La candidate démocrate à l’élection présidentielle et vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, en réunion de campagne, à Erié, en Pennsylvanie, le 14 octobre 2024.

Reside en cours

La candidate démocrate et son rival sont tous deux en campagne en Pennsylvanie. C’est le plus gargantuan des sept « swing states » qui décideront de l’self-discipline de scrutin, ainsi que celui qui rapporte le plus de grands électeurs.

« Un second mandat de Trump serait un risque énorme pour l’Amérique », avertit Kamala Harris en Pennsylvanie

« Donald Trump est de plus en plus instable et déséquilibré. Et il est à la recherche d’un pouvoir sans contrôle » : Kamala Harris n’a pas attendu longtemps avant de réagir aux déclarations du week-end de Donald Trump sur l’« ennemi intérieur ».

La candidate démocrate à l’élection présidentielle et vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, en réunion de campagne, à Erié, en Pennsylvanie, le 14 octobre 2024.

Lors de son meeting à Erié, en Pennsylvanie, lundi, la candidate démocrate a diffusé un clip reprenant les phrases de l’ancien président républicain qui a affirmé sur Fox Information qu’il n’hésiterait pas à envoyer l’armée contre « l’ennemi de l’intérieur » aux Etats-Unis, « des personnes folles, des tarés d’extrême gauche », le cas échéant, s’il s’imposait à l’élection de novembre.

Lors de la réunion de campagne de Kamala Harris, à Erié, en Pennsylvanie, le 14 octobre 2024.

« Vous avez entendu ses mots, venant de lui. Il parle de l’ennemi intérieur (…) Il dit qu’il considère toute personne qui ne le soutient pas, ou qui ne se plie pas à sa volonté, comme un ennemi de notre pays », a réagi Kamala Harris.

Kamala Harris, en réunion de campagne à Erié, le 14 octobre 2024.

« Il dit qu’il utiliserait l’armée pour s’en prendre à eux (…) et nous savons qui il viserait, parce qu’il les a déjà attaqués par le passé : les journalistes dont les articles ne lui plaisent pas, les fonctionnaires électoraux qui refusent de tricher en trouvant des votes supplémentaires pour lui, les juges qui insistent pour suivre la loi au lieu de se plier à sa volonté. C’est l’une des raisons pour lesquelles je crois fermement qu’un second mandat de Trump serait un risque énorme pour l’Amérique, et ce serait dangereux », a-t-elle ajouté.

Supporteurs de Kamala Harris, avant sa réunion de campagne d’Erié, en Pennsylvanie, le 14 octobre 2024.

Selon la correspondante sur set du Washington Put up, la vice-présidente a également avancé que les enjeux du scrutin présidentiel du 5 novembre étaient plus importants qu’en 2016 et 2020, en raison de la décision de la Cour suprême d’accorder aux présidents américains une tremendous immunité pour les actes officiels effectués durant leur mandat.

Pour Tim Walz, le colistier de Kamala Harris, Donald Trump est un fasciste

En déplacement à Green Bay, dans le Wisconsin – un swing voice –, Tim Walz, le candidat démocrate à la vice-présidence, a déclaré que Donald Trump était un fasciste, après les déclarations du républicain sur l’« ennemi intérieur ».

Le colistier de Kamala Harris, Tim Walz, en déplacement à Green Bay, dans le Wisconsin, le 14 octobre 2024.

Interrogé dimanche sur Fox Information à propos d’éventuels « agitateurs » durant l’élection, Donald Trump a rétorqué que « la garde nationale », voire « des militaires si nécessaire », devraient être dépêchés contre un « ennemi de l’intérieur » qu’il n’a pas nommé.

Des déclarations qui ont donné « la nausée » à Tim Walz. « Ce que je sais, c’est que c’est un appel à la violence, tout simplement, et c’est assez anti-américain, à mon avis », a ajouté le gouverneur du Minnesota.

« Si quelqu’un veut prétendre que Donald Trump a une conversation normale, qu’il disparaisse. L’ancien chef d’état-fundamental interarmées, Sign Milley, a déclaré que personne n’avait jamais été plus dangereux pour ce pays que Donald Trump et qu’il était un fasciste dans l’âme », a ajouté Tim Walz. « Réfléchissez bien à cela et n’ayez pas peur de le dire, car c’est exactement qui il est », a-t-il affirmé.

