Le directeur général du Port autonome de Douala (Pad), Cyrus Ngo’o, et le président du Conseil d’appui à la réalisation des contrats de partenariat (Carpa), Dieudonné Bondoma Yokono, ont signé, le 30 mai 2024 à Douala, un accord-cadre de coopération. À travers cet accord de trois ans, les deux institutions souhaitent mutualiser leurs efforts, en vue d’attirer les investissements privés sur la place portuaire de la capitale économique camerounaise.
Selon les termes de l’accord, le Carpa, institution publique créée pour faciliter la mise en place de partenariats public-privé (PPP) dans différents secteurs de l’économie, devra aider le port à identifier et à attirer des partenaires privés pour investir dans les infrastructures portuaires. Il s’agira pour les deux parties « d’identifier des besoins et des opportunités, d’établir un plan d’action et la mise en œuvre et suivi dudit plan ». « À travers cet accord-cadre, nous souhaitons permettre le développement harmonieux des projets d’infrastructures et équipements portuaires », a déclaré Cyrus Ngo’o.
L’accord indique que le plan d’action pourra inclure des étapes spécifiques, des échéanciers, des budgets et des rôles et responsabilités. Une évaluation des résultats devrait être effectuée pour déterminer si les objectifs ont été atteints. Les investissements recherchés devraient permettre au port de Douala de rénover et de moderniser ses installations et ses équipements, en vue d’accroitre ses capacités structurelles et ses performances opérationnelles.
En effet, le PAD fait face à des défis majeurs qui entravent sa croissance et son développement. L’un des principaux défis est le manque d’investissements dans les infrastructures de base telles que les quais, les grues, les équipements de manutention, les voies d’accès et les aires de stockage. Ces infrastructures vieillissantes ne sont pas en mesure de répondre aux besoins croissants du commerce international, ce qui rend le port de Douala moins compétitif. Pour relever ces défis, le PAD a adopté en décembre 2019, son schéma directeur de développement (SDD), qui vise à faire passer sa capacité de près 13 millions de tonnes à 45 millions à l’horizon 2050.
Frédéric Nonos
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