C’était à l’occasion de la journée mondiale vétérinaire célébrée dans le monde et au Cameroun le 27 avril 2024.
Instituée en 2000 par l’Association mondiale vétérinaire, le Cameroun s’est joint à l’ensemble de la communauté internationale pour commémorer la journée mondiale vétérinaire samedi dernier. Une occasion pour les vétérinaires de promouvoir l’image de leur profession, en mettant en exergue la contribution de celle-ci dans la santé animale et au bien être animal.
Pour marquer cette édition, les professionnels vétérinaires du Cameroun ont fait une halte pour échanger sur la thématique proposée à savoir : « Les vétérinaires sont les acteurs essentiels de la santé ». Un thème qui revêt toute son importance dans un contexte national marqué par les menaces de santé publique, notamment les zoonoses émergentes et ré-émergentes, la résistance aux antimicrobiens et les risques associés à la qualité sanitaire des denrées d’origine animales et halieutiques. En effet, il est admis de nos jours que 60% des agents pathogènes pour l’Homme sont d’origine animale et à contrario, 75% des maladies animales émergentes sont susceptibles de se transmettre à l’Homme.
C’est la délégation régionale du Centre du ministère de l’Elevage , des Pêches et des Industries animales qui a alors servi de cadre à ce banquet intellectuel, présidé par, Philippe Didier Engamba, l’inspecteur général du département ministériel éponyme.
C’est ainsi qu’on a pu apprendre des experts de cette profession que la médecine vétérinaire joue un rôle important dans la santé globale. C’est-à-dire, celle de l’Homme, de l’animal et de l’environnement . « Lorsque les vétérinaires identifient et traitent les pathologies qui affectent les animaux, cela permet d’avoir des animaux en bonne santé et par ricochet des denrées d’origine animales de qualité », a rappelé le DR Albert Ichakou.
Face à cela, l’inspecteur général a appelé les vétérinaires du Cameroun a continuer à jouer leur rôle en tant que premier rempart de protection de la santé des populations. À cet effet, il les a invité à se mobiliser davantage pour l’amélioration de l’accès aux diagnostics et au traitement des maladies animales et zoonotiques, à la recherche des solutions innovantes, à l’utilisation responsable des antimicrobiens destinés aux animaux. Et enfin pour ne citer que ces cas à la promotion du bien être des animaux et au contrôle sanitaire des produits d’origine animale et halieutique.
Julien Efila
Réaction
DR Ichakou Albert, président de l’ordre national des Vétérinaires du Cameroun (ONVC)
« Il faut apporter le service auprès des élevages et des éleveurs »
« Nous sommes aujourd’hui autour de 1200 vétérinaires inscrits au tableau de l’ordre. Nous sommes présents dans la majorité des départements que compte le Cameroun et les différents fiefs de production sont ceux qui ont la plus grande densité de docteurs vétérinaires parce qu’il faut apporter le service auprès des élevages et des éleveurs.
Lorsque nous diagnostiquons la maladie chez les animaux et que celles-ci sont circonscrites et traitées, cela permet qu’au travers des animaux ou de leurs produits que les humains ne soient pas infectés. L’inspection des denrées va également dans ce sens là. Nous luttons pratiquement contre les grandes maladies aujourd’hui, comme la rage, la tuberculose. Mais aussi les maladies courantes comme la gastro-entérite due aux salmonelles par exemple. C’est notre rôle, à nous vétérinaires en amont de diagnostiquer et de traiter ces maladies pour qu’elles ne puissent pas infecter l’Homme et lui poser des problèmes. Pour finir, nous traitons également les animaux de compagnie. Comme vous le savez, les Camerounais sont de plus en plus attachés à leurs animaux de compagnie et le fait d’apporter le bien être à ces animaux, rejaillit dans le quotidien des familles camerounaises».
Propos recueillis par Julien Efila
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