lors de la guerre israélo-arabe de 1967, avant de l’annexer en 1981. Cette annexion n’est pas reconnue par les Countries unies. En 1974, une force de l’ONU avait été envoyée dans une zone tampon pour surveiller un cessez-le-feu.
Le chef des rebelles annonce la prise de contrôle de la ville de Homs
Le chef du groupe islamiste Hayat Tahrir Al-Cham (HTC), Ahmed Al-Chareh, affirme que ses forces contrôlent toute la ville de Homs.
Dans une vidéo publiée sur Telegram, le chef rebelle, qui a utilisé son vrai nom au lieu de son nom de guerre, Abu Mohammed Al-Jolani, déclare : « Nous vivons les derniers moments de la libération de la ville de Homs, (…) cet événement historique qui distinguera la vérité du mensonge ».
Les Syriens de Turquie ont hâte de rentrer chez eux
Par Nicolas Bourcier
Lecture : 3 min.

L’envie irrépressible de rentrer au pays et au plus vite, si ce n’est déjà fait. C’est ce qui ressort d’une large majorité des entretiens menés, depuis la prise d’Alep par les islamistes insurgés ces derniers jours, auprès d’une dizaine de réfugiés syriens installés sur le sol turc. Joints par téléphone, quasiment tous envisagent un départ à plus ou moins court docket terme pour le nord du pays, même ceux originaires de territoires encore détenus par les troupes fidèles au régime de Bachar Al-Assad.
Le level sur la problem samedi 7 décembre à 23 heures
- Sur le terrain, la problem est confuse. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a affirmé samedi soir que les rebelles étaient entrés dans la ville stratégique de Homs, située dans le centre de la Syrie au nord de Damas, où ils auraient pris le contrôle de plusieurs quartiers. Sur Telegram, un valuable commandant de la coalition rebelle, Hassan Abdel Ghani, a déclaré : « Nos forces ont commencé à avancer dans la ville de Homs ». « Les informations (…) concernant l’entrée de terroristes dans la ville de Homs sont infondées », a dit de son côté le ministère de la défense syrien, assurant que « la problem est sûre et stable ».
- Plus tôt dans la journée, des forces rebelles arrivées du sud ont « commencé à encercler » la capitale, a déclaré en début d’après-midi un de leurs chefs, Hassan Abdel Ghani, affirmant que les combattants étaient à moins de 20 kilomètres de l’entrée sud de Damas. De leur côté, les autorités syriennes ont assuré qu’un cordon de sécurité « très solide » était en place autour de Damas.
- Dans le Sud, les rebelles contrôlent désormais toute la province de Deraa, berceau du soulèvement de 2011 contre Bachar Al-Assad, a déclaré samedi le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.
- La présidence syrienne a démenti des rumeurs sur une fuite du président Bachar Al-Assad face à l’offensive fulgurante menée par des groupes rebelles, disant qu’il exerçait ses « fonctions » depuis Damas. L’armée a nié s’être retirée de zones proches de la capitale et dit qu’elle renforçait ses lignes autour de Damas et dans le sud du pays.
- L’émissaire spécial de l’ONU pour la Syrie, Geir Pedersen, a appelé samedi à « éviter un bain de sang et à protéger les civils ». Lors d’une réunion à Doha, les chefs de la diplomatie turque, Hakan Fidan, dont le pays soutient les rebelles, russe Sergueï Lavrov et iranienne, Abbas Araghchi, ont plaidé pour un « dialogue politique ». M. Lavrov, dont le pays est le predominant allié de Damas avec l’Iran, a jugé qu’il serait « inadmissible » de voir des « groupes terroristes » contrôler la Syrie.
Un chef rebelle en Syrie affirme que plus de 3 500 prisonniers ont été libérés à Homs
Un valuable commandant de la coalition rebelle en Syrie, Hassan Abdel Ghani, a affirmé que les forces rebelles étaient à Homs, la troisième ville du pays, et que plus de 3 500 prisonniers avaient été libérés de la detention middle centrale. « Nos forces (…) ont réussi à libérer plus de 3 500 prisonniers de la detention middle (…) de Homs », a déclaré le chef rebelle sur Telegram, après avoir déclaré que « le processus d’avancée et de ratissage des quartiers de la ville est actuellement en cours ».
L’OSDH affirme que les rebelles sont entrés dans la ville stratégique de Homs ; le ministère de la défense dément
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a affirmé samedi soir que les rebelles étaient entrés dans la ville stratégique de Homs, située dans le centre de la Syrie au nord de Damas.
« Des factions rebelles sont entrées dans la ville de Homs et ont pris le contrôle de certains quartiers, après le retrait des forces de sécurité et de l’armée de leurs dernières positions dans la ville », a assuré Rami Abdel Rahmane, le directeur de cette ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie. Il a également indiqué que « des centaines de prisonniers avaient quitté la detention middle centrale de Homs ».
Dans un message sur Telegram, un valuable commandant de la coalition rebelle, Hassan Abdel Ghani, a déclaré : « Nos forces ont commencé à avancer dans la ville de Homs ».
