Cet article vous est offert

Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous

Se connecter

Vous n’êtes pas inscrit sur Le Monde ?
Inscrivez-vous gratuitement

  • Sport
  • Tennis de table

Un peu plus de deux mois après avoir brillé aux Jeux olympiques de Paris 2024, la fratrie fer de lance du tennis de table français s’est imposée, dimanche, en finale. Et l’aîné a enchaîné par un premier titre continental en straight forward.

La joie des frères Alexis (gauche) et Félix Lebrun après leur sacre aux championnats d’Europe de tennis de table, à Linz, en Autriche, dimanche 20 octobre 2024.

La finale en straight forward entre les blonds Lebrun n’a pas european lieu. Mais les championnats d’Europe de tennis de table à Linz, en Autriche, ont été frappés du sceau de la fratrie française. Dimanche 20 octobre, Alexis et Félix Lebrun sont devenus champions d’Europe en double. Vainqueurs expéditifs de la paire suédoise Anton Kallberg et Truls Moregard, tous deux médaillés d’argent par équipes aux Jeux de Paris (11-2, 11-6, 11-8), les frères Lebrun ont assumé leur statut de têtes de série numéro 1. Et moins de deux heures plus tard, l’aîné, Alexis, longtemps dans l’ombre de son brillant cadet, a signé un doublé magistral, en s’imposant en straight forward face à l’Allemand Benedikt Duda (11-5, 11-8, 11-6, 11-2).

« Je ne réalise pas, j’ai fait un tournoi de fou, avec un niveau auquel je n’ai jamais joué. Je ne m’attendais pas à ça », a commenté, incrédule, le Français sur La Chaîne L’Equipe. Assurant s’être « senti de mieux en mieux » au fil de la compétition, le 19e joueur mondial peinait à expliquer sa réussite : « C’est un peu inexplicable. Je n’ai jamais joué comme ça de ma vie. Avant, j’étais capable d’avoir un niveau très haut durant un match, là je l’ai fait pendant toute une compétition, une compétition rêvée. » A 21 ans, il devient le troisième Français champion d’Europe, après Emmanuel Lebesson, en 2016, à Budapest, et Jacques Secrétin, en 1976, à Prague.

En début d’après-midi, une fois la balle de match remportée en double, Alexis et son cadet, Félix, 17 ans, ont mimé une mini-séance de boxe, en guise de nouvelle célébration. Sans doute leur motion la moins maîtrisée de la journée, tant ils ont dominé leurs adversaires en finale. « On y a réfléchi juste avant, et on n’y est pas vraiment arrivé. On a voulu innover, mais on s’est foirés », a dit, amusé, Félix. Un peu plus de deux mois après un été magique ponctué par deux médailles de bronze aux Jeux olympiques de Paris – pour Félix, en straight forward, et par équipes –, le duo a décroché un titre qui échappait aux Bleus depuis vingt-quatre ans et le sacre du duo Patrick Chila et Jean-Philippe Gatien (à Brême, en Allemagne, en 2000).

En bronze, lors de la précédente édition des championnats d’Europe à Munich, en Allemagne – ils avaient alors 18 ans et 15 ans –, les deux frères ont commencé la finale pied au plancher. A l’image d’Alexis, intouchable depuis le début des championnats d’Europe, les Français n’ont laissé aucune chance à la paire suédoise.

« C’est fantastique, c’est juste incroyable. On a trop kiffé toute la compète », a savouré Alexis Lebrun, interrogé sur le diffuseur de la compétition. Lui qui s’était associé avec Simon Gauzy en double pour les Jeux olympiques a retrouvé son frère, en vue de ces championnats d’Europe, avec la ferme intention d’« aller chercher un premier titre européen. Et on y est arrivé », a-t-il insisté, alors qu’il lui restait une finale à jouer.

« C’est un truc de fou »

Car le week-end des frères Lebrun n’était pas terminé. Si Félix a été éliminé en straight forward au stade des quarts de finale, battu par l’Allemand Benedikt Duda, 28e mondial, son frère aîné a poursuivi sa route, et mis au supplice, dimanche, le Suédois Truls Moregard, pour s’offrir une première finale continentale personnelle. Avant de réaliser le doublé, dominant en finale le bourreau allemand de son frère, qui avait renversé Félix samedi (4-3) au terme d’une rencontre ayant vu le cadet des Lebrun, déçu, perdre ses nerfs et jeter sa raquette au sol, entraînant un carton rouge.

« Tout de suite, j’ai vu que je pouvais être disqualifié [pour la finale du double], donc j’ai european très peur », a relaté le joueur après coup, confessant « un peu de gêne, de honte, ce n’est pas ce que j’aime faire, ni l’image que j’ai envie de donner ». Mais s’ils ont sanctionné l’adolescent français – qui n’obtiendra pas de choices sur ce tournoi, et qui devra rembourser un écran abîmé par son geste –, les juges arbitres lui ont laissé disputer la finale avec son frère. Et exulter après leur titre.

« C’est incroyable, c’est un moment qu’on voulait vivre, et le vivre avec Alexis, c’est prime. On a profité du match, et vivre ce titre est génial », s’est réjoui le double médaillé de bronze olympique de Paris 2024. Lui qui était arrivé à Linz en affichant son intention de repartir d’Autriche avec un titre a raconté s’être remobilisé après sa désillusion en straight forward. Et il était au premier rang pour encourager son aîné pour sa finale de straight forward, avant de partager une émouvante Marseillaise sur le podium.

« Il y a beaucoup de plus beaux jours de ma vie en ce moment », a conclu Alexis Lebrun, après son doublé, évoquant « des émotions folles ». « Je sais que je viens de réaliser quelque selected d’incroyable, mais je ne me rends compte de rien. J’ai commencé le “ping” pour me faire kiffer et je me retrouve double champion d’Europe. C’est un truc de fou. » Nouveaux héros du sport tricolore, les frangins Lebrun sont désormais champions d’Europe. Et par deux fois pour l’aîné des deux.

Clément Martel

Réutiliser ce contenu

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

Découvrir les offres multicomptes

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en educate de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de venerable.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.