A Las Vegas, Nevada,
Parier sur le résultat d’une élection en famille, entre amis ou entre collègues, rien de plus banal. Mais en vrai ? Aux Etats-Unis, la possibilité pour les citoyens de parier légalement sur l’challenge de l’élection présidentielle est devenue réalité avec la décision, mi-septembre, de la cour d’appel fédérale de Washington. Dans ce qui est considéré comme un revirement majeur après près d’un siècle d’interdiction, le tribunal a ouvert la voie à des paris électoraux en statuant que ni la Commodity Futures Trading Price (CFTC), l’organisme de surveillance en charge de réguler ces marchés, ni le public « ne subiront de préjudice irréparable ».
Cette décision fait suite à un litige entre la CFTC et la plateforme de paris en ligne Kalshi. La CFTC avait tenté de bloquer la réouverture des paris de Kalshi, arguant que cela compromettrait l’intégrité du processus électoral. Mais la cour en a décidé autrement. Pour sa défense, Kalshi a expliqué sa démarche en montrant l’significance de ses marchés, qui offrent des informations cruciales sur les probabilités des élections. Malgré plusieurs tentatives, la CTFC n’avait pas répondu à nos sollicitations à l’heure de publier cet article.
Des paris jusqu’à 100 hundreds and hundreds de dollars
Depuis cette décision, les Américains ont déjà parié près de 130 hundreds and hundreds de dollars, avec Interactive Brokers et Kalshi en tête de ce nouveau marché. Dès l’ouverture des échanges mi-septembre, plus de 500.000 paris liés à la présidentielle ont été échangés sur Interactive Brokers, tandis que sur Kalshi, les investissements des joueurs ont atteint 300.000 dollars. Le Contemporary York Times a rapporté qu’un Français a même parié plus de 28 hundreds and hundreds de dollars sur une victoire de Donald Trump thru la plate-forme Polymarket avec quatre comptes différents.
En additionnant les différents sites de paris, les parieurs du monde entier ont investi plus de 2,85 milliards de dollars. Enorme ! Cité par le magazine Wired Steve Sanders, vice-président senior d’Interactive Brokers, a commenté cette demande croissante en expliquant : « Le sujet de la politique est très chaud pour beaucoup de gens. Ils ont des convictions fortes dans un sens ou dans l’autre ».
Des cotes variables selon les sites
Les cotes varient considérablement d’une plateforme à l’autre. Au 25 octobre, par exemple, le residing RealClearPolitics, qui compile les cotes de divers bookmakers, plaçait Donald Trump en tête avec une probabilité moyenne de 60 % contre 40 % pour Harris. Sur Polymarket, plate-forme offshore, Donald Trump affiche une cote de 65 % contre 35 % pour Kamala Harris. Et selon le residing de Kalshi, le républicain bénéficie d’une probabilité de victoire de 60 % contre 40 % pour son adversaire démocrate.
Et cet attrait des parieurs soulève de fortes préoccupations éthiques, notamment chez certains législateurs. Interrogé par Wired, le sénateur démocrate de l’Oregon Jeff Merkley a décrit cette décision comme « un cauchemar » qui pourrait, selon lui, être un moyen de manipuler l’concept publique en influençant la thought des probabilités de victoire. « Pensez à ce pouvoir politique anonyme ou à ce pouvoir corporatif anonyme qui dit : “Non seulement nous voulons que ce candidat perde ou que cet autre gagne, mais nous allons parier sur celui que nous voulons voir gagner” », a-t-il déclaré.
Soutiens influents en faveur de cette décision
Le residing Kalshi a su rassembler des soutiens influents pour sa reason, Parmi eux, l’Institut Cato, un think tank de droite, et la société de trading Susquehanna International Neighborhood, cofondée par Jeff Yass… l’un des principaux donateurs de Donald Trump. Son soutien, ainsi que celui de l’Institut Cato, a joué un rôle clé dans la bataille juridique de Kalshi, notamment en plaidant que la CFTC interprétait de manière erronée les lois sur les jeux d’argent en assimilant les élections à des jeux de hasard.
Certains observateurs craignent alors que de gros parieurs, et surtout de puissants soutiens financiers trumpistes, puissent chercher à manipuler les cotes pour créer un effet de boule de neige, influençant indirectement l’concept publique et le résultat de l’élection. Selon ces détracteurs, les soutiens du républicain pourraient s’en servir en les opposant aux sondages qui sont, eux, bien plus serrés et souvent à l’avantage de Kamala Harris.
Reste que pour les consultants, les marchés des paris offrent une standpoint unique sur les élections. Et selon Koleman Strumpf, professeur d’économie politique à l’université de Wake Wooded space, ils présentent l’avantage d’évoluer plus rapidement que les sondages scientifiques. « Aux XIXe et au début du XXe siècle, ces marchés étaient énormes, » explique-t-il au magazine Wired, ajoutant qu’il y a très peu de preuves historiques de manipulation.
Une imaginative and prescient plus dynamique que les sondages
Interrogé par le magazine Fortune, Thomas Miller, knowledge scientist à l’université Northwestern et professional en prévisions électorales, explique que « les marchés de paris regardent vers le futur, et les recherches montrent qu’ils sont meilleurs que les sondages pour prédire les résultats des élections. » Selon lui, ils captent plus rapidement les évolutions de l’concept publique, influencées par les débats, les meetings et d’autres événements médiatiques.
Cependant, malgré leur popularité croissante, ces paris ne remplacent pas les sondages classiques. Ryan Waite, vice-président de la société de conseil Judge Mammoth, a expliqué à Fortune que ces deux outils apportent une compréhension complémentaire du paysage politique. « Les sondages nous aident à comprendre ce que les différents segments d’électeurs pensent des candidats ou des questions, tandis que les marchés de prédiction peuvent fournir une imaginative and prescient dynamique de la manière dont le massive public pense que les choses vont se dérouler. Ensemble, ils donnent une image plus complète du paysage politique », conclut-il. Et vous, vous miseriez sur qui ? Donald Trump ? Kamala Harris ?