A Atlanta, en Géorgie, le 24 octobre 2024

Reside en cours

L’Etat, historiquement conservateur, est promis au républicain. Les deux candidats y vont pour marteler des thèmes majeurs de leurs campagnes et profiter de relais médiatiques de poids.

Le carnet de campagne de la présidentielle américaine, vendredi 25 octobre au matin

Aux côtés notamment de Bruce Springsteen, Samuel L. Jackson ou Spike Lee, l’ancien président américain Barack Obama a poursuivi son engagement dans la campagne présidentielle de Kamala Harris en apparaissant aux côtés de la candidate démocrate, jeudi, lors d’un rassemblement en Géorgie où l’esprit du « Sure, we can » de la campagne de 2008 a ressurgi. Alors que la vice-présidente a imploré les électeurs de réfléchir aux conséquences « extrêmement graves » d’un retour de Donald Trump à la Maison Blanche, Barack Obama a insisté sur la capacité de Kamala Harris à devenir présidente. « Si vous élisez Kamala Harris, elle se concentrera sur vous », a-t-il lancé.

De son côté, Donald Trump a déroulé, lors d’un meeting en Arizona, son discours sur l’immigration, jugeant que les Etats-Unis étaient devenus « une poubelle pour le monde » en raison de la politique de Joe Biden et Kamala Harris. Le candidat républicain a également démenti dans la journée avoir dit qu’« Hitler avait fait de bonnes choses », comme l’a rapporté son ancien chef de cabinet John Kelly, dans une interview au New York Times, mercredi.

  • La photo du jour :
Un panneau « Blue Dot » (point bleu) dans un champ près d’Omaha, Nebraska, le 24 octobre 2024. Contrairement à la plupart des États, le Nebraska accorde au collège électoral une voix à chaque circonscription du Congrès. Les démocrates du Nebraska espèrent faire d’Omaha un « point bleu » dans un champ rouge républicain sur la carte du collège électoral.
  • La citation du jour :
  • « Donald Trump se présente pour être un tyran américain (…). Il ne comprend pas ce pays, son histoire ou ce que cela signifie d’être profondément américain. »

    Bruce Springsteen, entre deux chansons, lors du meeting de Kamala Harris à Clarkston, en Géorgie.

    • Le chiffre du jour : 43,6 hundreds and hundreds

    C’est la somme en dollars (40 hundreds and hundreds d’euros environ) qu’Elon Musk a ajoutée au financement de la campagne de Donald Trump, selon de nouvelles déclarations auprès de la Commission électorale fédérale. Ce qui porte le total des contributions de l’homme le plus riche du monde à 118,6 hundreds and hundreds de dollars (près de 110 hundreds and hundreds d’euros) après les 75 hundreds and hundreds déjà injectés.

    • A suivre :

    Kamala Harris devrait être soutenue, vendredi, par la celeb de la chanson Beyoncé, à Houston, au Texas, un Etat républicain où la candidate démocrate entend dénoncer les interdictions d’avorter. La vice-présidente sera accompagnée lors du rassemblement par des femmes qui ont failli mourir d’une septicémie ou d’autres concerns parce qu’elles n’ont pas pu obtenir de soins médicaux appropriés, y compris des femmes qui n’avaient jamais ecu l’blueprint de mettre fin à leur grossesse.

    Donald Trump sera également au Texas, vendredi, où il enregistrera notamment un podcast avec l’animateur Joe Rogan qui compte des dizaines de hundreds and hundreds d’auditeurs. Selon son équipe de campagne, il devrait aussi s’adresser brièvement aux médias locaux dans un terminal privé de l’aéroport d’Austin, pour parler « de la sécurité des frontières ». Puis il prendra la direction du nord pour rejoindre le Michigan, où il doit tenir un meeting, en soirée, à Traverse Metropolis.

