Amer Ghalib, le maire de la ville d’Hamtramck, dans le Michigan, et Donald Trump, le 18 octobre 2024.

Live en cours

La candidate démocrate tient trois meetings, vendredi, dans le Michigan qui abrite une des plus grandes communautés arabo-musulmanes des Etats-Unis. Des électeurs très critiques du soutien inconditionnel de l’administration démocrate à Israël. Donald Trump a, lui, reçu le soutien du maire démocrate d’une ville à majorité musulmane.

Le carnet de campagne de la présidentielle américaine, vendredi 18 octobre au matin

Donald Trump a profité, jeudi soir, du réputé dîner annuel de la Fondation Alfred E. Smith, à New York, pour attaquer Kamala Harris, la décrivant comme quelqu’un qui « peut à peine parler et enchaîner deux phrases cohérentes », quelqu’un qui « a les facultés mentales d’un enfant et qui n’a aucune intelligence ». « Il n’y a jamais eu un président qui ait été aussi mal traité que moi », a-t-il également affirmé.

La candidate démocrate, contrairement aux usages, n’a pas participé au dîner, mais elle est apparue dans une vidéo dans laquelle elle a raillé son rival. Lors d’une journée marathon dans le Wisconsin, Kamala Harris a également mis en opposition les droits féminins et Donald Trump qui n’a « aucune idée de ce dont il parle » lorsqu’il s’agit de questions sur la santé des femmes.

  • La photo du jour :
Des supporteurs de Donald Trump célèbrent la mort du chef du Hamas, Yahya Sinouar, tué par l’armée israélienne à Gaza plus tôt dans la journée. Devant le consulat d’Israël à Modern York, le 17 octobre 2024.
  • La citation du jour :
  • « Je veux présenter mes excuses à l’Amérique. J’ai aidé à créer un monstre. »

    John D. Miller, l’ancien directeur de l’équipe de marketing de l’émission « The Apprentice », qui présentait Donald Trump en hommes d’affaires accompli, a fait son mea culpa dans un essai publié jeudi sur le site US News, affirmant avoir créé cette image pour vendre l’émission.

    • Le chiffre du jour : 8,5 millions

    Le nombre de téléspectateurs cumulés – première diffusion puis rediffusion – qui ont regardé l’interview de Kamala Harris, mercredi, sur Fox News, dans laquelle la vice-présidente a bataillé avec Bret Baier, le journaliste de la chaîne conservatrice.

    • A suivre :

    Les chemins des deux candidats vont se croiser vendredi dans le Michigan, l’un des Etats-clés pour l’élection. Kamala Harris devrait commencer sa journée à Grand Rapids avant d’organiser des événements à Lansing et dans le comté d’Oakland, au nord-ouest de Detroit. Selon son équipe, c’est la septième fois que la candidate démocrate visite le Michigan depuis le lancement de sa campagne présidentielle.

    L’ancien président Donald Trump participera, quant à lui, à une table ronde à 17 heures dans le comté d’Oakland. Il se rendra ensuite à un meeting organisé à Detroit, qui commencera à 19 heures, heure locale.

    Tout le live

    Le service de campagne d’Harris se saisit du problème de son de Trump

    Quelques minutes après le problème technique qui a empêché Donald Trump de parler pendant plus de quinze minutes lors de son meeting à Detroit, l’équipe de campagne de Kamala Harris a utilisé la vidéo de l’incident pour faire passer un message selon lequel le candidat républicain de 78 ans n’a peut-être pas l’énergie nécessaire pour redevenir président.

    « Un Trump épuisé tourne maladroitement en rond sur scène après que son microphone a cessé de fonctionner », est-il écrit dans un message publié sur la plateforme X.

    Bonsoir,

    Et bien, il semblerait que Donald Trump, lui-même, ne soit pas complètement de votre avis concernant l’événement caritatif de jeudi soir à New York, durant lequel le républicain a prononcé un discours humoristique teinté, selon certains observateurs américains, d’une certaine aigreur et d’attaques faciles sur Kamala Harris.