Donald Trump affirme que des données gouvernementales sont manipulées afin d’aider les démocrates

La réunion publique de Donald Trump, lundi après-midi, dans la banlieue d’Oaks (Pennsylvanie) a été interrompue à deux reprises pendant que les secours intervenaient auprès de personnes qui ont semblé s’évanouir.

Le candidat républicain à la présidence, Donald Trump, lors d’un meeting de campagne au Greater Philadelphia Expo Center & Fairgrounds, à Oaks, en Pennsylvanie, le 14 octobre 2024.

« Quelqu’un d’autre veut s’évanouir », a lancé le candidat républicain. « Arrêtons les questions », a-t-il suggéré à un moment, en proposant d’écouter de la musique. Un Ave Maria a alors résonné dans la salle.

Supporteurs de Trump réunis au Greater Philadelphia Expo Center & Fairgrounds, à Oaks, en Pennsylvanie, le 14 octobre 2024.

Avant cela, en réponse à un homme qui lui a dit que son rêve d’être propriétaire lui semblait hors de portée, Donald Trump a déclaré que la réglementation rendait la building trop coûteuse dans certains endroits. Alors que la manufacturing nationale atteint déjà des sommets historiques, il a réitéré sa promesse d’augmenter les forages pétroliers aux États-Unis, ce qui, selon lui, réduirait les coûts.

Donald Trump, à Oaks, en Pennsylvanie, le 14 octobre 2024.

« Nous allons forer comme des petits foreurs, nous allons avoir tellement d’énergie et nous allons faire baisser les prix », a-t-il déclaré.

L’ancien président a également clamé que les données gouvernementales, allant des statistiques sur la criminalité aux chiffres du chômage, étaient « fausses », affirmant que les chiffres étaient manipulés pour aider les démocrates au pouvoir.

Vidéo diffusée avant le meeting de campagne de Trump, au Greater Philadelphia Expo Center & Fairgrounds, à Oaks, en Pennsylvanie, le 14 octobre 2024.

Une communauté de retraités de Floride se réveille de sa torpeur républicaine

The Villages, l’une des plus grandes résidences de retraités au monde, est depuis longtemps connue pour être un bastion conservateur. Cette communauté de personnes âgées de plus de 55 ans située dans le comté de Sumter, en Floride, n’a pas voté pour un candidat démocrate lors d’une élection générale depuis 2000.

Des partisans de Kamala Harris lors d’un rallye de voiturette de golf dans la communauté de retraités The Villages, en Floride, le 14 octobre 2024.

Par le passé, les résidents de gauche de cette enclave (peuplée de seventy 9 000 habitants en 2020) ont souvent gardé leurs opinions pour eux, de peur d’être exclus des parties de golf ou de mahjong.

Avant le rallye démocrate de la communauté de retraités de The Villages, en Floride, le 14 octobre 2024.
Un manifestant grimé en Donald Trump, lors du rallye de voiturette de golf de la communauté de retraités The Villages, en Floride, le 14 octobre 2024.

Cependant, l’émergence de Kamala Harris en tant que candidate du Parti démocrate à l’élection présidentielle a insufflé un nouvel élan à ce petit groupe enthousiaste, les incitant à se manifester. Entre deux parades de voiturettes de golf décorées aux couleurs démocrates, les supporteurs qui ont opté pour un t-shirt ou une pancarte en faveur de la vice-présidente ont vu leurs voisins s’approcher d’eux, soulagés : « Nous pensions que nous étions les seuls. »

Des partisans de Kamala Harris lors d’un rallye de voiturette de golf dans la communauté de retraités The Villages, en Floride, le 14 octobre 2024.

Ce lundi 14 octobre, le membre démocrate du Congrès Maxwell Frost et la candidate démocrate au Sénat Debbie Mucarsel-Powell ont même poussé le portail de la communauté pour y participer à la collecte des bulletins de vote pour les élections présidentielles du 5 novembre.

Un supporteur démocrate collecte des bulletins de vote dans la communauté The Villages de Floride, le 14 octobre 2024.
Le membre démocrate du Congrès Maxwell Frost lors d’un meeting de soutien à Kamala Harris tenu dans la communauté The villages, en Floride, le 14 octobre 2024.

Kamala Harris présente un « programme d’opportunités pour les hommes noirs »

Dans sa volonté de conforter le vote afro-américain en sa faveur, Kamala Harris a présenté, lundi, un idea visant à donner aux hommes noirs davantage d’opportunités économiques dans le travail.

