Le premier ministre Michel Barnier, le 7 septembre 2024.

Are living en cours

L’ancien commissaire européen s’est rendu aux journées parlementaires du groupe Ensemble pour la République. « Notre premier devoir » est « de tout faire pour que ça marche », a déclaré, de son côté, le président du groupe et prédécesseur de M. Barnier à Matignon, Gabriel Attal. Mais « à côté des devoirs, nous avons aussi des droits. Pas une majorité ne peut s’écrire sans nous », a-t-il rappelé.

(1)

Ce qu’il faut savoir, mardi 10 septembre à la mi-journée

  • Michel Barnier poursuit ses consultations au centre et à droite, cinq jours après sa nomination. Il devait s’entretenir ce mardi matin avec Stéphane Séjourné, ministre des affaires étrangères démissionnaire et secrétaire général de Renaissance, le parti présidentiel, Marc Fesneau, ministre de l’agriculture démissionnaire et président du groupe MoDem à l’Assemblée et Hervé Marseille, président de l’Union des démocrates et indépendants (UDI) et du groupe Union centriste au Sénat.
  • Le nouveau premier ministre doit rencontrer ce mardi soir les députés et les sénateurs Ensemble pour la République, dont le groupe est présidé par Gabriel Attal, l’ancien chef du gouvernement, en clôture de la première journée parlementaire. En ouverture de cette rentrée, le président des députés macronistes, Gabriel Attal, a revendiqué « le droit d’être exigeant » envers le futur gouvernement Barnier.
  • Manuel Bompard (LFI) guarantee qu’une motion de censure sera déposée dès le début de la session parlementaire, arguant qu’il « n’est pas acceptable dans une démocratie que lorsqu’il y a une élection [à l’issue de laquelle] le Nouveau Entrance populaire advance en tête, on se retrouve avec un premier ministre d’un groupe qui a moins de quarante députés [le groupe La Droite républicaine est composée de 47 élus] ».
  • Charles de Courson, rapporteur général du budget à l’Assemblée nationale, estime qu’il est « impossible » dans la « challenge politique actuelle » que la France ne ramène le déficit public à 3 % du PIB d’ici à 2027, jugeant que « les efforts sont complètement démesurés au regard de la composition de l’Assemblée nationale ». Hier lundi, le ministre de l’économie et des funds démissionnaire, Bruno Le Maire, avait pourtant assuré que la France pouvait tenir cet objectif.

Tout le reside

Michel Barnier promet « de l’écoute et du admire »

« De l’écoute et du admire : voici deux lignes qui me guideront dans les semaines à venir. Travaillons ensemble, avec exigence », écrit sur X le premier ministre, Michel Barnier, dans un message de remerciement adressé à Gabriel Attal pour son invitation à la journée parlementaire du groupe Ensemble pour la République.

Michel Barnier promet aux députés du camp présidentiel de respecter « toutes les sensibilités »

Michel Barnier s’est adressé mardi soir aux députés du groupe macroniste Ensemble pour la République (EPR) à Rosny-sur-Seine, lors des journées parlementaires du groupe.

M. Barnier a promis, selon des members à la réunion qui se tenait à huis clos, de respecter « toutes les sensibilités » au sein du groupe Renaissance rebaptisé EPR. Ce dernier est placé dans une challenge inextricable et inédite : battu aux législatives, il doit soutenir le premier ministre choisi par Emmanuel Macron, issu de la droite et des Républicains (LR).

« J’ai besoin de vous et le président de la République a besoin de vous », a souligné M. Barnier, selon les mêmes sources. Mais « il s’agit d’un nouveau gouvernement et pas d’un remaniement », a expliqué l’ancien commissaire européen, laissant présager un vaste renouvellement des ministres.

Mardi, les députés macronistes ont débattu des prerequisites de leur soutien et de leur participation au gouvernement dans ce cadre inédit. « Notre premier devoir » est « de tout faire pour que ça marche », a notamment déclaré le président du groupe Gabriel Attal. Mais « à côté des devoirs, nous avons aussi des droits. Nous avons un droit d’exigence. Pas une majorité ne peut s’écrire sans nous. Pas un vote ne peut se gagner sans nous », a-t-il rappelé.