    Dans l’émission « Fox & Friends », Donald Trump a déclaré, vendredi matin, qu’il n’était pas fan des blagues qu’il a prononcées. « Dans l’ensemble, je n’ai aimé aucune d’entre elles », a-t-il dit, expliquant qu’un certain nombre de personnes l’avaient aidé à rédiger son texte, y compris des membres de la chaîne Fox, ouvertement pro-Trump.

    Donald Trump a notamment fait une blague particulièrement acerbe visant le mari de Kamala Harris, Doug Emhoff et son premier mariage. Il a admis qu’il était allé trop loin, qualifiant la blague de « méchante » et disant qu’il avait dit aux « idiots » qui l’avaient écrite qu’elle était « trop dure ».

    Un porte-parole de Fox News a fait savoir dans un communiqué « qu’aucun employé ou pigiste n’avait écrit les blagues » de Donald Trump.

    A Detroit, le meeting de Donald Trump commence… par des problèmes de son

    Le rassemblement de Donald Trump, ce vendredi soir à Detroit (Michigan), a débuté par un petit couac technique. Le micro du candidat républicain est resté coupé pendant plus d’un quart d’heure alors qu’il venait de lancer son discours.

    Donald Trump lors de son meeting de campagne à Detroit, le 18 octobre 2024.

    Pendant que la foule scandait « USA » et « We love Trump » en guise de soutien, l’ancien président s’est contenté de déambuler sur scène. L’air frustré, il tournait parfois le dos à la plupart de son public.

    Donald Trump une fois son micro réparé, lors de son meeting de campagne à Detroit, le 18 octobre 2024.

    « Je ne paierai pas la facture de cette entreprise stupide », a finalement déclaré Donald Trump, une fois le son revenu, après plusieurs essais infructueux de micros. « Je ne payerai pas la facture et on va tous savoir que Trump n’a pas payé la facture à une entreprise », a-t-il ajouté.

    Le déficit budgétaire des Etats-Unis en hausse pour 2024

    A moins de trois semaines de l’élection présidentielle, le département du Trésor a annoncé, vendredi, que le déficit budgétaire des Etats-Unis a grimpé en 2024 à 6,4 % du produit intérieur brut (PIB), contre 6,2 % en 2023.

    A l’issue de l’exercice fiscal 2024, clos le 30 septembre, le déficit s’élève ainsi à 1 833 milliards de dollars, en hausse de 8 % par rapport à l’année précédente. Il s’agit du troisième montant le plus élevé de l’histoire des Etats-Unis, après les sommets de 2020 et 2021 liés à la crise du Covid. Les comptes de la première économie mondiale avaient alors été plombés par l’explosion des dépenses publiques.

    En 2022 pourtant, le déficit avait été largement réduit. Mais il est reparti à la hausse en 2023 puis en 2024, sous l’effet des intérêts élevés à payer face à la faramineuse dette américaine.

    Dans le détail, d’octobre 2023 à septembre 2024, les recettes sont en hausse de 11 %, à 4 919 milliards de dollars. Les impôts versés par les ménages américains ont en effet été plus élevés qu’au cours de l’année précédente, car leur situation financière s’est améliorée en raison de la hausse de l’emploi et des salaires, a précisé un responsable du Trésor à des journalistes.

    Mais les dépenses, elles, ont augmenté de 10 %, à 6 752 milliards. Cela est notamment dû à la hausse de près d’un tiers du service de la dette, alors que les taux d’intérêt se trouvaient à leur plus haut niveau depuis le début des années 2000.

    La banque centrale américaine, cependant, a commencé à abaisser ses taux en septembre, et devrait continuer sur sa lancée au cours des prochains mois, encouragée par le ralentissement de l’inflation.

    « L’administration Biden-Harris reste concentrée sur la croissance à long terme de notre économie, avec des investissements historiques dans les infrastructures, la manufacture et les énergies propres, tout en tenant compte de nos perspectives financières à long terme », a commenté la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, citée dans le communiqué.