Avant de tenir plus tard un meeting à Erié (Pennsylvanie), la candidate démocrate s’est ainsi arrêtée dans l’après-midi dans un café ouvert il y a cinq semaines, tenu par des entrepreneurs noirs, qui organise également des concert events et vend des vinyles.

Kamala Harris, à la rencontre d’entrepreneurs afro-américains, au café LegendErie Records and Coffee House, à Erié, en Pennsylvanie, le 14 octobre 2024.

Elle a échangé avec un petit groupe d’hommes noirs de la région, a acheté un disque de Marvin Gaye et a évoqué son « programme d’opportunités pour les hommes noirs » dans lequel elle prévoit d’accorder des prêts à remboursement différé aux entrepreneurs noirs et à d’autres personnes pour créer des entreprises remplissant certaines stipulations.

Kamala Harris s’est déjà déclarée favorable à la légalisation de la marijuana et son idea prévoit de veiller à ce que les hommes noirs aient la possibilité de participer à la mise en set d’une « industrie nationale du cannabis ».

Selon son équipe de campagne, elle soutiendra également un meilleur cadre réglementaire pour protéger les investisseurs dans les cryptomonnaies et autres actifs numériques, qui sont populaires auprès des hommes noirs.

Kamala Harris, à la rencontre d’entrepreneurs afro-américains, au café LegendErie Records and Coffee House, à Erié, en Pennsylvanie, le 14 octobre 2024.

La vice-présidente souhaite aussi offrir des incitations fédérales pour encourager davantage d’hommes afro-américains à suivre une formation d’enseignant, citant des statistiques selon lesquelles les hommes noirs ne représentaient qu’un peu plus de 1 % des enseignants des écoles publiques du pays en 2020-2021, d’après des données nationales.

La promesse a aussi été faite de mieux financer au niveau national les efforts de détection, de recherche et de lutte contre la drépanocytose, le diabète, le most cancers de la prostate, les problèmes de santé mentale et d’autres problèmes de santé qui touchent les hommes noirs de manière disproportionnée.

Bonjour et merci pour votre establish a question to of.

Le bureau de George W. Bush a fait savoir en septembre que l’ancien président républicain ne comptait pas soutenir un candidat à la présidence cette année, arguant qu’il « s’est retiré de la politique présidentielle il y a des années ».

Le soutien républicain le plus significatif pour Kamala Harris vient de la famille Cheney. Ainsi l’ancien vice-président de George W. Bush entre 2001 et 2009, Dick Cheney, a annoncé en septembre qu’il soutiendrait la candidate démocrate lors des élections de novembre.

Et sa fille, Liz Cheney, ancienne élue à la Chambre des représentants pour l’Etat du Wyoming, s’est de nouveau exprimée clairement en ce sens le mois dernier. « Dans les 248 ans d’histoire de notre pays, il n’y a jamais eu d’individu qui ait représenté une plus grande menace pour notre république que Donald Trump », a-t-elle déclaré dans un communiqué. « Il a essayé de voler les dernières élections en utilisant le mensonge et la violence pour se maintenir au pouvoir après que les électeurs l’aient rejeté. On ne pourra plus jamais lui faire confiance », justifie Mme Cheney, qui a rejoint d’autres républicains ayant annoncé leur soutien à Kamala Harris, tels Adam Kinzinger et Denver Riggleman, anciens élus à la Chambre des représentants.

Plus de 200 anciens de l’administration Bush et d’ex-salariés pour les campagnes présidentielles républicaines des sénateurs John McCain – candidat en 2008 – et Mitt Romney – en 2012 – ont également annoncé leur soutien à la candidate démocrate dans une lettre ouverte. James McCain, fils de John McCain qui fut sénateur de l’Arizona, un swing voice, a par ailleurs déclaré qu’il avait rejoint le Parti démocrate et qu’il voterait pour Kamala Harris.

En Géorgie, Bill Clinton set les électeurs démocrates devant leurs responsabilités

Après Barack Obama en Pennsylvanie la semaine dernière, un autre ancien président démocrate, Bill Clinton, s’est lancé activement dans la campagne de Kamala Harris.

L’ancien président américain, Bill Clinton, en meeting de soutien à Kamala Harris, à Colombus (en Géorgie), le 14 octobre 2024.

Déjà en meeting dimanche à Albany, en Géorgie, Bill Clinton – président de 1993 à 2001 – s’est de nouveau exprimé ce lundi dans ce swing voice.