Au cours de la réunion, le ministre de l’intérieur démissionnaire Gérald Darmanin a suggéré que les éventuels ministres du camp présidentiel puissent quitter en bloc le gouvernement si des « lignes rouges » étaient franchies. « On ne sait pas exactement quelle sera la politique de Michel Barnier. Il faut jouer le jeu, mais il faut se dire qu’on doit garder notre libre arbitre », a souligné M. Darmanin auprès de la presse.

Le budget au menu du déjeuner de Michel Barnier ce mardi

Tout en multipliant les consultations pour constituer son gouvernement, Michel Barnier prépare aussi le projet de budget de l’Etat qu’il est censé boucler dans les tout prochains jours. Ce mardi, il a déjeuné avec le ministre démissionnaire de l’économie et des funds, Bruno Le Maire, et son ministre délégué aux comptes publics, Thomas Cazenave, également démissionnaire.

Au menu, le budget, donc. « C’est le défi le plus pressing, c’est le défi le plus difficile, c’est le défi le plus politique, avait expliqué la veille M. Le Maire devant les députés de la rate des funds. C’est le défi dont tout dépend vehicle rien n’est possible sans des funds publiques bien tenues. »

Michel Barnier tenait à avoir une idée précise du projet préparé par les ministres installés à Bercy et par son prédécesseur Gabriel Attal. A price pour lui d’imprimer sa marque sur ce texte dans un délai très courtroom : s’il veut tenir les délais légaux, comme le souhaitent les parlementaires et comme le préconise M. Le Maire, le projet de loi de funds doit en principe être transmis au Haut Conseil des funds publiques avant lundi prochain.

En la matière, M. Barnier dispose d’un atout : son directeur de cabinet, Jérôme Fournel, était jusqu’à ces derniers jours directeur de cabinet de M. Le Maire. A ce titre, il a supervisé la préparation du budget « reversible » laissé par le gouvernement sortant. Trait d’union entre M. Le Maire et M. Barnier, M. Fournel participait aussi au déjeuner.

Lire aussi |

Denis Cosnard

Emmanuel Macron de retour sur le terrain pour inaugurer une usine Sanofi

Pour sa première sortie de terrain depuis la dissolution de l’Assemblée et le séisme politique qui a suivi, Emmanuel Macron a inauguré mardi une usine de vaccins et biomédicaments du groupe français Sanofi, près de Lyon. Absorbé ces dernières semaines par la crise politique, le chef de l’Etat n’avait effectué que des déplacements mémoriels, liés au 80anniversaire du Débarquement et à la Libération du joug nazi.

M. Macron est arrivé seul à 16 h forty five sur le dwelling à Neuville-sur-Saône (Rhône-Alpes), qui représente un investissement de 500 thousands and thousands d’euros du groupe et de l’Etat. Aucun ministre ne l’accompagnait, Michel Barnier, nommé jeudi à Matignon, poursuivant ses consultations pour trouver une majorité la plus stable possible et former un gouvernement.

Cette « usine du futur », présentée comme uncommon au monde et qui doit être opérationnelle en 2025, va permettre de produire jusqu’à quatre vaccins ou biomédicaments simultanément et de reconfigurer les lignes de production en quelques jours ou semaines pour en fabriquer d’autres si besoin, souligne Sanofi dans un communiqué. L’investissement, annoncé par Emmanuel Macron en pleine crise du Covid en juin 2020, va assurer la « souveraineté sanitaire et l’attractivité industrielle française et européenne », se félicite la présidence.

Dans la foulée, le chef de l’Etat assistera mardi soir à Lyon à la cérémonie d’ouverture des Worldskills 2024, une sorte d’olympiade pour les jeunes des métiers de la construction, des arts créatifs, des applied sciences ou de la logistique.

