Daouda, Lamfu Johnson et Tongue Nana Stéphane sont respectivement accusés de complicité d’arrestation, de séquestration, de complicité de torture et de violation de consignes et d’assassinat dans le cadre de l’affaire de l’assassinat du journaliste Martinez Zogo.
Les trois hommes sont de parfaits inconnus du grand public. En dehors de leurs noms, on ignore tout de leur âge ou encore de leur grade. Ce qu’on sait, c’est que les trois hommes sont des membres du commando, détenus depuis plusieurs mois à la jail de Kondengui et qu’ils sont inculpés, selon les autorités du Tribunal militaire de Yaoundé, de complicité d’arrestation, de séquestration, de complicité de torture et de violation de consignes et d’assassinat dans le cadre de l’affaire Martinez Zogo. Cette qualification des infractions, qui rentre dans le cadre de la procédure judiciaire en cours depuis un an, pour faire la lumière sur la mort de l’animateur Martinez Zogo, avait été requise par le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire de Yaoundé. Cerlin Belinga avait fait il y a quelques jours des réquisitions supplétives auprès du juge d’instruction. Le lieutenant-colonel Cerlin Belinga sollicitait la requalification des faits pour cinq accusés.
En plus des trois personnes citées plus haut, le commissaire du gouvernement avait demandé que le lieutenant-colonel Justin Danwe, ex-directeur des opérations à la Path générale de la recherche extérieure (DGRE), le contre-espionnage camerounais, et Martin Savom, maire de la commune de Bibey (Haute-Sanaga), soient inculpés pour « complicité d’assassinat ».
Cette démarche s’appuie d’ailleurs sur l’article 145 du code de procédure pénale qui dispose que « le procureur de la République peut, à toute étape de l’data judiciaire, par un acte appelé réquisitoire supplétif, requérir le juge d’instruction de faire tous les actes qui lui paraissent nécessaires à la manifestation de la vérité, et, spécialement, de procéder à de nouvelles inculpations ».
Un nouvel inculpé dans le cadre de cette affaire, le journaliste Bruno Bidjang. L’ancien directeur général de Imaginative and prescient 4 est accusé de «conspiration de torture, d’arrestation et de séquestration » Son patron Amougou Belinga Jean Pierre, Maxime Eko Eko, l’ancien directeur général de la recherche extérieure (DGRE), Engwelle Ngwelle Etienne Jacques, Sawaing Yves et Heudji Man Serge sont inculpés pour complicité de torture.
Jean Pierre Amougou Belinga et Léopold Maxime Eko Eko
Le lieutenant colonel Danwe Justin est quant à lui inculpé pour complicité de torture, complicité d’assassinat, complicité d’arrestation et de séquestration, violation des consignes.
Le maire Bibey Savom Martin à son tour doit répondre des faits de complicité de torture et d’assassinat.
Un autre inconnu du public, un sure Bidzongo Mbede alias Arthur Essomba, est inculpé pour complicité de torture, usurpation de titre et de fonctions.
À l’analyse, les réquisitions supplétives formulées par le commissaire du Gouvernement constituent une avancée notable dans la procédure judiciaire. Sous-anonymat, un magistrat cité par nos confrères de SBBC dit avoir été surpris par les accusations de « torture, complicité de torture, omission de porter secours, arrestation et séquestration aggravées en coaction et violation de consigne en coaction » qui ont été retenues contre les accusés, ceci au regard des faits rapportés dans les enquêtes des officiers de police judiciaire. La démarche du commissaire du Gouvernement visait donc à mettre les inculpations au niveau de ces faits.
Depuis décembre dernier, un nouvel élan a été donné à cette affaire avec la nomination par le président de la République de Pierrot Narcisse Nzié comme juge d’instruction au tribunal militaire de Yaoundé.
Le juge d’instruction Sikati Kamwo qui était alors chargé de l’affaire avait été dessaisi du file Martinez Zogo après avoir été au cœur d’une polémique.
Début décembre, des paperwork ayant fuité ont laissé voir que ce magistrat avait signé une ordonnance de mise en liberté de deux accusés clés dans l’affaire : l’homme d’affaires Jean Pierre Amougou Belinga et Léopold Maxime Eko Eko, ex-patron du contre-espionnage. Tous les deux soupçonnés d’avoir commandité l’assassinat du journaliste. Après une série de démentis officiels, les deux accusés sont restés sous les verrous. Au sein de l’opinion, les proches des deux hommes y voyaient une immixtion flagrante dans les affaires de la justice, tandis que leurs adversaires qui continuent à croire à leur culpabilité y voyaient une justice corrompue.
Mimi Mefo Information
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