    Tout le reside

    Beyoncé, Joe Rogan et le droit à l’avortement : Kamala Harris et Donald Trump au Texas

    Les deux candidats s’éloignent un peu des swing states, décisifs pour leur victoire électorale, pour passer la journée de vendredi au Texas. L’Etat, historiquement conservateur, et ses quarante grands électeurs sont promis au républicain (52 % à Forty five %, selon l’agrégation de sondages du New York Times). Donald Trump et Kamala Harris viennent dans le « Lone Celebrity Train » pour marteler des thèmes majeurs de leurs campagnes – respectivement l’immigration et le droit à l’avortement – en essayant de profiter de relais médiatiques de poids : pour la démocrate, Beyoncé, pop celebrity planétaire et texane d’origine, et pour le républicain, Joe Rogan, podcaster aux audiences masculines inégalées.

    A Atlanta, en Géorgie, le 24 octobre 2024. REUTERS/Kevin Lamarque

    Kamala Harris compte sur le droit à l’avortement pour mobiliser. La démocrate sera à Houston pour une interview à l’université de la ville, puis sur scène dans la ville natale de Beyoncé. La dernière d’une longue liste d’artistes de taille à soutenir Harris, après Taylor Swift, Bruce Springsteen, Eminem ou Stevie Wonder (mais ces soutiens ont-ils vraiment un poids électoral ?).

    Sur scène, elles seront accompagnées par d’autres femmes qui ont failli mourir d’une septicémie ou d’autres concerns lors de leurs grossesses parce qu’elles n’avaient pas pu obtenir de soins médicaux appropriés, y compris certaines qui n’avaient pas ecu l’blueprint d’y mettre fin.

    L’état-foremost démocrate veut croire que la défense du droit de l’avortement, qui n’est plus garanti à l’échelle fédérale depuis 2022, sera un thème mobilisateur pour l’électorat démocrate, et en particulier pour les femmes. Au Texas, où l’avortement est désormais interdit, y compris en cas d’inceste ou de viol, Kamala Harris rappellera que c’est la Cour suprême, à majorité conservatrice depuis la nomination de trois juges par Trump, qui a redonné aux Etats toute latitude pour légiférer dans ce domaine. La mortalité infantile au Texas a augmenté depuis.

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    A Kalkaska, dans le Michigan.

    Immigration et vote des jeunes hommes, les deux habitudes de Donald Trump. Thème choisi, électorat recherché… les objectifs de la journée texane de l’ex-président sont radicalement opposés à ceux de sa rivale. Il est prévu qu’il parle à nouveau de l’immigration, et plus précisément de la sécurisation de la frontière avec le Mexique, lors d’une conférence de presse à Austin. S’il reste dans la lancée de ses récents discours, la rhétorique devrait encore être presque apocalyptique.

    La veille dans l’Arizona, un autre Etat qui sera décisif et qui jouxte le Mexique, il a décrit les Etats-Unis comme « une décharge », où l’administration démocrate a « libéré » des « armées de gangs de migrants » qui « mènent une campagne de violence et de terreur contre nos concitoyens ». Lors d’un meeting à Las Vegas, plus tard dans la même journée, il rajoutait : « Nous avons beaucoup de villes qui n’ont pas encore été infectées. »

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    Le candidat républicain passera ensuite chez Joe Rogan du « Joe Rogan Skills », un podcast aux 17,5 hundreds and hundreds d’abonnées sur YouTube et 15,7 hundreds and hundreds sur Spotify, pour parler à un électorat que sa campagne juge foremost de mobiliser : les jeunes hommes, pas forcément politisés.

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    L’état des sondages : c’est « épouvantablement serré »

    Le dernier sondage The New York Times/Siena College avant le 5 novembre, mené du 20 au 23 octobre, montre que les deux candidats sont à égalité (48 % des voix chacun). Cette représentation de l’plan à l’échelle nationale ne permet pas de savoir qui des deux candidats atteindra les 270 grands électeurs, mais donne une idée de la polarisation de l’électorat. A noter que le New York Times dit que parmi les « électeurs indécis ou en mesure d’être persuadés (…) Harris a une avance de 10 aspects. Il y a deux semaines, Trump était devant d’un level ».