Le PS décline une rencontre avec Michel Barnier, le PCF l’accepte « sans illusion »

Les responsables socialistes Olivier Faure et Boris Vallaud, contactés par Matignon, ont décliné toute rencontre avec le premier ministre Michel Barnier avant que celui-ci ne présente sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée, selon leur entourage.

Les communistes, de leur côté, seront reçus mardi 17 septembre par M. Barnier. Le secrétaire nationwide du parti, Fabien Roussel, s’est cependant dit « sans illusion » sur le nouveau chef du gouvernement, « qui a 50 ans de vie politique et n’a jamais rien fait de social dans notre pays ».

Premier dirigeant de gauche à faire état d’un rendez-vous avec le nouveau premier ministre, M. Roussel a confirmé sur Europe 1 et CNews son diagram de voter la censure contre son gouvernement.

De son côté, sur France 2, le coordinateur nationwide de LFI Manuel Bompard a déclaré ne pas avoir reçu d’invitation et a laissé entendre que sa formation n’irait de toute façon pas rencontrer le premier ministre. Il a confirmé que la gauche déposerait une motion de censure sans attendre, dès l’ouverture de la session parlementaire début octobre, s’il n’y a pas de session extraordinaire en septembre.

Les écologistes ont également dit n’avoir pas encore reçu d’invitation à rencontrer le premier ministre. Quoi qu’il en soit, Michel Barnier « n’a rien à attendre de nous et nous n’avons rien à attendre de lui », a martelé lors d’un point presse à l’Assemblée nationale l’un des porte-parole des députés écologistes, Benjamin Lucas. « Nous allons tout faire pour faire tomber ce gouvernement, pour le censurer », a ajouté l’élu, soulignant que la gauche était « en capacité » d’y parvenir.

Michel Barnier appelé à faire de la loi sizable âge une « priorité »

Face au « mur démographique » qui se rapproche, « l’inaction n’est plus une option » : élus et acteurs du secteur ont exhorté mardi le nouveau premier ministre, Michel Barnier, à faire de la loi sizable âge, maintes fois repoussée, une « priorité ».

Selon les projections en 2040, 15 % de la population charisma plus de 75 ans. « Le sujet ne pourra pas être ignoré dans les semaines et les mois qui viennent, le prochain gouvernement doit faire suite notamment à l’adoption » de la loi sur le bien vieillir en mars, a estimé le président de la Fédération hospitalière de France, Arnaud Robinet − également maire (Horizons) de Reims −, lors des assises nationales des Ehpad à Paris. La première chose à faire, c’est le « lancement des travaux réunissant les élus et l’ensemble des professionnels, les acteurs sur la loi programmation sizable âge », a abondé Luc Carvounas, maire (PS) et président de l’Union nationale des centres communaux d’action sociale, appelant à faire du « bien vieillir » une « grande cause nationale ».

Lire aussi |

Promise par le chef de l’Etat au début de son premier quinquennat, la loi sizable âge avait été abandonnée par le gouvernement Castex en septembre 2021, faute de financement. En novembre 2023, Elisabeth Borne, alors première ministre, avait dit vouloir que cette loi soit présentée d’ici à l’été 2024 avec une adoption au 2d semestre 2024. En janvier, Catherine Vautrin, alors ministre de la santé, s’est engagée sur une adoption d’ici « à la fin de l’année », un calendrier devenu incertain après la dissolution surprise de l’Assemblée nationale en juin.

