Dans un contexte politique tendu, marqué par les débats entre partisans de la coalition et de la transition au Cameroun, Joshua Osih, président national du SDF, s’est exprimé cette semaine dans une interview accordée au journal l’Oeil du Sahel. Dans ses déclarations, il a affirmé son refus de rejoindre la coalition APC qui soutient la candidature de Maurice Kamto pour l’élection présidentielle de 2025, préférant une approche axée sur la transition politique défendue par Cabral LIBI.
Joshua Osih a déclaré : “C’est une question intéressante mais un peu hors sujet, tout simplement parce que le Cameroun va très mal. Dans ce contexte, le SDF depuis 1990, a à chaque occasion fait partie de toutes les unions des forces progressistes possibles pour arriver à des changements dans ce pays. Mais nous sommes convaincus aujourd’hui que l’urgence du Cameroun n’est pas simplement de créer un groupe qui porte un candidat pour aller gagner une élection, mais surtout, avant d’entrer dans le cycle électoral qui est souvent infernal au Cameroun, parce qu’il dépend de la volonté du prince, il faudrait mettre tous nos efforts pour essayer d’appeler une transition politique au Cameroun.”
Il a également souligné l’importance d’une transition politique rassembleuse plutôt qu’une coalition divisante. Il a affirmé : “Il ne faut pas une coalition qui divise, mais une transition politique qui rassemble. Donc nous devons travailler en tant qu’acteurs politiques dans ce pays, pour mettre ensemble les éléments qui peuvent être acceptés par le plus grand nombre, pour le proposer au peuple camerounais qui est souverain, pour aller vers des résultats qui peuvent nous donner un Cameroun nouveau demain, un Cameroun apaisé.”
Ces déclarations ne surprennent guère, compte tenu des tensions existantes entre Joshua Osih et Jean Michel Nintcheu, coordinateur de l’APC. Joshua Osih met en avant la nécessité de débattre sur la sortie de l’impasse politique actuelle et insiste sur la nécessité d’une rupture avec le système en place pour véritablement améliorer les conditions de vie des Camerounais.
Cette prise de position de Joshua Osih illustre les divisions et les enjeux politiques majeurs qui animent la scène politique camerounaise à l’approche de l’élection présidentielle de 2025.
