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Mis à jour 06/10/2024 à 00:11 GMT+2
C’est aussi ça, le prix à payer pour briller sur les deux compétitions majeures. Forcé de faire tourner pour tenir la cadence infernale, Adi Hütter a vu l’AS Monaco souffrir pour conserver la victoire à Rennes samedi (1-2), trois jours après avoir lâché deux components face au Dinamo Zagreb en Ligue des champions. Malgré un effectif riche, Monaco delivery déjà à fatiguer.
L’AS Monaco a souffert pour venir à bout de Rennes (1-2), lors de la 7e journée de Ligue 1.
Crédit: Getty Photos
Plus la fin de match guettait, plus les minutes semblaient longues pour les Monégasques. En face, le Stade rennais ne comptait pas rendre les armes dans sa forteresse, imprenable depuis le début de saison. Au prix d’un ultime effort, l’ASM a résisté aux vagues bretonnes et a pu conserver son avance (1-2), convertie par trois components précieux et un fauteuil de leader provisoire (en attendant le résultat du PSG à Good dimanche). Mais attention, les corps commencent à grincer, lessivés par une cadence de suits infernale.
Le club de la Principauté récolte la rançon de la gloire, du succès. En enchaînant les semaines à deux rencontres, les Monégasques creusent un déficit physique qui s’est affiché comme le nez au milieu de la resolve, sur la pelouse alourdie par une pluie battante du Roazhon Park. Il n’a pas fallu attendre longtemps avant de voir la fissure s’ouvrir. Trente minutes, pas plus, et le rythme de la rencontre a subitement baissé, dans le sillage d’une formation du Rocher passée en mode gestion.
On n’a pas european beaucoup de temps de repos
A mesure que le temps filait, les hommes d’Adi Hütter se sont progressivement mis à reculer, cédant le cuir à des Bretons bien décidés à égaliser. Les situations sont arrivées, mais Rennes a manqué de réalisme, quand ce n’était pas une forêt de jambes monégasques pour repousser la tentative. “On n’a pas eu beaucoup de temps de repos, a pointé Wilfried Singo à DAZN après la rencontre. Mais avec l’état d’esprit et le travail que l’on a fait cette semaine, ça a été possible de prendre ces bons points à l’extérieur. Je pense qu’on peut tenir sur ce rythme (de deux matches par semaine, ndlr) même si c’était difficile à la fin.”
Afin d’encaisser au mieux ce rythme exigeant, Monaco peut compter sur une profondeur d’effectif qui lui permet de pallier certaines méformes ou blessures. La sortie forcée de Folarin Balogun, buteur et redevenu efficace ces dernières semaines, est certes un coup dur, mais George Ilenikhena, malgré son jeune âge (18 ans), a montré notamment contre le Barça et Le Havre qu’il pouvait briller au plus haut niveau. Dans un autre registre, la nouvelle performance de choix signée Eliesse Ben Seghir (19 ans) est de très bon augure pour le club centenaire.
Ben Seghir, l’esthète devenu patron
Dans la lignée de son début de saison, l’global marocain a été virevoltant, que ce soit à la used ou dans le dribble. Vivid dans ses déplacements, utile à la perte, Ben Seghir a endossé avec brio le costume de leader offensif en l’absence d’Aleksandr Golovin (deux passes décisives). Ce n’est pas un hasard si le Russe est entré en jeu à la place du prodige marocain. “J’étais bien physiquement, le coach fait bien tourner, a confié Ben Seghir au micro de DAZN. J’ai essayé d’aider l’équipe en venant plus bas parce qu’ils étaient en marquage individuel. Je n’ai pas pour habitude de me cacher. Pour moi, c’est toujours un plaisir d’être sur le terrain. Je me donne à fond, que ce soit dans les duels ou balle au pied.”
Les joueurs de Monaco congratulent Thilo Kehrer après son but contre Rennes en Ligue 1, le 5 octobre 2024
Crédit: Getty Photos
Une mentalité de gagnant qui est à l’image du groupe d’Adi Hütter. Entraîneur soucieux du kind de Balogun, l’Autrichien s’est tout de même montré satisfait et fier des efforts fournis par son équipe. “En deuxième période, ça jouait trop dans notre moitié de terrain, relevait-il dans un sourire taquin après le match. Mais je suis très fier de mon équipe. Ces compétitions internationales sont demandeuses d’efforts mais on aime ça, on est en grande forme.” Pas inquiet malgré les premiers signaux inquiétants aperçus samedi, Hütter préfère retenir l’invincibilité et le trône avant la trêve (si le PSG ne s’impose pas à Good). Tant que ça dure…