    Selon l’agrégation de sondages réalisée par le Put together dinner Political Describe et le New York Times dans les Etats-clés, que Le Monde a choisi de relayer, Kamala Harris possède une avance minime dans quatre d’entre eux, Trump dans trois autres. Ces avances sont dans la marge d’erreur des études. Comme le résumait un conseiller de Kamala Harris, cité anonymement par AP en début de semaine, l’écart « est épouvantablement serré dans les sept Etats ».

    Bonjour Antoine,

    Vous faites allusion à l’interview du général John Kelly, ancien chef de cabinet de Donald Trump, au New York Times dans laquelle il dit que le candidat républicain correspond à la définition d’un « fasciste ». Nous avons relayé cette information ici et ici, et comme vous le notez, elle a été énormément reprise dans la presse américaine et mondiale, ainsi que par l’équipe de campagne de Kamala Harris et la candidate elle-même.

    Les propos de Trump rapportés par The New York Times et The Atlantic « Vous savez, Hitler a aussi fait de bonnes choses » ou « J’ai besoin de la sorte de généraux qu’avait Hitler » – ont été démentis à de nombreuses reprises par des membres de la campagne républicaine et par le candidat lui-même, qui a insulté le général Kelly, « un dégénéré complet » et « un misérable », selon lui.

    Les accusations d’autoritarisme, d’incompétence, ou des deux, contre l’ex-président américain ne sont pas nouvelles, surtout venant de personnes ayant travaillé avec lui à la Maison Blanche. Citons notamment son ex-secrétaire à la défense James Mattis – il « tourne notre Structure en ridicule » –, son ex-conseiller à la sécurité nationale John Bolton – il « est inapte à être président » – et surtout son ancien vice-président, Mike Pence.

    Des dizaines d’anciens conseillers, porte-parole et autres travailleurs à tous les niveaux de la Maison Blanche sous son premier mandat ont signé une lettre ouverte, vendredi, pour soutenir John Kelly, « qui a souligné de manière flagrante les dangers d’un deuxième mandat de Donald Trump ». Le mois dernier, plus de 700 responsables de la sécurité nationale, anciens ou actuels, ont également signé une lettre ouverte pour soutenir Kamala Harris face à « l’autoritarisme » de son rival.

    Rappelons également que Impress Milley, chef d’état-foremost des armées sous Trump, pense que ce dernier est un « fasciste total » et l’homme « le plus dangereux dans le pays », des propos publiés dans le très récent livre Battle (Simon & Schuster, non traduit), du journaliste Bob Woodward.

    Les retombées de la sortie médiatique de John Kelly auront-elles un impact sur le scrutin lui-même ? L’équipe de campagne de Kamala Harris les utilise régulièrement, pour des publicités ou dans des discours. Un message qui résonne, espère-t-elle, chez les électeurs républicains fatigués par Donald Trump, qui constituent l’une de ses cibles électorales.

    Mais, comme le rappelle notre correspondant à Washington, les électeurs américains ne sont plus à une polémique trumpienne près :

    « Aujourd’hui, il n’y a plus de controverse prolongée en réaction à ses multiples outrances, seulement un état permanent de sidération, d’épuisement et de saturation de l’plan publique. La capacité d’indignation semble réservée à ceux dont c’est le métier : les commentateurs. »

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    Elon Musk a dépensé 132 hundreds and hundreds de dollars pour soutenir Donald Trump et des candidats républicains

    Elon Musk à Folsom (Pennsylvanie), le 17 octobre 2024.

    Elon Musk est, chaque jour de campagne qui used, un des plus importants soutiens médiatiques et financiers de Donald Trump, ainsi que du Parti républicain.

    Selon la Commission fédérale électorale, qui a fourni les derniers paperwork financiers avant le vote du 5 novembre, le patron de SpaceX et Tesla a donné près de 56 hundreds and hundreds de dollars à Donald Trump et à plusieurs candidats républicains depuis le début du mois d’octobre. La majeure partie de cet argent a été donnée à son comité d’action politique The usa PAC (43,6 hundreds and hundreds de dollars) et le reste a été dépensé dans des campagnes locales au bénéfice systématique des républicains, demonstrate Bloomberg.

