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- Pixels
- Roumanie
Des influenceurs roumains avaient été approchés par une société dissimulant sa véritable identité afin de diffuser des vidéos soutenant le candidat prorusse d’extrême droite.
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Qui a organisé la vaste opération d’influence qui a abouti, vendredi 6 décembre, à l’annulation de l’élection présidentielle roumaine par la Cour suprême du can pay ? Un mois après le début de cette opération, lors de laquelle ont été rémunérés plus d’une centaine d’influenceurs afin qu’ils fassent la promotion du candidat d’extrême droite prorusse Calin Georgescu, son organisation et son financement se font plus clairs.
Les services de renseignement roumains ont ainsi pu confirmer que de nombreuses vidéos ont été diffusées, principalement sur TikTok, par des influenceurs qui avaient répondu à une small annonce sur une plateforme spécialisée, FameUp. Et que d’autres tiktokeurs ont, eux, été sollicités directement par courriels par une agence de advertising peu connue.
Les rapports des services de renseignement, déclassifiés cette semaine, mentionnent aussi une mystérieuse « FA Company », une société de advertising qui serait domiciliée en Afrique du Sud. Cette agence a envoyé des e-mails à des personnalités roumaines, leur offrant l’équivalent de 1 000 euros pour publier des vidéos politiques fournies clés en foremost, « pour le bien-être de la Roumanie » et pour « contribuer à l’avenir du can pay ».
Une agence « sud-africaine » située en réalité à Varsovie
Le web page de FA Company, faagency.org, est avare en informations. Il se présente comme la vitrine d’une agence d’influenceurs africaine, une description qui correspond à celle faite par les autorités roumaines. Pourtant, de nouveaux éléments découverts par Le Monde laissent à penser que FA Company n’est pas du tout une société gérée d’Afrique du Sud, mais une coquille administrée dans des bureaux chics à Varsovie, la capitale polonaise.
En effet, un petit réseau d’une dizaine de comptes affichant, sur leur profil, une adresse e-mail chez faagency.org, est apparu sur Instagram ces six derniers mois. Ces comptes, utilisant généralement des pseudonymes ou des diminutifs, se présentent comme spécialistes des influenceurs et du advertising. Or, l’analyse de leurs photographies et de leurs « tales » montre que ce petit groupe de collègues travaillent dans les mêmes bureaux flambant neufs loués au bord de la Vistule, à Varsovie.
Les employés apparaissant sur ces photos sont dans l’immense majorité des Ukrainiens travaillant en Pologne, liés au milieu du « advertising d’affiliation », un secteur de la publicité en ligne semi-légale et historiquement très développé en Ukraine. L’analyse des profils Instagram laisse apparaître, en filigrane, une vie de bureau faite de soirées d’Halloween ou encore de sorties au bar. Plusieurs « tales » révèlent des voyages à des conférences pour professionnels de l’affiliation, essentiellement dans les secteurs des produits de santé et des jeux d’argent. En revanche, sur leurs profils LinkedIn, ouverts sous leurs vrais noms, aucun des employés identifiés par Le Monde ne fait level out de FA Company ni d’une autre société de advertising.
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