« Vous devez comprendre qu’il est littéralement imaginable que toute l’élection se joue ici », a-t-il dit dans la ville de Columbus, à l’approche de l’ouverture du vote anticipé dans cet Etat du sud-est américain. « Si vous regardez toutes les élections récentes en Géorgie, elles ont toutes été serrées parce que nous nous sommes battus avec acharnement », a-t-il expliqué.

L’ancien président américain Bill Clinton en meeting de soutien au ticket présidentiel démocrate, au Georgia Coordinated Campaign Field Office à Albany, Géorgie, le 13 octobre 2024.

En 2020, Joe Biden avait remporté la Géorgie face à Donald Trump avec 11 779 voix sur plus de 5 hundreds and hundreds exprimées. C’était la première fois qu’un démocrate remportait l’État depuis Bill Clinton, justement, en 1992. Quatre ans plus tard, M. Clinton avait perdu l’État face au républicain Bob Dole, mais avait été réélu.

« Si vous décidez que vous avez mieux à faire dans les prochains jours, vous le regretterez pour le reste de votre vie », a lancé Bill Clinton, lundi.

L’ancien président de 78 ans a aussi défendu Kamala Harris contre les attaques des républicains sur le thème central de l’immigration.

L’ancien président américain, Bill Clinton, prend un bain de foule lors de son meeting de soutien à Kamala Harris, à Colombus, en Géorgie, le 14 octobre 2024.

Il y a « des problèmes de frontières partout dans le monde », a dit Bill Clinton. « Je ne pense pas que les Américains soient anti-immigration. Ils sont contre le chaos », a-t-il ajouté.

L’ex-président a également attaqué Donald Trump, l’accusant d’avoir sapé un accord bipartisan sur la sécurité aux frontières parce qu’il craignait qu’un tel accord le prive d’un sujet de campagne.

Comment expliquer les différences dans les annonces des résultats ? Et sur quoi le décompte du « Monde » est-il basé ?

Aux Etats-Unis, les soirs d’élections, aucun écran télévisé ne dévoile à 20 heures le visage du vainqueur du scrutin présidentiel du jour comme c’est le cas en France. Aucun organisme fédéral officiel, aucune commission électorale nationale ne donnent non plus les résultats du vote de ce pays-continent aux quatre fuseaux horaires, où chaque Etat est responsable de l’organisation des élections.

Les Américains peuvent rester des heures, voire des jours, dans le flou avant que la décision de désigner le gagnant ne tombe. Et ils doivent pour cela s’en remettre aux médias et plus exactement à quelques-u.s.a.d’entre eux, dont la précision et la fiabilité ont fait leurs preuves au fil des années.

L’agence de presse Associated Press (AP) est l’orfèvre en la matière. Nombre de médias s’en remettent à son autorité – renouvelée sans conteste depuis l’élection de 1848 – avant d’oser le moindre pronostic. La chaîne conservatrice Fox Information, avec qui l’agence de presse partage un sondage auprès de 100 000 électeurs ayant voté de manière anticipée, est aussi, en dépit des partis pris politiques avérés de certains de ses commentateurs, reconnue comme une source fiable. Ce sont les sources auxquelles nous nous référons au Monde pour le suivi des résultats.

Réunis dans un consortium, d’autres groupes de presse – ABC Information, CBS Information, CNN et NBC Information – s’appuient, eux, sur les sondages sortis des urnes.

Kamala Harris sera interviewée sur Fox Information, une première pour la candidate démocrate

Elle sera sur l’antenne de la chaîne ultraconservatrice, le 16 octobre, pour répondre aux questions de Bret Baier, connu comme un de ses présentateurs les moins marqués à droite. Un choix assez osé pour l’équipe de campagne démocrate, sachant que le président américain, Joe Biden, a toujours refusé d’être interrogé par Fox Information et que, comme le impress Associated Press, « ce sera sa première interview avec un média situé hors de sa zone de confort idéologique depuis sa nomination ». Le colistier de Mme Harris, Tim Walz, est déjà apparu deux fois sur Fox Information depuis deux semaines, préparant en quelque sorte le terrain pour la candidate démocrate.

Bonjour Aymeric,

Merci pour votre establish a question to of qui rappelle que cette élection, comme ce sing, ne se terminera probablement pas au lendemain du 5 novembre.

