L’objectif de la campagne selon le Dr Jean Pierre Kidwang, coordonnateur régional de lutte contre le paludisme pour l’Extrême-Nord, est de réduire significativement le nombre de cas de paludisme et de décès liés à cette maladie, de protéger les enfants et les femmes enceintes, qui sont les plus exposés aux complications graves. Malgré les intempéries, les routes difficilement praticables et l’accès compliqué à certaines zones, les équipes de santé ont fait preuve d’une grande détermination pour atteindre un maximum de populations cibles.
La région de l’Extrême-Nord, traditionnellement confrontée à une forte incidence du paludisme, a vu le lancement de la campagne de chimio Prévention du Paludisme Saisonnier (CPS) le 21 juin dernier. Prévue jusqu’au mois d’octobre 2024. La campagne de chimio prévention du paludisme saisonnier de la région de l’Extrême-Nord englobe 32 districts de santé de la région. La coordination régionale se montre satisfaite des résultats obtenus à ce jour, malgré les difficultés liées à la saison des pluies.
Docteur Jean Pierre Kidwang, coordonnateur régional de lutte contre le paludisme pour l’Extrême-Nord : « Nous avons déjà fait le cycle 1 et le cycle 2 de la campagne. Le cycle 1 a concerné vingt-cinq districts et le cycle 2 a concerné les 32 districts de la région, dont les sept qui n’avaient pas débuté au mois de juin ont effectivement débuté en juillet. Les évidences sur le plan scientifique et sur le plan de la pluviométrie ont été les éléments déterminants pour faire cette répartition en ce qui concerne ceux qui devraient débuter en juin et ceux qui devraient également être enrôlés à partir de juillet. Il y a lieu d’être satisfait parce qu’au premier cycle de la campagne concernant les 25 districts, la région a eu une couverture de plus de 99% des enfants et cela s’est davantage confirmé encore au cycle 2 où nous avons enregistré presque 96% de la couverture de notre cible. ».
La CPS est un programme placé sous la supervision du ministère de la santé publique à travers le projet Sembé 1 financé par l’initiative présidentielle américaine de lutte contre le paludisme qui vise à administrer des médicaments antipaludiques préventifs aux enfants de moins de 5 ans. Cette stratégie s’avère particulièrement importante dans l’Extrême-Nord, où le paludisme est un véritable fléau, et où les populations vulnérables sont souvent les plus touchées.
L’objectif est de réduire significativement le nombre de cas de paludisme et de décès liés à cette maladie, de protéger les enfants et les femmes enceintes, qui sont les plus exposés aux complications graves. Malgré les intempéries, les routes difficilement praticables et l’accès compliqué à certaines zones, les équipes de santé ont fait preuve d’une grande détermination pour atteindre un maximum de populations cibles.
Des efforts considérables ont été déployés pour adapter les stratégies et assurer la sécurité des agents de santé, notamment dans les zones rurales reculées. « Actuellement, le gros problème sur le terrain reste l’accessibilité dans les districts de santé en ce qui concerne la forte pluviométrie qu’on connaît dans la région en ce moment, et puis quelques petits soucis impactant ainsi la promptitude dans la remontée des données, ce qui retardera la validation du cycle pour passer au cycle prochain. » Globalement, nous sommes vraiment satisfaits pour cette phase de la campagne », a poursuivi le coordonnateur du programme de lutte contre le paludisme à l’Extrême-Nord.
Afin d’atteindre un maximum de populations et de garantir que tous les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes bénéficient de la protection nécessaire contre le paludisme, la Coordination régionale a mis en place des actions spécifiques. L’accent est mis sur la mobilisation des communautés, l’organisation de séances de sensibilisation et l’adaptation des stratégies de distribution des médicaments en fonction des besoins spécifiques de chaque zone. La campagne de chimio-prévention du paludisme saisonnier dans l’Extrême-Nord est une initiative importante et nécessaire. Malgré les défis liés à la saison des pluies, les équipes de santé ont fait preuve d’une grande détermination et ont réussi à atteindre un nombre significatif de populations.
Samuel ADJEWA
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