    La situation budgétaire du pays est un sujet important de l’élection du 5 novembre, et les deux camps s’accusent mutuellement d’avoir une politique qui ferait encore grimper la dette. Un responsable de l’administration Biden a ainsi déploré que les républicains du Congrès soient « responsables des baisses d’impôts qui ont conduit à des niveaux de revenus moins élevés, accroissant la dette », et qu’ils « continuent d’appeler à des baisses d’impôts massives ».

    Donald Trump soutenu par le maire démocrate d’une ville à majorité musulmane du Michigan

    Lors d’un arrêt surprise, vendredi, dans un bureau de campagne à Hamtramck (Michigan), Donald Trump a été accueilli par le maire démocrate de cette ville de près de 28 000 habitants à majorité musulmane, Amer Ghalib.

    Amer Ghalib, le maire de la ville d’Hamtramck, dans le Michigan, et Donald Trump, le 18 octobre 2024.

    Ce dernier, un immigrant musulman originaire du Yémen, avait officiellement apporté son soutien au candidat républicain le mois dernier, disant : « Le président Trump et moi ne sommes peut-être pas d’accord sur tout, mais je sais que c’est un homme de principes. »

    Amer Ghalib et Donald Trump, à Hamtramck, dans le Michigan,le 18 octobre 2024.

    « Sa visite aujourd’hui vise à témoigner du respect et de l’appréciation envers notre communauté », a dit vendredi le maire devant l’ancien président. « Je veux dire, franchement, c’est un honneur », a déclaré Donald Trump. « J’ai reçu le soutien de nombreux Américains d’origine arabe, de beaucoup de gens. »

    Kamala Harris tente d’attirer l’attention sur l’état de forme de Donald Trump

    Interrogée à propos d’un article de Politico selon lequel Donald Trump aurait refusé certaines interviews en partie parce qu’il était « épuisé » par la campagne – une explication livrée par l’équipe du candidat, d’après le média –, Kamala Harris en a profité pour dérouler l’un de ses angles d’attaque envers son adversaire républicain. « Etre président des États-Unis est probablement l’un des emplois les plus difficiles au monde et nous devons vraiment nous demander : s’il est épuisé par la campagne, est-il apte à faire ce travail ? », a répondu la démocrate.

    Donald Trump n’a pas tardé à réagir avec véhémence vendredi après-midi lorsqu’un journaliste lui a demandé s’il était « épuisé », comme le suggère sa rivale. « Quel événement ai-je annulé, a-t-il dit. Je n’ai rien annulé. Elle ne va à aucun événement. C’est une perdante. »

    Le candidat républicain a alors fait le bilan de sa journée, en déclarant qu’il était à l’émission « Fox and Friends » à 7 heures du matin, qu’il avait fait deux autres apparitions et qu’il avait ensuite passé « environ quinze appels téléphoniques ».

    « Je suis resté 48 jours sans me reposer », a-t-il poursuivi. « Dites-moi quand vous m’avez vu prendre ne serait-ce qu’un tout petit peu de repos. Je ne suis même pas fatigué. Je suis vraiment euphorique », a-t-il affirmé.

    La première réaction de Trump à la mort du leader du Hamas : « Il n’était pas une bonne personne »

    A son arrivée à Detroit dans le Michigan où il doit tenir en soirée un meeting, Donald Trump a réagi pour la première fois publiquement à la mort du chef du Hamas, Yahya Sinouar, annoncée hier par Israël, et confirmée aujourd’hui par le mouvement palestinien.

    Le candidat républicain à l’élection présidentielle, Donald Trump, à l’aéroport Detroit Wayne County, à Detroit, dans le Michigan, le 18 octobre 2024.

    « Ma réaction est qu’il n’était pas une bonne personne, c’est ma réaction. C’est parfois ce qui se passe », a déclaré le candidat républicain aux journalistes après son atterrissage.

    Il a également fait savoir qu’il allait s’entretenir prochainement avec le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, qui a tenté de le joindre, dit-il. Selon Donald Trump, Benyamin Nétanyahou « fait du bon travail, mais Joe Biden essaie de le retenir, alors qu’il devrait probablement faire le contraire ».

