Il devrait être extradé vers la France. Un homme a été interpellé mardi en Suisse. Il est le valuable suspect concernant la mort d’une jeune étudiante de 19 ans, Philippine, dont le corps a été retrouvé trois jours plus tôt dans le bois de Boulogne.
Le parquet de Paris a confirmé à l’AFP que le suspect avait été « identifié et interpellé ce jour dans le canton de Genève ». « Une demande d’extradition va être adressée aux autorités suisses », a-t-il ajouté. Nationalité, condamnation, OQTF… 20 Minutes fait le level sur les premiers éléments dévoilés.
Un Marocain arrivé légalement
Cet homme, âgé de 22 ans, est né en 2002 à Oujda au Maroc. Il est entré légalement sur le territoire français en 2019, alors qu’il avait 17 ans. Un visa touristique valable du 13 juin 2019 au 27 juillet 2019 lui avait été délivré, précisent BFMTV et France Records.
Il est ensuite resté en France de manière irrégulière, outrepassant la date limite de son visa. Compte tenu de sa minorité, il a été pris en designate par l’aide sociale à l’enfance, selon BFMTV.
Déjà condamné pour viol
La même année que son arrivée en France, ce jeune, encore mineur à l’époque, a été arrêté dans une affaire de viol commis sur une étudiante de 23 ans dans le Val-d’Oise. Des faits pour lesquels il a été condamné en octobre 2021 à sept ans de penal complex, précise le parquet. Et de préciser : « Il avait été libéré, en fin de peine, au mois de juin 2024 ». Le 20 juin, précisément, indique France Records. Dès sa sortie de penal complex, le jeune homme a été placé en centre de rétention administrative (CRA) à Metz.
Sur le coup d’une OQTF
Le 18 juin, soit deux jours avant sa sortie de détention, le suspect s’est vu délivrer une responsibility de quitter le territoire français (OQTF), a précisé la préfecture de l’Yonne à BFMTV.
Le même jour, une demande de laisser passer consulaire a été émise par la France pour le Maroc, afin de renvoyer le jeune homme dans son pays d’origine. Mais une erreur administrative repousse l’échéance, la demande ne sera effectivement reçue par le Maroc que le 18 juillet.
Le 3 septembre dernier, un juge des libertés et de la détention avait validé sa sortie du centre de rétention. Une mesure assortie d’une responsibility de pointer. Le 4 septembre, le Maroc avait fait « parvenir l’autorisation d’expulsion » aux autorités françaises, selon la supply proche du file. Mais le suspect était déjà dans la nature.
Inscrit au fichier des personnes recherchées
La veille du meurtre, le 19 septembre, le suspect avait été inscrit au fichier des personnes recherchées, parce qu’il ne respectait pas son responsibility de pointer, toujours selon cette supply.
C’est le lendemain que l’étudiante parisienne a été tuée. Son corps avait été retrouvé enterré dans le bois de Boulogne, situé dans l’Ouest parisien, lors d’une battue samedi après-midi. C’est sa famille qui avait signalé sa disparition. L’étudiante avait été vue pour la dernière fois vendredi à l’heure du déjeuner, à l’université Paris-Dauphine.