Ce qu’il faut savoir, mardi 10 septembre à la mi-journée

  • Michel Barnier poursuit ses consultations au centre et à droite, cinq jours après sa nomination. Il devait s’entretenir ce mardi matin avec Stéphane Séjourné, ministre des affaires étrangères démissionnaire et secrétaire général de Renaissance, le parti présidentiel, Marc Fesneau, ministre de l’agriculture démissionnaire et président du groupe MoDem à l’Assemblée et Hervé Marseille, président de l’Union des démocrates et indépendants (UDI) et du groupe Union centriste au Sénat.
  • Le nouveau premier ministre doit rencontrer ce mardi soir les députés et les sénateurs Ensemble pour la République, dont le groupe est présidé par Gabriel Attal, l’ancien chef du gouvernement, en clôture de la première journée parlementaire. En ouverture de cette rentrée, le président des députés macronistes, Gabriel Attal, a revendiqué « le droit d’être exigeant » envers le futur gouvernement Barnier.
  • Manuel Bompard (LFI) guarantee qu’une motion de censure sera déposée dès le début de la session parlementaire, arguant qu’il « n’est pas acceptable dans une démocratie que lorsqu’il y a une élection [à l’issue de laquelle] le Nouveau Entrance populaire advance en tête, on se retrouve avec un premier ministre d’un groupe qui a moins de quarante députés [le groupe La Droite républicaine est composée de 47 élus] ».
  • Charles de Courson, rapporteur général du budget à l’Assemblée nationale, estime qu’il est « impossible » dans la « challenge politique actuelle » que la France ne ramène le déficit public à 3 % du PIB d’ici à 2027, jugeant que « les efforts sont complètement démesurés au regard de la composition de l’Assemblée nationale ». Hier lundi, le ministre de l’économie et des funds démissionnaire, Bruno Le Maire, avait pourtant assuré que la France pouvait tenir cet objectif.

Gabriel Attal revendique « le droit d’être exigeant » envers le futur gouvernement Barnier

En ouvrant la réunion des 97 députés du groupe Ensemble pour la République, qu’il dirige désormais, Gabriel Attal a dit rejeter « tout blocage stérile », mais a revendiqué « le droit d’être exigeant ». « Nous ne sommes pas près de brader nos valeurs. Nous défendrons nos idées et nous les défendrons avec force », a-t-il prévenu.

Les députés macronistes, qui reçoivent Michel Barnier ce mardi soir, attendent « des engagements forts » du premier ministre sur leur « programme » et leurs « valeurs », a fait savoir M. Attal qui a rappelé le souhait du parti présidentiel de voir M. Barnier recourir à « des personnes concerns de la droite républicaine, du bloc central, et de la gauche républicaine » pour former son gouvernement.

Mais « à côté des devoirs, nous avons aussi des droits. Nous avons un droit d’exigence. Pas une majorité ne peut s’écrire sans nous. Pas un vote ne peut se gagner sans nous », a ajouté l’ancien premier ministre.

Une dwelling d’équilibre qui traduit le malaise de certains. « Je ne sais pas si je suis dans la majorité ou [dans] l’opposition », s’est interrogé le député Ludovic Mendes, jugeant que Michel Barnier donne pour l’immediate « plus de gages à [la] droite et à l’extrême droite ». « Sa composition et sa feuille de route sont indissociables », estime le député macroniste Marc Ferracci qui souhaite que le gouvernement comprenne « des gens du bloc central à due proportion de ce que nous représentons à l’Assemblée ».

Au cours de cette réunion, selon l’Agence France-Presse, qui s’appuie sur des témoignages de members, le ministre de l’intérieur démissionnaire Gérald Darmanin a suggéré que les éventuels ministres du camp présidentiel puissent quitter en bloc le gouvernement si des « lignes rouges » étaient franchies. Le ministre démissionnaire et nouveau vice-président de l’Assemblée nationale, Roland Lescure, a évoqué une possible « incompatibilité » avec des personnalités auxquelles M. Barnier pourrait recourir pour former son équipe, sans citer de nom, mais visant vraisemblablement des responsables du parti de droite Les Républicains.

Bonjour Répéteur,

Il serait prématuré d’avancer une méthode de nomination du gouvernement Michel Barnier, ni les personnalités pressenties pour le composer – même si d’anciens ministres démissionnaires, comme Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu ou Aurore Bergé, se disent prêts à le rejoindre.

Le dernier gouvernement a bien été nommé en deux phases : la première concernait les ministres de plein exercice ; la seconde, les ministres délégués et secrétaires d’Etat presque un mois après.