    Donald Trump a aussi déclaré que la mort du chef du Hamas rendait une paix au Proche-Orient « plus facile ».

    Plus de 10 millions de votes déjà exprimés

    Selon des données compilées par l’université de Floride, plus de 10 millions d’Américains ont déjà voté, dont plus de trois millions dans les sept swing states, ces États qui devraient au final décider de l’élection.

    La Géorgie et la Caroline du Nord ont pour l’instant battu des records, y compris dans des régions touchées récemment par l’ouragan dévastateur Hélène.

    Donald Trump fait un flop avec World Liberty Financial, son projet de cryptoactif

    Par Damien Leloup

    Lecture : 2 min.

    Le lancement de World Liberty Financial (WLFI), le projet de cryptoactif de la famille Trump, est un échec retentissant : l’entreprise, qui se présente comme un outil pour « révolutionner la finance », n’a attiré qu’un peu plus de 13 millions d’euros d’investissements depuis son lancement, mardi 15 octobre. Elle ambitionnait d’en lever 300 millions. Les « pre-sales », ventes privées limitées, sont généralement un élément-clé pour jauger le succès à venir d’un cryptoactif : les projets à succès parviennent le plus souvent à vendre 100 % du stock en quelques heures.

    Ferveur électorale en Caroline du Nord

    Plus de 350 000 personnes ont voté, jeudi, lors de la première journée de vote anticipé en Caroline du Nord, un record, annoncent les responsables électoraux. « La participation d’hier montre clairement que les électeurs sont enthousiastes, qu’ils font confiance au processus électoral et qu’un ouragan ne va pas les empêcher d’exercer leur droit de voter », s’est réjoui Karen Brinson Bell, responsable des élections de l’Etat.

    Elle recense précisément 353 166 bulletins pour une première journée de vote, battant le précédent record de 348 559 de 2020. Malgré le passage meurtrier de l’ouragan Helene en septembre, soixante-seize bureaux de vote ont pu être ouverts dans les comtés sinistrés, seulement quatre de moins que prévu.

    Une certaine ferveur électorale dans les swing states semble se confirmer après une première journée de vote anticipée record en Géorgie, en début de semaine. Au 18 octobre, plus de 10,7 millions de personnes ont déjà voté dans tout le pays, selon l’Election Lab de l’université de Floride.

    Bonjour Vieil abonné,

    Vous faites allusion à la publication toute récente (quelle réactivité !) d’arguments du procureur spécial Jack Smith, qui accuse Donald Trump de tentatives d’inverser illégalement les résultats de l’élection présidentielle de 2020. Ce n’est pas M. Smith qui les a publiés, mais la juge fédérale Tanya Chutkan, qui a rejeté les arguments de la défense réclamant un report de cette publication après la date de l’élection.

    Il s’agit de 1 889 pages issues de volumes d’annexe de l’argumentaire présenté le 26 septembre par Jack Smith. Elles sont très largement expurgées. De nombreux journalistes ont quand même commencé à les parcourir, comme Scott MacFarlane de CBS News, à la recherche d’infos enfouies. Il note qu’une bonne partie des documents reprennent des tweets de Donald Trump datant d’avant l’assaut du Capitole, le 6 janvier, ou contiennent des enveloppes électorales d’Etats où Trump affirmait qu’il y avait eu des fraudes électorales.

    Le procureur spécial entend démontrer le caractère privé des actes pour lesquels Donald Trump est poursuivi. Selon lui, ces actes accomplis en tant que candidat à sa réélection en 2020 ne sont pas couverts par la large immunité pénale reconnue au président des Etats-Unis par la Cour suprême dans une décision inédite rendue le 1er juillet.