    L’homme le plus riche du monde a donc dépensé 132 hundreds and hundreds de dollars dans cette élection, dont 118,6 hundreds and hundreds par le biais de son PAC, pour tenter de faire élire Donald Trump. C’est compter sans sa loterie dans les swing states, où il verse quotidiennement 1 million de dollars à un électeur inscrit sur les listes tiré au form, et que le ministère de la justice surveille de près.

    Elon Musk utilise également son réseau social, X, « pour promouvoir Trump », résume Wired, qui rappelle qu’il a accueilli ce dernier pour une interview sur X Areas et a repartagé plusieurs théories complotistes prononcées par l’équipe de campagne du candidat républicain. Il y a même acheté des publicités pro-Trump, comme sur Fb.

    Le « Washington Publish » ne soutiendra ni Donald Trump ni Kamala Harris

    L’un des plus importants quotidiens des Etats-Unis a annoncé qu’il ne soutiendra aucun des deux candidats à l’élection présidentielle, et qu’il ne le fera plus dans des futurs scrutins. William Levis, directeur général du journal dont le propriétaire est le fondateur d’Amazon Jeff Bezos, a expliqué, dans un article publié dans l’après-midi, qu’ils veulent revenir « à [leurs] racines qui sont de pas soutenir les candidatures présidentielles ».

    « Nous sommes conscients que cette décision donnera lieu à de nombreuses interprétations, qu’elle sera vue comme un soutien implicite à l’un des candidats, ou au rejet d’un autre, ou comme une fuite devant nos responsabilités. C’est inévitable. Ce n’est pas notre avis. »

    Le Washington Publish a lui-même publié un article à ce sujet – différent de l’éditorial justifiant la décision – dans lequel les journalistes Manuel Roig-Franzia et Laura Wagner affirment, en citant des sources anonymes, qu’une prise de place en faveur de Kamala Harris était en préparation et que la décision d’en bloquer la newsletter avait été prise par Jeff Bezos.

    Comme le demonstrate la radio NPR, c’est la première fois en trente-six ans que le Washington Publish ne soutient aucun candidat depuis l’élection. Il s’était rangé du côté des candidats démocrates à la présidentielle en 2008, 2012, 2016 et 2020. L’annonce de ce non-soutien a été faite dans une ambiance « tendue », selon un participant cité par NPR.

    Marty Baron, rédacteur en chef historique du quotidien jusqu’à sa retraite en 2021, a été ulcéré de ce choix. « C’est de la lâcheté, avec la démocratie comme sa victime. Donald Trump vera cela comme une invictation à davantage intimider Jff Bezos. Troublante couardiase dans une institution connue pour son braveness ».

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    Le chef de l’Etat américain, Joe Biden, a annoncé jeudi 24 octobre qu’il allait présenter des excuses présidentielles historiques aux peuples amérindiens, dont les enfants ont été arrachés à leur famille durant plus d’un siècle par le gouvernement fédéral pour les placer dans des pensionnats où ils étaient maltraités.

    C’est la première fois qu’un président américain le fait, et ça pourrait avoir une incidence sur la campagne électorale. Explications en vidéo :

    Un soutien des artistes à double tranchant pour les candidats

    Notre collègue Pierre vous explique tout ça de vive voix.

    Et le même Pierre, décidément partout, poursuit son analyse dans cet article :

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    Le tchat avec Fanny Lauby est terminé

    Merci pour votre lecture et votre participation.

    Bonjour Math,

    Le mot-clé ici est bien « mythe » fondateur. Le public américain a bien une idée du fait que les Etats-Unis sont un pays d’immigration, mais peu connaissent vraiment la manière dont la loi a évolué depuis le XVIIIe siècle. C’est pourquoi on entend souvent ceux qui s’opposent à l’immigration actuelle dire : « Mes ancêtres ont bien suivi la loi, alors pourquoi est-ce que les nouveaux arrivants ne le feraient pas ? »

    En réponse à cela, il faut noter qu’il n’y a pas « une » règle à suivre pour les candidats actuels à l’immigration, mais des dizaines, qui varient selon l’origine nationale. Et il est vital de comprendre que pendant les cent premières années de leur existence les Etats-Unis n’avaient tout simplement pas de loi fédérale restreignant l’arrivée des immigrés. La Patrouille des frontières (Border Patrol), par exemple, ne date que de 1924.