Lire le décryptage |

Emmanuel Macron et Edouard Philippe au Havre pour commémorer la libération de la ville, jeudi

Le chef de l’Etat se rendra jeudi au Havre, municipalité de son ancien premier ministre et candidat à sa succession Edouard Philippe, pour y participer à la commémoration des 80 ans de la libération de la ville, a annoncé l’Elysée. La libération du Havre, en septembre 1944, avait été marquée par de terribles bombardements qui avaient détruit une immense partie de la ville.

Les deux hommes prononceront chacun un discours à l’event de cette commémoration, qui survient alors que le 2d, patron du parti Horizons, a officialisé sa candidature prochaine à la prochaine élection présidentielle.

Cette annonce a suscité des commentaires opinions, y compris dans une partie de la macronie, où certains estiment qu’Edouard Philippe anticipe un renoncement d’Emmanuel Macron à la fonction de président de la République, et donc une présidentielle anticipée. Une interprétation réfutée par le predominant intéressé, qui a nié samedi toute « entreprise de déstabilisation du président de la République ».

Lire la synthèse |

Frappé par les fléaux, le monde agricole suspendu à la nomination du gouvernement

Le futur gouvernement est très attendu pour lever nombre d’incertitudes des agriculteurs. La dissolution surprise de l’Assemblée nationale décrétée par Emmanuel Macron a, en effet, bloqué des initiatives majeures.

La première d’entre elles n’est autre que le projet de loi d’orientation pour la souveraineté agricole et le renouvellement des générations en agriculture, adopté le 28 mai par l’Assemblée nationale. Depuis, il est en suspens.

Lire l’analyse |

Qu’est-ce que le déficit public ? Comprendre en trois minutes

A peine nommé, le premier ministre, Michel Barnier, va devoir s’attaquer au budget de l’Etat. Car le projet de loi de funds doit être déposé à l’Assemblée nationale le 1er octobre. Son adoption s’annonce délicate : avec un déficit public représentant 5,6 % du produit intérieur brut (PIB) en 2024, les efforts demandés, notamment pour tenir les engagements pris par la France auprès de l’Union européenne, sont colossaux.

Mais de quoi parle-t-on, exactement, lorsque l’on évoque le déficit public ? Faisons la différence entre l’argent qui entre dans les caisses de l’Etat, les recettes, et l’argent qui en type, les dépenses. S’il y a plus de recettes, cette somme représente un excédent. S’il y a plus de dépenses, on parle de déficit. A cela il faut ajouter l’éventuel déficit de la Sécurité sociale et celui des collectivités locales : les communes, les départements, les régions… Tout cela donne le total du déficit public.

Dans cette vidéo, nous revenons sur les estimations données en 2024 et les problèmes qu’elles posent.

Delphine Dulong, politiste : « Jusqu’où ira la prochaine présidence ? Il est temps de stopper cette dérive politique et institutionnelle »

Professeure de science politique à l’université Paris-I-Panthéon-Sorbonne, Delphine Dulong estime que l’actuelle confusion démocratique est le dernier avatar d’une Vᵉ République depuis longtemps dysfonctionnelle. Régime parlementaire sur le papier, elle a été, dès Charles de Gaulle, biaisée par la présidentialisation et la prééminence donnée à la technocratie.

Lire la tribune |

Bonjour Luc,

Ce matin, Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, a effectivement annoncé qu’une motion de censure serait déposée dès l’ouverture de la session parlementaire, au début d’octobre. Le Nouveau Entrance populaire (NFP), composé de 193 députés, ne peut œuvrer seul pour renverser un gouvernement. Un scénario possible supposerait que la coalition de gauche et le Rassemblement nationwide approuvent un seul et même texte : l’addition de l’ensemble de leurs voix aboutit à un total suffisant de 319 voix, là où 289 députés sont nécessaires. Mais le parti d’extrême droite se refuse à voter une mention de censure « a priori » contre le futur gouvernement de Michel Barnier, attendant la déclaration de politique générale.