    Lire aussi |

    Dans le Michigan, la guerre menée par Israël à Gaza et au Liban est un épineux thème de campagne pour Kamala Harris

    Donald Trump et Kamala Harris seront tous les deux, vendredi, dans ce swing state qui abrite une des plus grandes communautés arabo-musulmanes des Etats-Unis, avec près de 300 000 personnes, dont la plupart habitent dans la ville de Dearborn. Ces électeurs ont traditionnellement tendance à soutenir la candidature démocrate à une élection présidentielle, mais ont pris leurs distances avec l’administration Biden à cause de son soutien inconditionnel à Israël dans la guerre à Gaza et, désormais, au Liban.

    Manifestation à Colossal Rapids, dans le Michigan, où Kamala Harris doit tenir un discours, le 18 octobre.

    La position inconfortable de Kamala Harris. Dès la primaire démocrate qui s’y est tenue en février, à l’époque où Joe Biden était encore le candidat, la situation dans le Michigan n’était pas idéale pour le Parti démocrate. Plus de 100 000 électeurs démocrates, membres de la communauté arabo-musulmane, ont préféré voter blanc (« uncommitted ») pour protester contre Biden, qui se refusait à appeler à un cessez-le-feu à Gaza.

    Mme Harris, vice-présidente et donc assumant le bilan de l’administration actuelle, a tenté timidement, depuis sa nomination, de prendre ses distances, comme lors de sa récente interview sur Fox News. Au début du mois d’octobre, elle a rencontré des représentants arabo-musulmans du Michigan, mais n’a publiquement jamais rompu avec la ligne de soutien à Israël. Après l’annonce de la mort du chef du Hamas, Yahya Sinouar, elle a été la première responsable américaine à réagir pour dire que c’était « l’occasion » de « mettre fin » à la guerre à Gaza et « que la sécurité d’Israël soit garantie, les otages soient relâchés, la souffrance à Gaza se termine et le peuple palestinien puisse avoir le droit à la dignité, la sécurité, la liberté et l’autodétermination ». Une déclaration millimétrée pour ne pas s’exposer à la moindre critique. « En route pour le Michigan, où elle doit faire trois meetings, cette épineuse question politique la poursuivra probablement », prédit néanmoins CNN, qui a montré des protestations d’activistes soutenant le peuple palestinien, lors d’un meeting de la candidate, jeudi dans le Wisconsin.

    Cela peut-il avoir un effet sur le vote ? Le risque identifié par l’état-major démocrate est de perdre des votes dans le Michigan, non pas au profit de Trump, mais du vote blanc protestataire. Un risque considérable dans un Etat où les sondages sont très serrés (comme dans tous les swing states, ce que montre notre graphique ci-dessous), et que Joe Biden n’avait remporté qu’avec 154 000 voix d’avance, lors de la précédente présidentielle.

    La bataille pour le Sénat s’annonce difficile pour les démocrates

    En plus de l’élection présidentielle, certains Américains voteront, le 5 novembre, pour renouveler d’un tiers le Sénat. Trente-quatre élections, qui pourraient bien changer le profil de la chambre haute du Parlement américain, actuellement contrôlée par les démocrates et leurs alliés (51 sénateurs sur 100).

    Comme l’explique Carl Hulse, dans le podcast « The Daily » du New York Times, « c’est l’une des élections les plus compliquées de ces dernières années pour les démocrates. S’ils perdent deux sièges, ils perdent le contrôle du Sénat ».

    Sur les trente-quatre sénateurs sortants, vingt-trois appartiennent au bloc démocrate. Et l’un de ces sièges, celui qu’occupe Joe Manchin depuis 2010 en Virginie-Occidentale, est déjà perdu. Le sénateur a décidé de ne pas se représenter et l’élection est promise au Républicain Jim Justice dans cet Etat très conservateur. Tous les yeux vont donc se tourner vers le Montana, où Jon Tester, un démocrate élu depuis 2007 dans cet Etat conservateur, pourrait faire les frais de la « nationalisation » des scrutins locaux, face au Républicain Tim Sheehy.

    Les démocrates auront cependant un œil sur la Floride, où ils espèrent créer la surprise, et sur le Texas, leur « Saint Graal » à chaque cycle électoral. Le sénateur sortant et ancien candidat aux primaires républicaines, Ted Cruz, y est défié par Colin Allred. Et, comme l’illustre une séquence d’un débat qui a eu lieu mardi, « Ted Cruz est en danger », explique Carl Hulse.