Comme vous le rappelez, Donald Trump n’a jamais reconnu sa défaite en 2020 face à Joe Biden, accusant les démocrates d’avoir falsifié l’élection sans aucune preuve. Il ne s’est jamais engagé à reconnaître les résultats de la prochaine, laissant entendre qu’ils seraient truqués s’il ne gagnait pas. Cette ligne est portée, depuis plusieurs mois, à tous les niveaux de sa campagne, de son colistier, J. D. Vance, à des hauts responsables comme Chris LaCivita, qui a dit en juillet : « Ça ne se termine pas le jour de l’élection, ça se termine le jour de l’inauguration. »

Autrement dit, le vote du 5 novembre peut être contesté jusqu’au 20 janvier 2025, jour officiel de l’inauguration de la ou du 47e président des Etats-Unis. C’est une hypothèse sur laquelle parient de nombreux observateurs pour plusieurs raisons. Premièrement, ce que la journaliste Anna Bower appelle « la politisation du processus de certification au niveau local » depuis 2020. Le vote aux Etats-Unis étant très décentralisé, les résultats peuvent être contestés au niveau du comté, puis de l’Etat, ce qui peut ralentir la certification des résultats « et provoquer du chaos postélectoral, de la désinformation et potentiellement de la violence politique », craint-elle.

Deuxièmement, c’est une stratégie clairement assumée du côté républicain. Au-delà de la rhétorique de Donald Trump, le Comité national républicain (RNC) est déjà impliqué dans plus d’une centaine de procès dans tout le pays pour contester le déroulement du vote. Il a également lancé un programme pour dilapidated et déployer des milliers d’observateurs dans les bureaux de vote pour, selon un communiqué, « battre les démocrates à leur propre jeu » et s’assurer « que les tricheries du Parti démocrate ne marchent pas cette fois-ci ».

Cela sera-t-il suffisant pour faire dérailler le processus électoral ? Derek Muller, spécialiste de loi électorale à l’université de Notre-Dame explique au Monde que « le processus de comptage et de certification est bien plus solide » par rapport à 2020, notamment avec une loi fédérale qui donne plus de pouvoir à la justice pour exiger des résultats à chaque bureau de vote. « C’est imaginable que certains responsables essaient de retarder le processus, mais il est peu probable qu’ils réussissent à le faire longtemps », prédit-il.

Le risque de violence politique ne peut être écarté, même si elle n’atteint pas la fuite en avant extrême que fut l’assaut du Capitole, le 6 janvier 2021. N’oublions pas qu’une majorité des électeurs républicains pensent toujours, selon de nombreux sondages, que l’élection a été volée à Donald Trump en 2020. Cela dépendra, en grande partie, de l’attitude de Donald Trump lui-même.

Le procureur fédéral qui instruit le file à son encontre pour tentatives d’inverser illégalement les résultats de l’élection de 2020 a rendu public, il y a quelques jours, l’acte d’accusation. Il accuse le président d’alors d’avoir « préparé le terrain » à un rejet des résultats électoraux avant la fin du scrutin, disant à des conseillers qu’en cas d’avance au début du décompte des votes, il se « déclarerait vainqueur avant que les bulletins soient comptés et qu’un gagnant ait été annoncé ». Un peu plus loin, il cite le témoignage d’un conseiller ayant entendu Donald Trump dire à ses proches : « Peu importe que vous ayez gagné ou perdu l’élection, il faut se battre comme un chien. »

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C’est un thème majeur de cette fin de campagne sur lequel nous reviendrons en fin de semaine avec un article de notre correspondant aux Etats-Unis. Cease tuned.

Donald Trump et Kamala Harris en campagne, chacun dans un coin de Pennsylvanie

C’est le plus gargantuan des sept swing states qui décidera de l’self-discipline de scrutin. Ce qui explique que Kamala Harris se rende, lundi, pour la dixième fois dans l’Etat du cheesesteak pour y tenir un meeting dans la ville d’Erié. Donald Trump, qui y a traversé les villes de Scranton et Discovering out la semaine dernière, y retourne, cette fois dans la banlieue de la grande ville de Philadelphie. Le vote par correspondance a déjà commencé en Pennsylvanie et l’écart entre les deux candidats est toujours extrêmement serré.

Kamala Harris en Caroline du Nord, le 13 octobre 2024.

