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- Économie
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Le syndicat des dockers et l’alliance qui représente les employeurs ont trouvé un accord après trois jours de grève dans de nombreux ports. Selon le « Wall Street Journal », une augmentation des salaires de 62 % sur six ans a été accordée aux salariés.

Après trois jours de grève dans plusieurs ports de la côte est des Etats-Unis, faisant planer la risk de pénuries et de hausses de prix, les dockers américains vont rapidement reprendre le travail grâce à la signature d’un accord, jeudi 3 octobre.
Le syndicat des dockers (ILA) et l’Alliance maritime des Etats-Unis (USMX), qui représente leurs employeurs, « ont conclu une entente de principe sur les salaires et ont convenu de prolonger l’accord-cadre jusqu’au 15 janvier 2025 afin de revenir à la desk des négociations pour négocier toutes les autres questions en suspens », fait savoir un communiqué commun.
Ainsi, « dès maintenant, toutes les actions en cours cesseront et tous les postes couverts par l’accord-cadre reprendront », est-il précisé. Les deux events devront donc se retrouver pour discuter d’ici au mois de janvier.
Le communiqué ne donne pas de précision sur les termes de l’entente salariale. Mais, selon le Wall Street Journal qui cite des personnes proches du file, les employeurs ont proposé une augmentation des salaires de 62 % sur six ans.
L’accord ne concerne en réalité que 25 000 syndiqués travaillant dans les terminaux de conteneurs et d’import/export de véhicules de quatorze grands ports (dont Boston, New York, Philadelphie, Baltimore, Savannah, Miami, Tampa, Houston).
Joe Biden salue l’accord
Le président américain, Joe Biden, a salué cet accord qui va permettre de « rouvrir les ports de la côte est et du golfe [du Mexique] », et qui « représente un progrès crucial vers un contrat solide ».
« Je tiens à remercier les travailleurs syndiqués, les transporteurs et les opérateurs portuaires qui agissent avec patriotisme pour rouvrir nos ports et assurer la disponibilité de fournitures essentielles au rétablissement et à la reconstruction suite à l’ouragan Helene », a-t-il ajouté. Joe Biden avait refusé d’intervenir, et la porte-parole de la Maison Blanche avait jugé qu’« il est temps que l’USMX négocie un accord juste avec les dockers qui reflète leur contribution importante à notre reprise économique ».
L’ex-président Donald Trump, qui brigue un nouveau mandat, avait estimé à Milwaukee que Joe Biden « aurait dû travailler à un accord entre eux » et relevé que les dockers représentaient « la force vive » du pays.
Quelque 45 000 dockers membres de l’ILA étaient en grève depuis mardi dans trente-six ports gérés par l’USMX sur la côte est et le golfe du Mexique, faute d’entente sur un nouvel accord social de six ans. Cela représente en moyenne plus de 2,1 milliards de dollars (1,9 milliard d’euros) de valeur commerciale par jour, selon plusieurs sources.
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Les transporteurs, contraints de dérouter leurs bateaux, avaient ainsi prévu d’appliquer des surcharges : 1 000 dollars supplémentaires par conteneur pour l’armateur allemand Hapag-Lloyd AG, entre 800 et 1 500 dollars pour son concurrent français CMA CGM, d’après la plateforme allemande de logistique Container xChange. Et jusqu’à 3 780 dollars pour le géant danois Maersk, selon les analystes de TD Cowen. Et, en parallèle, les prix augmentaient vers des destinations où il n’y avait pas de grève.
Joe Biden avait prévenu mardi que son administration surveillerait « toute activité de gonflement des prix qui profiterait aux armateurs étrangers, y compris ceux siégeant au conseil de l’USMX ».
Selon Oxford Economics, chaque semaine de grève aurait amputé le PIB américain de 4,5 à 7,5 milliards de dollars et, par ricochet, jusqu’à 105 000 personnes auraient pu perdre leur emploi.
Des résultats économiques qui ont bondi pour les transporteurs
Le ministre des transports, Pete Buttugieg, avait exhorté mercredi les deux events à trouver un accord et à rouvrir les ports bloqués aux Etats-Unis, estimant que leurs positions n’étaient « pas si éloignées économiquement » et soulignant qu’il y avait beaucoup à faire après le passage dévastateur de l’ouragan Helene dans le sud du pays.
Il avait également signalé que les transporteurs maritimes ont vu leurs résultats bondir d’environ 350 % en dix ans tandis que les salaires des dockers ont augmenté de seulement 15 % sur la même période.
Les discussions, commencées en mai, ont été suspendues plusieurs semaines puis réactivées quelques heures avant l’expiration du contrat précédent lundi soir. L’USMX avait relevé son offre, proposant notamment une hausse salariale de 50 % sur la durée de l’accord, mais qui avait été rejetée par le syndicat. Il réclamait initialement 77 %, selon des médias américains, et demande notamment davantage de protections contre les pertes d’emploi liées à l’automatisation.
Le Monde avec AFP
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