    Selon le Texas Tribune, M. Allred compte trois à cinq points de retard dans les sondages, même si « certains instituts donnent une course plus serrée ». Le scénario rappelle celui de 2018. A l’époque, Beto O’Rourke avait cru renverser Ted Cruz, avant d’être battu.

    Bonjour Sachem,

    Les Amérindiens ont obtenu le droit de vote le 2 juin 1924, lorsque le Congrès a adopté la loi sur la citoyenneté indienne. Un siècle plus tard, les Amérindiens ne bénéficient pas de tous les droits liés à la citoyenneté, et ce parce qu’il est tout simplement trop difficile de voter, rapportait la radio publique NPR, le 31 mai.

    Selon un rapport de 2020 intitulé « Obstacles at every turn : barriers to political participation faced by native american voters », 4,7 millions d’Amérindiens étaient en âge de voter. Mais seuls 66 % de ceux qui ont le droit de vote étaient inscrits sur les listes électorales.

    Les bureaux de vote le jour du scrutin sont généralement situés trop loin ; voter peut représenter un voyage aller-retour de 160 kilomètres. Le vote par correspondance n’est pas non plus une solution, car les foyers n’ont pas d’adresse et ne reçoivent pas de courrier à domicile : il faut donc faire le même type de trajet pour se rendre à un bureau de poste.

    Mais quand les Amérindiens votent, leurs suffrages peuvent faire la différence : en 2020, leurs voix ont fait basculer l’Arizona pour les démocrates. Joe Biden a remporté l’Etat avec environ 10 500 voix d’avance, grâce à une augmentation de la participation électorale a dans les réserves navajo et hopi. En 2022, pour les élections de la mi-mandat, les Amérindiens ont continué à soutenir les démocrates, rapportait la Brookings Institution.

    Lire aussi |

    L’éditorial du « Monde »

    La fuite en avant irresponsable de Donald Trump

    Lecture : 2 min.

    Les signaux inquiétants concernant l’état de la démocratie s’accumulent aux Etats-Unis. Le 15 octobre, le candidat républicain, Donald Trump, a refusé de se prononcer en faveur d’une transition pacifique du pouvoir au terme de l’élection présidentielle qui se tiendra le 5 novembre. De même, il a jugé exemplaire celle intervenue quatre ans plus tôt, jouant avec toutes les touches du complotisme pour relativiser l’assaut de ses partisans contre le Capitole, le 6 janvier 2021, qui voulaient pourtant empêcher la certification de la victoire du démocrate Joe Biden. Cette dernière outrance en date est survenue deux jours seulement après que le républicain avait agoni ses adversaires politiques, qualifiés d’« ennemi de l’intérieur », contre qui il conviendrait de dépêcher « la garde nationale », voire « l’armée ».

    Donald Trump évite les médias traditionnels et continue ses apparitions dans des podcasts

    Comme le notait récemment notre correspondant aux Etats-Unis, Piotr Smolar, Donald Trump, mais aussi Kamala Harris, « préfèrent s’adresser à des médias plus ciblés et sans contradicteur » lors de cette campagne. Fini, le temps des longues interviews pour les grandes chaînes et les médias historiques ; l’élection de 2024 se joue dans « un nouvel écosystème, celui des influenceurs-podcasteurs ».

    Le candidat républicain y évoluait à nouveau, vendredi, en intervenant dans le podcast d’un certain Tyrus, ex-catcheur passé par Fox News. C’est moins un entretien qu’une conversation décousue d’une vingtaine de minutes. L’équipe de campagne de Kamala Harris en a extrait un passage, où Trump reprend l’expression d’« ennemis de l’intérieur » pour désigner certains de ses opposants. Il avait menacé, il y a quelques jours en meeting, d’utiliser l’armée contre ces « ennemis de l’intérieur », « des personnes folles, des tarés d’extrême gauche ».