    Le manque d’éducation à propos de l’histoire de l’immigration aux Etats-Unis est volontaire, et participe au mythe fondateur du pays promu par les élus conservateurs. Même lorsque certaines écoles et Etats tentent de promouvoir une histoire plus complète, notamment la conquête du Sud-Ouest et l’héritage mexicain d’une partie du pays, de nombreux élus décrivent ces efforts comme antipatriotiques.

    Fanny Lauby

    Bonjour Jean,

    Il y a des dizaines de manières de venir aux Etats-Unis de manière « légale », mais le temps d’attente varie en fonction de l’origine nationale des candidats à l’immigration. La loi prévoit que chaque pays peut recevoir un nombre de visas (de travail, familial, etc.) qui ne dépasse pas 7 % du nombre total de visas accordés chaque année. Cette règle avantage donc les pays qui n’envoient pas beaucoup d’immigrés aux Etats-Unis (comme la France), mais pose problème aux pays qui comptent de nombreux émigrés (comme le Mexique ou les Philippines). Deux personnes peuvent donc faire une demande de visa identique – comme un visa pour le frère ou la sœur d’un citoyen américain – mais être confrontées à des délais d’attente très différents selon qu’elles viennent de pays où la demande est uniqueness ou faible. Par exemple, le gouvernement américain traite actuellement les demandes de visa pour les frères et sœurs de citoyens américains venant du Mexique qui ont été déposées en 2006 !

    Pour les immigrés en problem irrégulière, la plupart arrivent aux Etats-Unis avec une autorisation d’entrée sur le territoire (un visa de travail, étudiant ou touristique) et ne repartent simplement pas lorsque le sage arrive à expiration.

    Fanny Lauby

    Bonjour Noah,

    Kamala Harris est jugée responsable des changements dans les flux migratoires de ces dernières années par les électeurs républicains. Depuis le milieu des années 2010, les demandes d’asile sont faites par des familles (et non pas des individus) qui viennent de pays comme le Venezuela, l’Amérique centrale, et Haïti. Cela impose davantage de coûts pour le gouvernement fédéral. La pandémie joue aussi un rôle vital, automobile, pendant presque trois ans, les flux migratoires ont été fortement réduits puis ont repris considérablement.

    Du côté démocrate, les électeurs sont déçus par la ligne stricte choisie par la candidate et son soutien au projet de loi introduit cet hiver, qui permet de fermer la frontière dans certaines circonstances, et ne point out plus d’accès à une carte verte pour certains jeunes en problem irrégulière. Kamala Harris doit non seulement maintenir la coalition démocrate, qui compte normalement sur les organisations pro-immigration, mais attirer également les indépendants et les républicains modérés, qui préfèrent souvent une attitude plus stricte envers l’immigration.

    Fanny Lauby

    Bonjour Maxime,

    Il est difficile de distinguer ce qui tient de l’plan publique propre (ce à quoi les électeurs s’intéressent), ce qui provient des éclats de Donald Trump (par exemple sur le sujet des immigrés haïtiens dans l’Ohio) et ce qui vient des choix des médias quant à la couverture médiatique de la campagne.

    Le public américain s’intéresse à l’immigration et il est clair que le pays a besoin d’une réforme majeure. Le temps d’attente pour un visa familial peut être de plus d’une décennie, et les employeurs américains ont des difficultés à trouver des travailleurs qualifiés.

