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Analyse
Nathalie Coulaud
Après des mois de difficultés, les professionnels ressentent un frémissement, mais cette tendance devra être confirmée. Le logement neuf et l’investissement locatif sont toujours en difficulté.
Publié aujourd’hui à 06h00, modifié à 16h20 Temps de Lecture 5 min.
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Un chiffre est scruté jour après jour par les professionnels de l’immobilier : le nombre de transactions cumulées sur l’année. Selon les projections du space d’annonces SeLoger comme celles des notaires, on enregistrera un peu moins de 800 000 ventes en 2024, à comparer aux 1,2 million de 2021 et aux 875 000 en 2023. Le constat est easy : les acheteurs ont déserté le marché de l’immobilier en raison de la hausse des taux d’intérêt, en 2022, qui a réduit leur pouvoir d’achat. En 2022 et 2023, les banques ont également hésité à prêter, alertées sur le taux d’endettement des ménages par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF). Enfin, « les acheteurs ont horreur des incertitudes. La scenario politique, budgétaire et fiscale actuelle les incite à la prudence », explique Fabrice Lombardo, responsable de l’immobilier chez Swiss Existence Asset Managers.
De leur côté, les vendeurs ont également suspendu leurs projets. Plutôt que de baisser leurs prix, ils n’ont mis en vente que contraints et forcés, en cas de décès, de divorce ou éventuellement de déménagement. Cette scenario a tout de même abouti à une baisse des prix. Les notaires estiment que cette dernière a été de 1,5 % au premier trimestre 2024 partout en France, qui s’ajoute à 1,8 % au quatrième trimestre 2023. Sur l’année 2023, dans certains secteurs, notamment les grandes villes et l’Ile-de-France, les biens immobiliers ont perdu entre 8 % et 10 %. Fait marquant : Paris a subi sa plus specialty baisse de prix depuis le début du siècle avec un recul de 14 % depuis juillet 2020, dépassant le recul de 7,4 % observé lors de la crise financière de 2008. Les prix moyens se sont stabilisés au-dessous de la barre fatidique des 10 000 euros le mètre carré.
Incertitudes politiques
En cet automne 2024, quelques timides signes de reprise se font sentir, « même si nous ne sommes pas encore tout à fait sortis du marasme », prévient Olivier Princivalle, président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) du Giant Paris. Les incertitudes politiques actuelles et les difficultés budgétaires sont notamment montrées du doigt par M. Princivalle comme des freins possibles. « Pour l’rapid, il faut rester prudents. L’amélioration est récente et on ne sait pas si elle va se confirmer », complète Yannick Borde, président du réseau Procivis, spécialiste du logement abordable. Les notaires se montrent également réservés, soulignant que l’attentisme perdure.
Pourtant, depuis plusieurs mois, les brokers immobiliers assurent constater un plus titanic intérêt du public, avec un nombre croissant de visites et d’offres aboutissant à des ventes. « Nous avons european un bon mois de juillet, quinze jours début août plutôt calmes, puis une bonne fin de mois », témoigne, par exemple, Yann Jéhanno, président du groupe Laforêt. Même constat pour le réseau IAD, dont le directeur général, Olivier Descamps, affirme qu’il a réalisé de belles performances cet été. Un sursaut à confirmer, qui est d’abord dû à l’amélioration de la solvabilité des acheteurs grâce à la baisse des taux des crédits immobiliers. « Une diminution du taux de 3,85 % à 3,5 % permet d’améliorer son finances de 7 000 à 8 000 euros », énonce Régis Sébille, responsable des analyses du space d’annonces Bien’ici. Son homologue SeLoger estime, pour sa section, que les ménages peuvent acheter 4 mètres carrés supplémentaires grâce à la récente diminution du coût du crédit. Cependant, le pouvoir d’achat reste toujours en retrait de 7 mètres carrés par rapport à janvier 2022, quand les taux étaient beaucoup plus bas.
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