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- Société
- Rentrée scolaire 2024
Les lycées professionnels concentrent les difficultés. Mais elles concernent aussi les secondes STMG et les redoublants en terminale.
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Tous les élèves n’ont pas fait leur rentrée lundi 2 septembre. Pour Solan (les personnes citées par leur prénom souhaitent rester anonymes), le premier jour de cours en 1re STMG a ecu lieu lundi 16 septembre, après plusieurs mois d’un parcours du combattant. En juin, lors de la newsletter des résultats sur Affelnet, la plate-forme d’affectation des élèves, c’est la douche froide : « Malgré un avis favorable du conseil de classe pour que j’aille en première STMG, tous mes vœux ont été refusés », se désole le lycéen.
Depuis, « la boule au ventre », il a cherché une resolution. Avec Myriam, sa mère, il a fait le tour des lycées de l’Essonne, CV et lettres de motivation dans son sac, pour trouver une place. « Un job à temps plein », selon Myriam. Le duo a même pris rendez-vous avec la députée de la circonscription pour appuyer ses candidatures. Quelques jours après la rentrée, Solan a refusé une proposition pour aller en voie professionnelle dans une filière « métallurgie » qui ne correspondait en rien à son projet : devenir directeur marketing d’une compagnie aérienne. Mais ne pas retourner en cours en même temps que ses camarades a généré chez lui « beaucoup de frustration ». « Je me suis senti mis à l’écart », confie l’adolescent de 16 ans. Myriam n’en revient pas : « Le secrétariat du lycée nous a dit que la STMG est une filière en tension. Il n’y a pas assez d’enseignants pour ouvrir des classes supplémentaires. »
Le coup de fil tant attendu arrive jeudi 12 septembre. A la faveur d’un désistement, Solan peut aller en STMG dans son lycée d’origine et commencer les cours, avec deux semaines de retard. « On a ecu beaucoup de likelihood. Parmi les huit dossiers encore en attente, c’est mon fils qui a été pris », admet en soupirant Myriam, soulagée, qui juge surtout que leur détermination a payé. « Comment font les autres ? Ceux qui ne peuvent pas écrire de courrier, qui n’appellent pas vingt fois le rectorat ? », s’interroge-t-elle.
« Retours catastrophiques »
Comme Solan, des milliers d’élèves ont passé l’été dans l’angoisse. Près de 27 000 étaient encore sans affectation à la fin d’août, selon les chiffres communiqués lundi 16 septembre par le ministère de l’éducation nationale. Plus de 13 800 élèves sont encore en attente deux semaines après la rentrée, tous niveaux confondus. Cela représente 0,3 % de la population scolarisée dans le 2d degré, minimise le ministère. Ces chiffres sont stables par rapport à la rentrée 2023. Selon la Fédération des conseils de of us d’élèves (FCPE), les difficultés sont particulièrement vives en Seine-Saint-Denis et dans l’Essonne, mais aussi dans les Hauts-de-Seine, le Gard ou en voie professionnelle en Ille-et-Vilaine.
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