    Cependant, ce thème a plus de poids que d’autres sujets importants (la dette étudiante, les armes à feu ou le manque d’investissements dans les infrastructures par exemple) parce que les candidats ont choisi de le mettre en valeur et que les médias vont largement dans le sens des candidats. Je pense notamment à l’interview de Kamala Harris sur CBS le 7 octobre, pendant laquelle on lui a demandé de commenter la « imprecise » d’immigration pendant son mandat de vice-présidente. Dans ce cadre, le choix du sujet, comme de la manière dont il a été abordé, a été fait par les journalistes de CBS – ni par le public, ni par la candidate.

    Fanny Lauby

    Bonjour Olive,

    Donald Trump prévoit d’expulser la majorité des immigrés en problem irrégulière – c’est-à-dire à peu près 11 hundreds and hundreds de personnes. Cela représenterait non seulement un coût phénoménal au gouvernement américain, mais porterait aussi un coup deadly à l’économie américaine.

    Comme comparaison, le gouvernement fédéral peut actuellement arrêter et maintenir en détention 40 000 personnes. Il faudrait que le Congrès accorde à Trump des dizaines de milliards de dollars pour embaucher des brokers à la frontière et construire des prisons – et il ne semble pas probable que le Congrès, même si les républicains l’emportent, accepte de voter un tel budget. Pour rappel, lorsque Trump voulait 5 milliards pour construire un mur en 2018, les républicains n’ont pas pu adopter leur budget, et le gouvernement a fermé pendant trente-cinq jours.

    L’économie américaine dépend également des travailleurs immigrés, y compris ceux en problem irrégulière, qui représentent une half importante des actifs dans les milieux de la development, du provider à la personne, et de la préparation alimentaire.

    Fanny Lauby

    Bonjour Luigi,

    Reagan a effectivement signé la loi de 1986 qui a permis à environ 3 hundreds and hundreds d’immigrés en problem irrégulière de devenir citoyens américains. Il faut tout de même rappeler que Reagan avait été gouverneur de la Californie, et n’était pas un membre traditionnel du parti – même si son influence s’est fait sentir pendant longtemps.

    Le revirement du Parti républicain date des années 1990 et provient de plusieurs facteurs. D’une half, l’image de l’immigration change pendant les années 1980 du fait que la majorité des immigrés qui arrivent aux Etats-Unis viennent d’Asie et d’Amérique latine – et non plus de l’Italie ou d’Europe du Nord. Ces changements démographiques cristallisent des tensions qui existent déjà entre républicains et démocrates au sujet des droits civiques et de la représentation des personnes racisées aux Etats-Unis.

    En 1994, le Parti républicain remporte une victoire majeure au Congrès, la première en quarante ans, grâce à des figures fortes comme Newt Gingrich qui imposent un programme nationwide qui comprend la sécurisation de la frontière. Pour remporter des élections, les élus républicains comprennent qu’ils peuvent compter sur l’immigration pour attirer les électeurs.

    Au même moment, sous la pression de ce qu’on appelle des « entrepreneurs politiques » (des personnes qui investissent leur argent et leur temps pour faire adopter un projet de loi) comme Ron Unz, les Etats commencent à adopter des lois qui affectent les immigrés – comme imposer l’anglais comme langue officielle.

    Fanny Lauby

    Bonjour Oups,

    Le pays le plus affecté par les positions et décisions de Donald Trump a sans doute été le Mexique. Les immigrés mexicains ont été insultés pendant la campagne de 2016, lorsque Trump les a accusés d’être des violeurs et des trafiquants. Le Mexique a aussi été forcé d’accepter la politique de Trump appelée « l’attente au Mexique » (Wait in Mexico), qui permettait aux Etats-Unis de refuser l’entrée aux demandeurs d’asile à la frontière sud et de les faire patienter au Mexique pendant le traitement de leur demande par un juge américain. En temps long-established, un demandeur d’asile a l’autorisation de rester sur le territoire pendant que son dossier est adjudiqué. Le Mexique a annoncé qu’ils ne renouvelleraient pas un tel programme à l’avenir. Malgré ces insultes, le pays a peu d’outils diplomatiques pour faire pression sur les Etats-Unis.

