Il s’agit du fruit d’un partenariat entre la Fondation Pierre Fabre et la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odontologie (FMPO) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
C’est le premier du genre. Officiellement inauguré par le Pr Moussa Diallo, ce laboratoire devrait apporter une contribution notable dans le domaine de la dermatologie, au Sénégal en particulier et dans la région en général. Le partenariat initié en 2018 entre la Fondation Pierre Fabre et la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odontologie (FMPO) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, accueille ce nouvel équipement, et a pour premier objectif d’améliorer l’accès à un diagnostic dermatopathologique de qualité de la population sénégalaise et des autres pays d’Afrique subsaharienne. « L’apport de la fondation a été fondamental et déterminant : pour équiper le laboratoire, acquérir le matériel technique, pour financer les réactifs indispensables. Nous recevons actuellement une centaine de prélèvements par mois, qui viennent du Sénégal bien sûr mais aussi du Burkina, du Tchad, de Guinée, de Djibouti, du Bénin… Les besoins sont immenses, et pas seulement en dermatologie mais dans d’autres disciplines, comme la chirurgie orthopédique, générale, pédiatrique…», indique la Fondation Pierre Fabre. Et d’ajouter : « Les dermatologues doivent disposer de diagnostics histologiques pour traiter les malades. C’est ce que le laboratoire apporte, il est un outil essentiel pour les dermatologues au Sénégal, qui sont au nombre d’une centaine, et pour ceux des pays voisins qui peuvent désormais nous adresser leurs prélèvements de peau. Les dermatologues qui exercent en hôpital public ou privé peuvent réaliser les biopsies et les adresser au laboratoire qui rend le diagnostic.
L’autre objectif de ce projet est de permettre davantage d’étudiants dermatologues et d’étudiants en anatomopathologie à se former en dermatopathologie. « La Fondation finance les bourses qui permettent aux étudiants de se former, pour avoir dans l’avenir davantage de spécialistes capables d’analyser les prélèvements. Cela contribue concrètement à améliorer les diagnostics et la prise en charge en dermatologie en Afrique». Depuis la mise en place du laboratoire, 10 étudiants provenant du Sénégal, du Mali et du Cameroun ont pu bénéficier d’une formation de 6 mois, pour être préparé aux analyses standards de la dermatopathologie et éveiller des vocations pour ceux qui souhaitent se spécialiser dans ce domane à l’avenir. Depuis le début de l’année 2024, 3 étudiants de la sous-région sont en cours de formation pour 6 mois, grâce aux bourses de la Fondation Pierre Fabre. « Enfin, ce laboratoire a une vocation de recherche scientifique car nous pouvons désormais mener des travaux de recherche et produire des publications et des communications scientifiques. C’est une grande avancée».
Elle permet l’étude et le diagnostic des maladies cutanées au niveau microscopique et moléculaire. Le diagnostic se fait sur prélèvement fixé avec des techniques histologiques standards et des immunohistochimies. Les analyses extemporanées sont également effectuées sur des prélèvements congelés, notamment pour le diagnostic précoce du syndrome de Lyell.
Divine KANANYET
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