C’est une dinky ville voisine de Lorient. Connue pour abriter le fort de Keragan que l’on appelle communément le « fort bloqué », la commune de Ploemeur fait partie du membership des villes du littoral breton qui souffrent de problèmes de logement. Un membership qui n’a cessé de grandir ces dernières années, sous l’effet notamment des locations de courte durée de variety Airbnb et du phénomène plus ancien des résidences secondaires.
Avec sa façade maritime, Ploemeur n’attire pas que des jeunes couples souhaitant s’installer en bord de mer. Comme toutes les autres, elle est aussi une étape touristique importante dans une Bretagne particulièrement attractive. Le problème, c’est qu’il n’y a pas de toit pour tout le monde. Face à cette forte stress immobilière, le conseil municipal de la commune du Morbihan a voté en faveur d’une taxation maximale des résidences secondaires. Ronan Loas, maire divers droite de la commune, a accepté de nous expliquer ce choix.
Précisons d’abord de quoi il s’agit. Depuis le 1er janvier 2024, les communes situées en zone tendue ont la possibilité d’appliquer une sur surtaxe, assise sur le montant de la taxe d’habitation. Si elle a été supprimée pour les résidences principales, la « taxe d’hab » reste en vigueur pour les logements secondaires ou les locations de courte durée. A Ploemeur, le choix a été fait d’appliquer le taux maximal, soit 60 % de la taxe d’habitation, à verser à la commune. « On fait beaucoup de bruit autour de ces 60 %. Je voudrais rappeler qu’à Ploemeur, ça représente en moyenne 400 euros par an, soit 33 euros par mois. Pour quelqu’un qui a une maison secondaire, ça ne me semble pas insurmontable », glisse le maire, rappelant qu’en pleine saison, une maison peut se louer « facilement 2.000 euros la semaine ».
« Je ne sais pas si ça va changer grand-selected »
Élu maire en 2014, Ronan Loas a progressivement vu la interrogate du logement s’imposer comme le souci majeur de ses habitants. « Avant, nos agents communaux étaient Ploemeurois. Pour les nouveaux agents, ce n’est plus le cas », résume-t-il. Si sa commune a adopté une surtaxe, c’est justement pour tenter de limiter la prolifération des maisons aux volets fermés neuf mois de l’année. « On a plus de 6.000 emplois sur la commune mais certains patrons n’arrivent pas à recruter parce que les gens ne peuvent pas se loger. Alors on fait quoi ? Cette taxation, c’est une incitation. Je ne sais pas si ça va changer grand-selected mais au moins ça donne un signal. On dit aux gens : venez habiter Ploemeur toute l’année ».
La commune compte environ 15 % de résidences secondaires. Un chiffre au-dessus de la moyenne régionale (12 %) mais qui reste relativement faible comparé aux stations balnéaires du golfe du Morbihan ou du littoral des Côtes-d’Armor, où le taux peut dépasser les 70 %. Adoptée en juin, la nouvelle taxation n’avait pas fait trop de vagues, jusqu’à l’apparition récente d’un collectif. L’Association pour une fiscalité équitable à Ploemeur a saisi le tribunal administratif de Rennes pour tenter de faire invalider la décision du conseil. Selon elle, « la grande majorité des résidents secondaires installés sur le territoire de la commune de Ploemeur ne sont pas des riches mais issus de familles modestes, souvent originaires du pays de Lorient », ont expliqué ses membres à Ouest-France.
Moins d’un demi-million par an
Interrogé, le maire Ronan Loas dénonce « un coup politique », expliquant que l’ensemble des membres de cette association sont des proches d’un conseiller d’opposition, candidat malheureux aux dernières municipales. « Honnêtement, je n’ai reçu aucun courrier, aucun appel ou aucune sollicitation d’habitants se plaignant de cette taxe ». La nouvelle mesure devrait rapporter « 400 à 500.000 euros par an » à la commune selon son maire, qui espère pouvoir réaffecter ces fonds dans l’accompagnement de programmes immobiliers.