L’UEFA ne prendra aucune sanction contre le PSG après le tifo “Free Palestine” déployé par les ultras du Virage Auteuil lors du match de Ligue des champions face à l’Atlético de Madrid, mercredi au Parc des Princes (1-2). L’instance européenne estime que ce message ne peut pas être considéré comme “provocateur” ou “insultant”.
L’UEFA n’engagera aucune procédure contre le PSG pour le tifo pro-palestinien déployé mercredi soir par certains de se supporters avant le match de Ligue des champions contre l’Atletico de Madrid (1-2), a indiqué l’instance ce jeudi à l’AFP. “Il n’y aura pas de cas disciplinaire puisque la banderole déployée ne peut pas être considérée comme provocatrice ou insultante dans ce cas précis”, a précisé son porte-parole.
L’article 16.4 du règlement disciplinaire de l’instance européenne permet de sanctionner “tout message provocateur inadapté à un événement sportif”, notamment “tout message provocateur de nature politique, idéologique, religieuse ou insultante”. Il ne bannit donc pas toutes les proclamations politiques des enceintes de soccer, mais uniquement celles jugées “provocatrices” ou offensantes, un critère par exemple appliqué aux banderoles et chants homophobes, ainsi qu’aux cris de singe des supporters hongrois pendant l’Euro 2021.
Avant le coup d’envoi de PSG-Atlético, les ultras du Virage Auteuil ont déroulé un imposant tifo avec le message “Free Palestine”, autour des couleurs rouge et bleu du PSG, avec un drapeau palestinien ensanglanté, le drapeau du Liban, Jérusalem, des chars ou encore une personne portant le keffieh. L’huge toile portant des dessins et couvrant toute la tribune Auteuil surmontait une banderole “La guerre sur le terrain mais la paix dans le monde”. Un autre message a été sorti un peu plus tard dans la soirée: “La vie d’une enfant de Gaza vaut-elle moins qu’une autre?”
Le gouvernement condamne le tifo pro-palestinien
Le membership a assuré dans un communiqué n’avoir pas eu “connaissance du projet d’affichage d’un tel message”, et dit s’opposer “fermement à tout message à caractère politique dans son stade”. Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a condamné l’initiative des ultras parisiens. “Je demande au PSG de s’expliquer et aux clubs de veiller à ce que la politique ne vienne pas abîmer le sport, qui doit toujours rester un ferment d’unité. Ce tifo n’avait pas sa place dans ce stade, et de tels messages sont d’ailleurs proscrits par les règlements de la Ligue et de l’UEFA”, a-t-il écrit sur son compte X. “Si cela devait se répéter, il faudra envisager d’interdire les tifos pour les clubs qui ne font pas respecter les règles.”
Le ministre des Sports activities Gil Avérous a renchéri sur X en appelant le PSG à “respecter les règles” des compétitions “dans lesquelles il est engagé”. “Non aux dérives inacceptables dans les tribunes de nos stades. Les terrains de sport ne doivent pas devenir des tribunes politiques”, a-t-il estimé.