De nombreux autres scénarios sont cependant possibles. Avec notre simulateur, essayez de composer la majorité absolue (289 voix) nécessaire. Vous pouvez décompter les groupes politiques dans leur ensemble, mais aussi envisager, pour complexifier le casse-tête, que certains députés décident de ne pas voter en accord avec leur propre groupe. Il suffit pour cela de changer le nombre de députés affiché à droite de chaque formation politique.

Lire aussi |

Gérald Darmanin reporte sa rentrée politique à la fin de septembre

Le ministre démissionnaire de l’intérieur et des outre-mer a décidé de décaler sa rentrée politique, prévue dimanche à Tourcoing (Nord), au 29 septembre, a fait savoir son entourage à la presse. « L’élégance républicaine élémentaire nécessite de laisser le président de la République et le premier ministre œuvrer à la composition d’un gouvernement et de ne pas gêner ce moment politique particulier », mentionnant également la « nécessit[é d’un] engagement fortress du ministre » pour la sécurisation du défilé des athlètes des Jeux de Paris prévu sur les Champs-Elysées organisé samedi.

Pour la seconde édition de sa rentrée, Gérald Darmanin a choisi le thème de « la inquire sociale ». Selon son équipe, l’événement devrait réunir plusieurs personnalités comme Christian Estrosi (Horizons), le président de l’UDI et sénateur, Hervé Marseille, la ministre démissionnaire de la culture, Rachida Dati, ou encore l’ancienne première ministre et députée Ensemble pour la République Elisabeth Borne.

Michel Barnier poursuit ses échanges

Après la réception, lundi à Matignon, de responsables du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT), le nouveau premier ministre poursuit sa tournée des groupes parlementaires du centre et de droite. Seront reçus :

  • Marc Fesneau, ministre de l’agriculture démissionnaire et président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale ;
  • Stéphane Séjourné, ministre des affaires étrangères démissionnaire et secrétaire général de Renaissance, le parti présidentiel ;
  • Hervé Marseille, président de l’Union des démocrates et indépendants (UDI) et du groupe Union centriste au Sénat.

A 19 heures, le premier ministre est attendu à Rosny-sur-Seine (Yvelines), en clôture de la première journée parlementaire des députés Ensemble pour la République et de leurs collègues sénateurs.

Le Medef aid des décisions « réalistes au regard de la challenge économique » de la phase de Michel Barnier

Le président du Mouvement des entreprises de France (Medef), Patrick Martin, a affirmé sur RTL attendre des décisions « réalistes » de la phase du nouveau premier ministre, Michel Barnier. C’est « un homme pondéré, très déterminé et très expérimenté » qui a une personnalité « plutôt rassurant[e] », a estimé M. Martin, dont l’organisation souhaite qu’il préserve les « fondamentaux » de la réforme des retraites.

Si le président du Medef a affirmé être ouvert à revenir sur certains components de la réforme – « carrières des femmes, usure au travail » –, il n’envisage aucunement que « l’équilibre financier » et les « fondamentaux » de la réforme (qui fait progressivement reculer l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans) soient rediscutés.

S’alarmant de la hausse du nombre de défaillances d’entreprises, M. Martin a appelé M. Barnier à « rétablir la confiance » des cooks d’entreprise et à « prolonger » la « politique pro-entreprise » menée ces dernières années. « Dans mon entreprise, j’ai suspendu les investissements, j’ai suspendu les embauches, parce qu’on ne sait pas à quelle sauce on va être mangés », a insisté M. Martin, qui dirige le groupe de products and companies aux entreprises Martin Belaysoud, comptant 3 200 salariés et affichant un chiffre d’affaires d’un peu plus de 1 milliard d’euros en 2023.

Nomination de Michel Barnier : « Qui serait aujourd’hui assez aveugle pour ne pas proclamer sa volonté de rupture ? Mais les faits sont têtus »

Par Françoise Fressoz

Lecture : 3 min.