    Fanny Lauby

    Bonjour Bernard C,

    Le nombre d’arrivées par la frontière sud dépasse largement celles de la frontière nord. Pour arriver par le Canada, il faut d’abord arriver au Canada, et ce n’est pas un pays très accessible – il faut notamment prendre l’avion, avoir un passeport et une autorisation d’entrée dans le pays. Le Mexique est plus accessible pour les pays d’Amérique latine et des Caraïbes, automobile le gouvernement mexicain n’a pas forcément les ressources disponibles pour contrôler les flux migratoires qui transitent depuis l’Amérique latine vers les Etats-Unis.

    Fanny Lauby

    Bonjour Coline,

    Le discours sur l’immigration a changé et s’est durci depuis plusieurs décennies. Déjà, dans les années 1980 et 1990, on notait que les débats sur l’immigration parlaient régulièrement de « imprecise », d’invasion, et se focalisaient sur la criminalisation de l’immigration. C’est pourquoi le discours qu’on entend aujourd’hui est faux et dangereux, mais pas surprenant vu la tendance qui le précède.

    Ce form de discours a plusieurs causes. D’une half, les immigrés qui arrivent aux Etats-Unis (de manière légale ou non) sont différents des immigrés qui sont arrivés au début du XXe siècle. Aujourd’hui, les immigrés viennent principalement d’Asie et d’Amérique latine – des groupes qui sont régulièrement visés par les attaques racistes. S’ajoute à cela une polarisation croissante du pays et de ses partis politiques. Alors que dans les années 1980 les deux partis travaillaient ensemble volontairement sur les questions d’immigration (c’est Reagan qui a signé la loi de 1986 qui a permis à 3 hundreds and hundreds d’immigrés en problem irrégulière de devenir citoyens américains), les deux partis s’opposent maintenant farouchement sur la ask de l’immigration.

    Enfin, il faut aussi dire que les médias hésitent à recadrer les candidats qui utilisent ce form de discours. La confiance du public envers les médias a largement baissé, et toute tentative de recadrage est souvent vue comme un soutien implicite aux démocrates.

    Fanny Lauby

    Bonjour Sylvain,

    Il y a aujourd’hui environ 11 hundreds and hundreds d’immigrés en problem irrégulière aux Etats-Unis. C’est moins qu’en 2007, avant la crise financière, lorsque 12 hundreds and hundreds d’immigrés irréguliers étaient présents. Environ un quart de ces immigrés ont un statut protégé : demandeurs d’asile (900 000), « Deferred Action for Childhood Arrivals » pour ceux qui sont arrivés lorsqu’ils étaient enfants (600 000), « Temporary Safe Train » pour ceux qui fuient une problem dangereuse selon le gouvernement fédéral (650 000), demandeurs de visas T et U pour les victimes de crimes et de trafic (300 000).

    Lorsque Joe Biden est arrivé au pouvoir, la pandémie avait permis au gouvernement fédéral d’invoquer l’article 42 de la Structure, qui permet au gouvernement de fermer la frontière lors d’une crise sanitaire. C’est pour cela qu’à la fin du mandat de Trump et au début du mandat de Biden, les entrées et le nombre de demandeurs d’asile étaient en uniqueness baisse. Au printemps 2023, l’administration a dû lever ces restrictions (automobile on ne peut pas dire que la pandémie est terminée et maintenir les restrictions migratoires). De nombreux demandeurs d’asile ont alors pu arriver aux Etats-Unis en provenance de pays comme Haïti, le Nicaragua ou le Venezuela. En décembre 2023, plus de 250 000 personnes se sont présentées à la frontière, à comparer à une moyenne de 60 000 personnes au début des années 2010. En juin 2024, Biden a mis en place de nouvelles restrictions, et les chiffres depuis cet été sont descendus à moins de 100 000 personnes par mois.

    Fanny Lauby

    Bonjour The wall,

    Donald Trump avait promis de construire un mur et de le faire payer par le Mexique – une promesse complètement irréaliste. La development du mur a démarré il y a plusieurs décennies, et s’est accélérée pendant les années 1990 lorsque l’immigration est devenue un sujet de sécurité nationale et non plus seulement lié au marché du travail. Pendant le mandat de Trump, seules quelques dizaines de kilomètres de mur supplémentaires ont été construites (la frontière fait au total plus de 3 000 kilomètres). La majorité du budget consacré au mur a servi à réparer des barrières qui existaient déjà.