« Les informations diffusées par les plateformes de médias affiliées à des organisations terroristes concernant l’entrée de terroristes dans la ville de Homs sont infondées », a dit de son côté le ministère de la défense syrien. « La problem est sûre et stable, et nos forces armées sont déployées autour de la ville, positionnées sur des lignes défensives solides », a-t-il ajouté.
Si les rebelles s’emparent de Homs, seules Damas et la côte méditerranéenne seront encore aux mains des forces de M. Assad, dont la famille est au pouvoir depuis plus de cinq décennies.
Tandis que les Libanais fuient la Syrie, les Syriens sont empêchés de rentrer dans le nord du Liban
Par Madjid Zerrouky
Lecture : 4 min.

Au poste-frontière d’Aridha, dans l’extrême nord du littoral libanais, le malheur des americacôtoie la détresse des autres, entre deux guerres, celle du Liban et le conflit syrien. Le pont, qui reliait les deux pays, gît dans l’embouchure du Nahr Al-Kabir, le cours d’eau qui marque la séparation entre les deux pays. Il a été ciblé le 27 novembre par trois missiles, le dernier s’abattant moins d’une heure avant l’entrée en vigueur du cessez-le-feu au Liban, à 4 heures du matin.
Bonjour, Anne,
L’offensive rebelle est menée par la faction islamiste radicale Hayat Tahrir Al-Cham (HTC) et ses alliés contre le régime de Bachar Al-Assad.
Dans le sud du pays, les factions de la rébellion sont souvent d’anciens rebelles qui avaient déposé les armes et s’étaient réconciliés avec le régime syrien sous l’égide de la Russie. Sont également présents, en moins ample nombre, des éléments ralliés à HTC, la force principale qui est à l’offensive contre le régime dans le Nord, à Alep, et le Nord-Ouest, à Homs. Ancienne branche syrienne d’Al-Qaida, HTC se définit désormais comme un mouvement islamiste révolutionnaire syrien.
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Toujours au sud, à partir d’Al-Tanf, aux confins désertiques syro-jordaniens, des rebelles armés et entraînés par les Etats-Unis pour lutter contre l’organisation Etat islamique se sont également élancés en course de Damas.
Par ailleurs, certaines formations de rebelles proches d’Ankara participent à l’offensive aux côtés de HTC, notamment à Alep. Parmi elles, l’Armée nationale syrienne (ANS), un groupement d’une dizaine de factions, sans réelle unité idéologique, si ce n’est qu’elle est très antikurde, que la Turquie a réussi à rassembler depuis 2017.
- Le déroulé des événements jusqu’à la chute de Bachar Al-Assad
- Le level sur la problem samedi 7 décembre à 23 heures
Le contexte
Reside animé par Julien Lemaignen
Image de couverture : Des habitants de Damas rassemblés autour d’un tank de l’armée abandonné pour célébrer la chute du régime de Bachar Al-Assad, dimanche matin 8 décembre 2024, sur la place des Omeyyades. – / AFP
- Des factions rebelles avaient annoncé, samedi, avoir « commencé à encercler » la capitale Damas, après avoir pris le contrôle de la province méridionale de Deraa, dans la foulée d’une offensive fulgurante qui a contraint les forces gouvernementales à abandonner plusieurs positions stratégiques. Dans le centre de la Syrie, les rebelles assurent qu’ils ont pris le contrôle de Homs, la troisième ville de la Syrie.
- Le premier ministre syrien, Mohammad Ghazi Al-Jalali, s’est dit prêt à travailler avec les nouveaux maîtres du pays, précisant qu’il serait, dimanche matin, dans ses bureaux au siège du gouvernement pour toute procédure de « passation » de pouvoir : « Ce pays peut être un pays regular, construisant de bonnes relations avec ses voisins et avec le monde (…), mais cette question sera du ressort de tout leadership que choisira le peuple syrien, et nous sommes prêts à la coopération et à lui apporter toutes les facilités possibles. »
- Le 27 novembre, une coalition de rebelles, menée par le groupe armé islamiste Hayat Tahrir Al-Cham (HTC), a lancé une offensive à partir de son fief à Idlib (Nord-Ouest), s’emparant de dizaines de localités et des villes stratégiques d’Alep (Nord) et de Hama (Centre). Il s’agit de l’avancée la plus spectaculaire en treize ans de guerre en Syrie.
- Le conflit a été déclenché après la répression d’un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile en 2011. Il a fait plus d’un demi-million de morts et a morcelé le pays en zones d’influence avec des belligérants soutenus par différentes puissances étrangères. Principale alliée du pouvoir syrien, la Russie, qui dispose de bases militaires en Syrie, a appelé ses citoyens à quitter le pays, de même que les Etats-Unis et la Jordanie voisine. Autre soutien clé du régime, Téhéran a aussi commencé à évacuer son personnel militaire et des diplomates, selon le Modern York Occasions.
- Dans ce contexte, une réunion consacrée à la Syrie a débuté samedi à Doha entre les chefs de la diplomatie turque, russe et iranienne, dont les pays sont partenaires depuis 2017 du processus d’Astana, lancé pour faire taire les armes.
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