    Quelques heures avant la diffusion du podcast, Politico revenait sur les interviews télévisées récemment annulées par l’équipe de Donald Trump, depuis l’émission « 60 Minutes » début octobre jusqu’à des passages prévus sur NBC et CNBC cette semaine (il était quand même sur Fox News ce matin). Le candidat républicain serait tout simplement « exténué », ce que son équipe de campagne s’est empressée de démentir.

    Ce que nous lisons en ce moment : quelle est cette voix ? Que se passe-t-il dans le Montana ?

  • Saurez vous reconnaître lequel de ces audios contient vraiment la voix de Kamala Harris ? A quelques semaines du scrutin, des extraits modifiant, par le biais de l’intelligence artificielle, la voix des candidats circulent déjà : Kamala Harris en train de célébrer le retrait de la course de Joe Biden, Donald Trump insultant les spectateurs de Fox News… Pour contrer ces enregistrements fabriqués de toutes pièces, The Washington Post a interrogé des informaticiens, des entreprises d’IA audio et des experts linguistiques pour comprendre comment ces faux audios peuvent sembler si réalistes – et comment les repérer.
  • Un juge fédéral a autorisé la publication, ce vendredi, de nouveaux documents liés au procès contre Donald Trump pour sa tentative de renversement du résultat de l’élection présidentielle de 2020, annonce The Washington Post. Ces extraits appuieraient l’accusation du procureur spécial, Jack Smith. C’est dans cette affaire que la Cour suprême avait conféré à Donald Trump une immunité sur tous les actes officiels pris pendant son mandat.
  • Lire aussi |

  • New York Magazine s’intéresse à « la guerre des modèles de prédiction » du vainqueur de l’élection. Si vous êtes un wonk, un mot d’argot américain pour définir les personnes légèrement obsédées par la politique américaine, vous connaissez sûrement les noms suivants : Nate Silver ou Allan Lichtman. Pour les autres, vous découvrirez dans ce bon article le monde impitoyable de ces politologues spécialisés.
  • Que se passe-t-il dans le Montana, un Etat dont on ne parle pas beaucoup, ou en tout cas pas assez. L’émission « Cultures Monde » de France Culture a reçu le journaliste du Figaro, Vincent Jolly, qui en revient.
  • #JSUE

    La réponse était :

    Pour la petite anecdote :

    Bonjour Chris’Bop,

    Les Américains d’origine indienne constituent désormais la deuxième plus grande population immigrée aux Etats-Unis. Selon le Pew Research Center, les Etats-Unis comptaient environ 4,8 millions d’Américains d’origine indienne en 2022, selon les données du Bureau du recensement américain. Ils représentent 20 % de la population américaine d’origine asiatique dans son ensemble. Environ deux tiers des Américains d’origine indienne (66 %) sont des immigrants, tandis que 34 % sont nés aux Etats-Unis.

    Près de la moitié des Américains d’origine indienne vivent dans seulement quatre Etats : la Californie (20 %), le Texas (12 %), le New Jersey (9 %) et New York (7 %). Une majorité de ces électeurs (68 %) inscrits sur les listes électorales s’identifient ou penchent vers le Parti démocrate, et 29 % s’identifient ou penchent vers le Parti républicain.

    En septembre, l’organisation Asian And Pacific Islander American Vote et AAPI Data ont publié les résultats d’une enquête : 66 % des électeurs américains d’origine asiatique prévoient de voter pour la vice-présidente, Kamala Harris, et 28 % soutiennent le président sortant, Donald Trump. Ceux qui disent qu’ils soutiendront un autre candidat ou qui sont indécis représentent 6 %.

    Le Deseret News écrivait début septembre qu’avec plus de 400 000 électeurs sud-asiatiques éligibles dans les Etats clés, cette communauté a le potentiel de décider du résultat dans une élection qui pourrait se jouer à quelques milliers de voix près. Le quotidien évoque un sondage réalisé par l’Indian American Impact Fund – sur un échantillon peu représentatif, il faut le reconnaître – parmi les électeurs sud-asiatiques des Etats-clés : Kamala Harris y devance Donald Trump avec une marge de 48 points (68 % contre 20 %), tandis que 4 % soutiennent d’autres candidats et 7 % sont encore indécis.