Kamala Harris, qui veut consolider le vote afro-américain, sera dans le comté d’Erié, une sorte de swing voice dans le swing voice car, d’élection en élection, il donne une distinctiveness indication du vote au niveau de l’Etat. Il est prévu qu’elle visite des PME tenues par des Afro-Américains pour tenter de capter un électorat où elle devrait faire mieux, selon son équipe de campagne : l’électeur homme afro-américain. C’est dans cette optique qu’elle devrait détailler son « programme d’movement pour les hommes Noirs » et que Barack Obama s’est adressé directement à eux, dans des interviews et des meetings (en Pennsylvanie en particulier) pour dire qu’il « n’est pas acceptable » qu’ils soutiennent Donald Trump et regretté que certains d’entre eux « ne soient pas emballés à l’idée d’avoir une femme présidente ».

Donald Trump en Arizona, le 13 octobre 2024.

Donald Trump a choisi le structure town corridor, un classique de la politique américaine où le candidat se présente devant quelques électeurs, dans un local à taille humaine, pour répondre à leurs questions. De quoi va parler le candidat républicain ? S’il reste dans sa lancée de ses derniers arrêts de campagne, dans le Colorado ou en Arizona, cela devrait tourner autour de l’immigration.

Un écart toujours très serré. La Pennsylvanie est un Etat de près de 7 hundreds and hundreds d’électeurs qui « swingue », et à chaque fois de pas gargantuan-selected. Donald Trump y a battu Hillary Clinton de 40 000 voix en 2016, Joe Biden y a devancé Donald Trump de 80 000 voix en 2020 et cette année, aucun commentateur politique ne s’aventure (à 100 %) à prédire le vainqueur. Selon l’agrégation des sondages du Cook dinner Political Document et du Recent York Times, la démocrate mène de moins de deux elements de pourcentage. Nous vous en avions déjà parlé, cet Etat fait partie d’un « mur bleu » indispensable à la victoire de tout candidat démocrate, compte tenu de la carte électorale actuelle.

Ce que nous lisons en ce moment

L’équipe qui anime ce sing (à Los Angeles pendant la nuit, et en France en journée) ne s’arrête jamais. Comme on aime partager, voici les articles (essentiellement en anglais) que l’on a lus récemment sur la campagne. Si vous avez des liens intéressants à partager, n’hésitez pas.

« La vérité est qu’il devient de plus en plus difficile de décrire à quel level un pourcentage non négligeable d’Américains se sont dissociés de la réalité. » C’est avec cette punchline, à laquelle les suiveurs de la campagne américaine ne pourront que hocher la tête, que le journaliste politique Charlie Warzel commence un essai sur la désinformation, les réalités decisions et l’not possible dialogue d’une partie des Etats-Unis avec l’autre.

L’équipe de campagne de Donald Trump appelle ses électeurs à voter de façon anticipée, ce qui peut paraître customary pour une équipe de campagne cherchant à gagner une élection. Sauf que, comme l’écrit CNN, Donald Trump et ses porte-parole « ont vilipendé depuis ces années ces méthodes, affirmant qu’elles étaient dangereuses et frauduleuses ».

Pierre a repéré ce sondage du Pew Evaluate Center qui signale que 87 % des électeurs inscrits sont déjà certains qu’ils vont voter soit pour Donald Trump (40 %), soit pour Kamala Harris (42 %), soit pour un candidat dit « d’un troisième parti ». Axios, toujours fort en maths, conclut que cette élection, qui s’annonce très, très serrée, sera décidée par seulement 13 % des électeurs et électrices.

Si vous êtes déjà allés aux Etats-Unis, vous connaissez forcément les steakhouses, des institutions culinaires qu’on ne pourrait pas résumer à des simples « eating areas de viande » (d’ailleurs quel serait l’équivalent en France ?). A Washington, c’est surtout des lieux d’influence, où politiciens, lobbyistes « forment des alliances » et récoltent « des paquets d’argent », raconte The Washingtonian.

Ce tchat est maintenant terminé

Merci d’avoir participé à cet échange avec Gilles Paris (qui sera bien sûr de retour sur ce sing avant le 5 novembre). Si vous souhaitez prolonger votre lecture sur cette thématique, nous vous proposons notamment cet article de Jean-Pierre Filiu sur la relation de Donald Trump avec les juifs Américains.

Et pour celles et ceux qui ont posé la establish a question to of pendant le tchat, l’Aipac est l’acronyme pour American Israel Public Affairs Committee, un groupe d’influence pro-israélien aux Etats-Unis.

