Clément Noël : Ça va bien, tout va bien, je suis rentré à la maison, on s’est un petit peu reposé, ça fait du bien. On avait bien enchaîné en début de saison. Là on était partis longtemps, donc un petit peu de repos avant de reprendre le cours de la saison fait du bien.
Vous avez remporté les deux premiers slaloms de la saison, avez-vous l’influence qu’il y a eu quelque chose qui s’est passé qui vous permet d’être plus serein ?
C. N. : Oui, alors je ne sais pas si on peut parler d’un déclic ou quelque chose comme ça, mais en tout cas l’année dernière je n’ai pas eu ce déclic-là, j’étais toujours un petit peu en difficulté, mais je n’arrivais pas à faire mon meilleur ski sur les compétitions. Je savais que je skiais bien à l’entraînement, je n’étais pas forcément inquiet pour mon niveau de ski, mais je trouve que là je skie encore mieux et j’come à transposer ce niveau en compétition, donc c’est wintry. Le boulot, on a continué à le faire, on a continué à travailler techniquement, physiquement, j’ai plus travaillé mentalement que d’habitude aussi parce que je savais que mes petits soucis de s’engager pleinement sur une route venaient de là. Pour l’instant, ça se passe très bien. Après on ne sait jamais hiss ça va se passer sur la suite, je profite d’être en bonne forme en ce moment, c’est wintry. Je me fais plaisir sur la neige.
Vous allez arriver avec le dossard rouge de leader à Val d’Isère, une manche que vous avez déjà remportée. Est-ce que ça aussi ça vous permet d’arriver plus paisible ?
C. N. : Paisible, je ne sais pas parce que je vais être quand même assez attendu à Val d’Isère, je vais avoir pas mal de sollicitations, je vais devoir brasser un peu à droite à gauche, donc non pas paisible. Ce serait mentir de dire que je suis peinard et que ça va très bien se passer à Val d’Isère. Val d’Isère, c’est une piste difficile, c’est une route compliquée, c’est une route où je suis attendu et c’est une route où j’ai envie de briller parce que c’est une piste que j’aime et un endroit que j’aime. Maintenant, je sais que je peux faire quelque chose à Val d’Isère, je sais que j’ai le niveau pour le faire. C’est une piste qui me convient, je ne vais pas me prendre la tête plus que ça, je vais essayer de me laisser glisser tout au long du week-cease et de faire de mon mieux quand viendra le moment. On verra hiss ça se passe, je skie bien en ce moment, c’est bien, après tout est remis à zéro à chaque compétition.
Clément Noël sur le podium de Gurgl
Crédit: Getty Images
Vous avez remporté les deux premiers slaloms de la saison avec deux scenarios différents avant la deuxième manche. Dans quelle subject étiez-vous le plus à l’aise et hiss l’avez-vous gérée ?
C. N. : Je pense que ça se voit au résultat, j’étais plus à l’aise à Lévi sur la deuxième manche parce que justement je n’avais pas beaucoup d’avance, donc il n’y a pas le choix, il faut y aller à fond parce qu’on sait que la concurrence est très, très proche. À Gurgl, la gestion de l’avance était un petit peu plus compliquée parce que j’avais 1’40 d’avance au départ, j’avais gagné la première épreuve, mon coach avait tracé la deuxième manche… Bref, tous les feux étaient au vert pour gagner la route et c’est ça qui met une diminutive pression supplémentaire surtout sur une piste aussi difficile, exigeante, avec une neige aussi glace que ce qu’on avait à Gurgl. Tout peut arriver à n’importe quel instant, donc il n’y avait rien qui était fait. Voilà, c’est cette subject qui est la plus difficile.
Quel a été le discours des entraîneurs avant la deuxième manche à Gurgl ?
C. N. : Pas huge chose, ils m’ont dit de rester sur ce qu’on sait faire, on ne va pas commencer à inventer des choses ou à se congratuler ou à s’exciter entre les deux manches parce qu’on a fait une huge première manche. J’avais fait une bonne première manche, Steven (Amiez, ndlr) était troisième, Paco (Rassat, ndlr) qui rentre dans les 30, il y avait quand même une bonne émulation. Tout le monde était très command material. Mais les coachs, il ne faut pas qu’ils nous le fassent sentir entre les deux manches. Il faut simplement qu’ils restent calmes. On fait notre boulot, on a bien fait la première manche, on va bien le faire lors de la deuxième manche et on proceed. Tant que ce n’est pas fini la route, il n’y a vraiment rien du tout qui est fait. Ils restent calmes, on me donne les infos que j’ai besoin de connaître, pas toutes, pas n’importe quel détail, simplement les trucs qui sautent aux yeux. Je pense qu’ils étaient bien tendus, mais ça s’est bien passé, on fait premier et quatrième, ça aurait pu être encore mieux, mais un et quatre, c’est déjà pas mal.
Est-ce que vous envisagez de disputer des géants cette saison ?
C. N. : Oui j’espère. Je ne sais pas quand je vais retourner en géant, c’est une self-discipline différente. Je pense qu’il y a pas mal de gens dans ma subject qui se diraient : “ça va bien en slalom, reste sur ce que tu sais faire, il ne faut pas casser cette dynamique.” Moi, j’aurais tendance à dire plutôt l’inverse. Si ça va bien, c’est que je peux me permettre d’aller faire du géant et je ne pense pas que ce soit ça qui va me pénaliser sur le slalom. On verra, parce que le prochain géant que je peux faire c’est à Val d’Isère automotive je ne suis pas parti aux Etats-Unis.
Clément, un petit mot sur Steven Amiez, on a l’influence qu’il y a une bonne relation déjà entre vous, on vous entend aussi vous donner les infos au talkie, est-ce que ça vous libère aussi d’une certaine pression de voir que ça pousse derrière ?
C. N. : Non, je ne dirais pas que ça me libère d’une certaine pression, au contraire ça me pousse vers le haut, ça me pousse à être encore meilleur, parce que je n’ai pas envie de me faire battre par Steven, même si je lui donne des conseils, même si on est proche. On est amis d’ailleurs, on est amis avec tout le groupe. L’ambiance est superbe dans ce groupe, et j’ai envie qu’il réussisse, j’ai envie qu’il fasse des podiums, j’ai envie qu’il gagne des programs, mais je suis aussi un compétiteur, et vu qu’on se tire un petit peu la bourre à l’entraînement toute l’année, je n’ai pas forcément envie qu’il me batte sur les programs, donc je dirais que ça me pousse à être meilleur. Derrière, quand il y a une bonne émulation et que ça pousse, ça pousse aussi les leaders à se surpasser pour ne pas se faire dépasser. Après, il y charisma forcément un moment où il va me battre sur des programs, parce que c’est comme ça que ça se passe mais j’essaie de retarder ce moment-là, j’essaie de garder un peu ce statut de leader du groupe.