    Cinq membres du Congrès sont d’origine indienne, élus dans les rangs du Parti démocrate : Ami Bera, Pramila Jayapal, Ro Khanna, Raja Krishnamoorthi et Shri Thanedar, selon les données du Congressional Asian Pacific American Caucus.

    « Je Suis Un Etat », saurez-vous deviner qui je suis ?

    En hommage aux irremplaçables #JSUL de nos collègues du service Sport (TutTut !), nous avons imaginé notre propre jeu sur ce direct. Dans le #JSUE, vous devez retrouver l’Etat américain dont il est question à l’aide de ces indices :

    N° 1 : On y trouve la 8 Mile Road, que les fans de hip-hop de ce direct connaîtront.

    N°2 : En 2020, le FBI avait arrêté plusieurs hommes qui avaient planifié l’enlèvement de Gretchen Whitmer, qui est la gouverneure de cet Etat.

    Le plus rapide sera le vainqueur (les réponses les plus excentriques, ou avec des anecdotes intéressantes sur l’Etat en question, auront aussi droit de cité).

    • Le carnet de campagne de la présidentielle américaine, vendredi 18 octobre au matin

    Le contexte

    Are residing animé par Luc Vinogradoff, Louise Vallée, Pierre Bouvier, Allison Ferrera et Romain Del Bello

    Picture de couverture : Amer Ghalib, le maire de la ville d’Hamtramck, dans le Michigan, et Donald Trump, le 18 octobre 2024.
    Evan Vucci / AP

    Le Monde consacre un recount à la campagne présidentielle aux Etats-Unis, où les sondages prévoient un scrutin très serré entre les deux candidats, Donald Trump et Kamala Harris.

    • Les dernières informations. Vous y trouverez toute l’actualité liée à l’élection du 5 novembre : déclarations politiques, meetings de campagne ou encore décryptage de polémiques ;
    • Un espace d’échange. Nous sommes aussi ici pour répondre (dans la mesure du possible) à vos questions sur le fonctionnement du scrutin, sur ses enjeux, etc. N’hésitez pas à envoyer des messages, et même à nous faire part d’informations que vous jugez utiles ;
    • Vu des Etats-Unis. Vous retrouverez aussi les reportages, les analyses et les décryptages de nos correspondants sur place ;
    • Comprendre les conséquences de cette élection, aux Etats-Unis et dans le monde, grâce à des interviews et des tchats avec des experts sur des thématiques géopolitiques, économiques et climatiques.

    Pour approfondir

    Retrouvez tous nos articles, analyses et reportages sur l’élection présidentielle américaine 2024

    Enlighten. Notre précédent dwell sur l’élection présidentielle américaine

    Les programmes. Comparez les programmes de Kamala Harris et de Donald Trump

    Synthèse. Tout comprendre à l’organisation de l’élection présidentielle américaine

    Décryptage. Tout comprendre aux « swing states », ces Etats où se joue l’élection présidentielle américaine

    Décryptage. Simulez les résultats dans les sept « swing states »

    Nos explications. Comment fonctionne le système des grands électeurs, qui désignent le président

    Vidéo. Donald Trump et la rhétorique : les secrets de sa méthode pour convaincre les électeurs

    Reportage. En Géorgie, l’engouement massif des femmes noires pour Kamala Harris

    Podcast. La crise migratoire peut-elle faire gagner Donald Trump ?

    • Le carnet de campagne de la présidentielle américaine, vendredi 18 octobre au matin

    Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

    Découvrir les offres multicomptes

    • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en prepare de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

      Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

    • Comment ne plus voir ce message ?

      En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

    • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

      Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

    • Y a-t-il d’autres limites ?

      Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

    • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

      Nous vous conseillons de modifier votre mot de frail.

    Lecture restreinte

    Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

    Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.