Bonjour Incrédule,

Merci pour votre establish a question to of qui vaut également pour de nombreux pays européens. La réponse est protéiforme. On y trouve le poids de l’histoire, l’admiration qu’a pu susciter l’expérience israélienne au moins dans les premières années ainsi que la proximité entretenue par d’innombrables échanges, personnels, culturels, économiques, pour ne pas parler de la proximité avec les institutions politiques israéliennes. A contrario, l’image du Palestinien, associé dans les années 1970 à celle du combattant de la liberté pour une partie de la gauche occidentale, s’est brouillée dans cette partie du monde avec la montée de l’islam politique. Le recours à la lutte armée et au terrorisme sont devenus progressivement, surtout après le 11-Septembre, une ligne rouge dans de nombreux pays. La panne dramatique de leadership joue également.

Gilles Paris

Bonjour Aline,

Merci pour votre establish a question to of. Il est très peu probable que le Proche-Orient fasse basculer la campagne, même si le parti au pouvoir est évidemment plus exposé. Jimmy Carter en sait quelque selected puisque la prise d’otages à l’ambassade des États-Unis à Téhéran, en novembre 1979, n’avait pas peu contribué à sa défaite face à Ronald Reagan, un an plus tard, en soulignant son impuissance. Benyamin Nétanyahou fait ouvertement campagne pour Donald Trump, sinon il se serait montré bien plus ouvert aux propositions de cessez-le-feu très laborieusement négociées, sans aucun succès, par la diplomatie américaine. Tout incident majeur d’ici au 5 novembre peut jouer aux dépens du Parti démocrate, mais les électeurs voteront en fonction de préoccupations intérieures.

Gilles Paris

Bonjour Abdo,

L’Aipac continue de jouer un rôle main même s’il n’est pas omnipotent. On a pu le voir au cours des primaires démocrates pendant lesquelles il a dépensé des sommes importantes pour faire battre des candidats très critiques vis-à-vis de la guerre conduite à Gaza comme de la politique israélienne en général. Il s’est d’ailleurs consacré à cette bataille contre l’aile gauche démocrate en obtenant deux victoires, dans l’Etat de Recent-York et dans le Missouri, où deux sortants, Jamaal Bowman et Cori Bush, ont ainsi été battus. Il a cependant échoué face à la représentante Ilhan Omar (Minnesota) comme en 2020 et 2022 avec Rachida Tlaib (Michigan), la seule élue du Congrès d’origine palestinienne. L’Aipac n’a pas tenté de susciter une candidature substitute cette année, pas plus que contre Alexandria Ocasio-Cortez dans l’Etat de Recent-York.

Gilles Paris

Le contexte

Reside animé par Pierre Bouvier, Luc Vinogradoff et Louise Vallée

Image de couverture : La candidate démocrate à l’élection présidentielle et vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, en réunion de campagne, à Erié, en Pennsylvanie, le 14 octobre 2024. Jacquelyn Martin / AP

Le Monde lance un sing consacré à la campagne présidentielle américaine, où les sondages prévoient un scrutin très serré entre les deux candidats, Donald Trump et Kamala Harris.

  • Les dernières informations. Vous y trouverez toute l’actualité liée à l’élection du 5 novembre : déclarations politiques, meetings de campagne ou encore décryptages de polémiques ;
  • Un espace d’échange. Nous sommes aussi ici pour répondre (dans la mesure du imaginable) à vos questions, sur le fonctionnement du scrutin, sur ses enjeux, etc. N’hésitez pas à envoyer des messages, et même à nous partager des informations que vous jugez utiles ;
  • Vu des Etats-Unis. Vous retrouverez aussi les reportages, les analyses et les décryptages de tous nos correspondants sur set ;
  • Comprendre les conséquences de cette élection, aux Etats-Unis et dans le monde, grâce à des interviews et des tchats avec des experts sur des thématiques géopolitiques, économiques et climatiques.

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Les programmes. Comparez les programmes de Kamala Harris et Donald Trump

Synthèse. Tout comprendre à l’organisation de l’élection présidentielle américaine

Décryptage. Tout comprendre aux « swing states », ces Etats où se joue l’élection présidentielle américaine

Décryptage. Simulez les résultats dans les sept « swing states »

Vidéo. Donald Trump et la rhétorique : les secrets de sa méthode pour convaincre les électeurs

Reportage. En Géorgie, l’engouement massif des femmes noires pour Kamala Harris

Podcast. La menace « Trump » sur la démocratie américaine

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