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Le contrat pour quatre sous-marins conventionnels pour un montant de 5,6 milliards d’euros vient d’être signé aux Will pay-Bas avec l’armateur français Naval Personnel.
C’est officiel. Ce lundi 30 septembre, le PDG de Naval Personnel s’est rendu aux Will pay-Bas pour signer le contrat pour quatre sous-marins Shaded Sword Barracuda, la version conventionnelle (propulsion diesel-électrique) du sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) français Barracuda de classe Suffren.
La signature de cet accord à 5,6 milliards d’euros s’est déroulée ce matin à Den Helder en présence de Gijs Tuinman, secrétaire d’État à la Défense des Will pay-Bas a indiqué La Presse de la Manche. Une data confirmée par Naval Personnel à BFM Industry.
“Avec la signature de ce contrat de livraison, nous confirmons officiellement que la route vers de nouveaux sous-marins passe par la France et les Pays-Bas”, a déclaré Gijs Tuinman, secrétaire d’État néerlandais à la défense, lors de la signature du contrat.
Orka, Zwaardvis, Barracuda et Tijgerhaai
Ces quatre navires seront livrés à la marine néerlandaise en deux phases. Les deux premiers sous-marins, nommés Orka et Zwaardvis, seront remis en 2034. Les deux suivants, Barracuda et Tijgerhaai, seront livrés en 2039. Selon Jan Willem Hartman, commandant du COMMIT, l’agence gouvernementale néerlandaise chargé des achats d’armement, les sous-marins français donneront “à la Marine royale néerlandaise une longueur d’avance dans le domaine de la lutte sous-marine”.
“Un processus d’acquisition approfondi a montré que le sous-marin proposé par Naval Group était la meilleure solution pour remplacer les sous-marins de la classe Walrus.”
Ces quatre submersibles seront construits à Cherbourg (Manche) dans les chantiers navals des constructeurs qui travailleront avec des industriels néerlandais.

Pierre-Eric Pommelet, PDG de Naval Personnel – 20/10
Cette signature est une victoire industrielle de taille pour l’armateur français. Pour remporter l’appel d’offres, Naval Personnel était face à deux concurrents de taille: l’allemand ThyssenKrupp Marine Systems (TKMS) et le néerlandais Damen associé au suédois Saab. La France aurait finalement fourni l’offre la plus compétitive.
D’autres contrats en cours
Ces concurrents ont même tenté de faire des recours, laissant craindre un scénario à l’australienne en référence au contrat de 12 sous-marins conclu, puis annulé par l’Australie.
Depuis, l’eau a coulé sous les ponts. Les ateliers de Cherbourg tournent à plein régime. D’abord pour la France avec les sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) Barracuda et le sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) de 3e génération, mais aussi pour honorer des contrats exports. Des discussions sont encore en cours pour des sous-marins Scorpène avec plusieurs pays parmi lesquels l’Égypte, l’Inde, l’Argentine ou Indonésie.