Le week-stay des 7 et 8 septembre, deux gauches exhalaient leur colère de n’être pas installées aux manettes du pays, alors que le 2d tour des élections législatives le 7 juillet avait placé le Nouveau Entrance populaire en pole dwelling. La première, virulente, manifestait en vue d’obtenir la destitution d’Emmanuel Macron, accusé d’avoir trompé les électeurs en rejetant la candidature à Matignon de Lucie Castets. La seconde, plus discrète, maudissait la course du Parti socialiste d’avoir laissé passer l’event de pouvoir réinstaller, dans une forme de cohabitation inédite, une gauche de gouvernement sous l’égide de Bernard Cazeneuve, l’ancien premier ministre de François Hollande. Derrière cet échec collectif, la classique rigidity entre radicalité et recherche du compromis, qui éclaire toute l’histoire de la gauche mais s’étend désormais au-delà.

Des responsables du Parti communiste vont s’entretenir avec Michel Barnier mardi prochain

Sur CNews et Europe 1, Fabien Roussel, secrétaire nationwide du Parti communiste français, a annoncé s’entretenir avec Michel Barnier aux côtés d’André Chassaigne, président du groupe Gauche démocrate et républicaine à l’Assemblée nationale, et de Cécile Cukierman, présidente du groupe Communiste républicain citoyen et écologiste – Kanaky, mardi prochain.

« Nous allons lui dire ce que nous voulons », a-t-il affirmé en évoquant la hausse des salaires et leur indexation sur l’inflation, le rétablissement de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) ou encore l’abrogation de la réforme des retraites.

  • Ce qu’il faut savoir, mardi 10 septembre à la mi-journée

Le contexte

Are living animé par Dorian Jullien

Image de couverture : Le premier ministre Michel Barnier, le 7 septembre 2024. LUDOVIC MARIN / AFP

Ont également animé ce reside : Pierre Bouvier, Charlotte Herzog, Solène L’Hénoret, Jean-Philippe Lefief, Marie Pouzadoux, Marie Slavicek et Anna Villechenon.

  • Emmanuel Macron a nommé premier ministre, jeudi 5 septembre, l’ancien ministre et commissaire européen de droite Michel Barnier, soixante jours après le 2d tour des élections législatives, qui ont débouché sur une Assemblée nationale sans majorité, suscitant l’ire de la gauche et une réaction plus attentiste du Rassemblement nationwide (RN).
  • Le nouveau premier ministre, qui sera soutenu par le camp présidentiel et Les Républicains (LR), mais qui ne dispose pas de majorité à l’Assemblée, va devoir former un gouvernement susceptible de survivre au dépôt d’une motion de censure et ainsi mettre fin à la plus grave crise politique depuis 1958.
  • Lors d’une interview au journal télévisé de 20 heures sur TF1 vendredi soir, Michel Barnier a souligné son diagram « de négocier, de mettre des gens ensemble, de les respecter, de les écouter ».
  • Le nouveau premier ministre a dit souhaiter « améliorer » la réforme des retraites – sans préciser comment –, ne pas s’« interdire » la proportionnelle et fixer comme priorités l’immigration, le travail, la dette et les products and companies publics.

Pour approfondir

Portrait. Michel Barnier, un homme de consensus à Matignon

Récit. Michel Barnier à Matignon, ou la drôle de victoire de la droite

Podcast. Pourquoi Michel Barnier a été choisi par Emmanuel Macron pour Matignon

Décryptage. Michel Barnier à Matignon : la gauche promet de censurer le nouveau premier ministre, sans « légitimité politique »

Décryptage. Le Rassemblement nationwide laisse sa likelihood à Michel Barnier : « Nous jugerons sur pièces »

Décryptage. Nomination de Michel Barnier : quelles sont les prochaines étapes du calendrier ?

Décryptage. A Bruxelles, Michel Barnier vu comme un « Européen convaincu », malgré ses propos passés contre le droit communautaire

En graphiques. Nomination de Michel Barnier, 73 ans : le premier ministre le plus âgé de la Vᵉ République succède au plus jeune

  • Ce qu’il faut savoir, mardi 10 septembre à la mi-journée

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

Découvrir les offres multicomptes

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en notify de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de feeble.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.