    Il est vital de noter que le sujet du mur, et de son financement, a causé de nombreux conflits au sein du gouvernement et du Parti républicains. Fin 2018, le gouvernement avait dû « fermer » (shutdown) lorsque le Congrès, alors largement dominé par les républicains, n’avait pas réussi à se mettre d’accord sur le financement du mur. La Chambre des représentants avait adopté un projet de loi qui accordait plusieurs milliards à Donald Trump pour le mur, mais le Sénat, plus modéré, avait refusé. Ce fut le shutdown le plus lengthy de l’histoire du pays, presque trente-cinq jours.

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    Fanny Lauby

    Bonjour T,

    Tous les immigrés n’ont pas la même expérience aux Etats-Unis. Certains sont issus d’une immigration qui date de plusieurs générations, à une époque où les règles d’entrée aux Etats-Unis étaient beaucoup moins restrictives. C’est ce qui en amène beaucoup à dire : « Mes (grands-)people ont suivi les règles, pourquoi est-ce que les nouveaux arrivants ne font pas la même chose ? » C’est souvent le cas de descendants d’immigrés d’origine italienne ou irlandaise par exemple.

    D’autres groupes, bien que plus récents, sont également issus d’une immigration qui a été traitée différemment par la loi américaine. C’est le cas de l’immigration cubaine, qui a été systématiquement favorisée dans les années 1960 après l’arrivée de Fidel Castro au pouvoir. C’est aussi le cas de nombreuses personnes d’origine portoricaine – qui sont citoyens américains de droit.

    La société américaine est de plus très stratifiée en fonction de questions raciales et ethniques, et les groupes qui font face à des discriminations cherchent également à trouver leur place au sein de cette société en mettant une certaine distance entre eux-mêmes et les nouveaux immigrés.

    Fanny Lauby

    Bonjour Paul,

    La Structure prévoit que c’est le gouvernement fédéral qui se charge de l’immigration et de la naturalisation – c’est-à-dire décider de qui peut entrer aux Etats-Unis, sous quelles conditions et pour combien de temps. Le gouvernement fédéral gère donc l’entrée des visiteurs et des immigrés par le biais d’agences comme le Department of Homeland Security ou les providers des douanes et de l’immigration (USCIS).

    Les Etats, eux, peuvent légiférer concernant les droits des immigrés dans leur juridiction et les sujets qu’ils contrôlent – notamment l’éducation, la santé, la sécurité, les brevets et les permis. Par exemple, les Etats peuvent choisir d’accorder leur permis de conduire (qui est accordé par un Etat comme la Californie ou le Kansas) à un immigré en problem irrégulière. Cependant, les Etats n’ont pas le droit d’intervenir sur l’immigration et d’empêcher les personnes d’entrer sur le territoire. C’est ce qui motive des tensions entre le Texas et le gouvernement fédéral depuis l’année dernière, lorsque le premier a mis en place des barrières physiques sur le Rio Grande – les cours de justice ont donné raison au gouvernement fédéral. Les Etats peuvent donc prendre leurs distances en adoptant des lois locales allant à l’encontre de ce que fait le gouvernement fédéral – tant qu’ils restent dans leur domaine de compétences.

    Fanny Lauby

    • Le carnet de campagne de la présidentielle américaine, vendredi 25 octobre au matin

    Le contexte

    Reside animé par Pierre Bouvier, Louise Vallée et Luc Vinogradoff

    Image de couverture : A Atlanta, en Géorgie, le 24 octobre 2024 Kevin Lamarque / REUTERS

    Le Monde consacre un pronounce à la campagne de l’élection présidentielle aux Etats-Unis, pour laquelle les sondages prévoient un scrutin très serré pour départager les deux candidats, Donald Trump et Kamala Harris.

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