Le Note sur le commerce extérieur publiée par l’Institut national de la statistique (INS) renseigne que les exportations de 746,1 tonnes de du bois brut (grumes) ont généré 77,1 milliards de Fcfa au Cameroun en 2022. En glissement annuel, ce montant est en baisse aussi bien en ce qui concerne la quantité que la valeur monétaire des exportations. Par rapport aux 958,3 tonnes en 2021, la quantité de bois sous forme de grumes vendue à l’étranger a chuté de 212,2 tonnes (-22,1%). En termes d’argent, les exportations sont passées de 98,4 milliards de Fcfa pour une baisse de 21,2 milliards de Fcfa (-21,6%).
Le statisticien camerounais ne donne pas les raisons de cette régression. Toutefois, la décision du gouvernement camerounais de réduire progressivement les exportations des bois en grumes jusqu’en 2025 (date probable de la fin des exportations des bois sous forme de grumes dans tous les pays de la Cemac, Ndlr) pourrait justifier cette tendance baissière.
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Jusqu’ici, le Gabon depuis une dizaine d’années et le Congo depuis l’an dernier, sont en conformité avec la décision de la Cemac relative à l’arrêt de l’exportation des bois sous forme de grumes. Les 04 autres pays (Cameroun, Tchad, RCA et Guinée équatoriale) trainent encore le pas. Néanmoins, le gouvernement camerounais a opté pour une application progressive de cette mesure pour sauvegarder la filière bois en pleine crise économique.
En effet, « il y a eu un véritable marasme dans le secteur forestier. Une délocalisation des entreprises de l’Europe vers l’Asie a conduit à la prise en compte de l’impact que cela pouvait avoir dans notre pays et le gouvernement a décidé, afin de sauvegarder la filière et de faire face à cette crise économique, d’ouvrir de nouveau ces portes par voie d’ordonnance. Arrêter d’exporter allait avoir comme impact la diminution des ressources forestière issues de cette exportation, un impact sur notre économie, sur le gain de entreprises », a clarifié Jules Doret Ndongo, le ministre des Forêts et de la Faune (Minefof) au cours d’un point de presse le 20 février 2024. Ce dernier insiste cependant sur la nécessité de remplir un certain nombre de préalables pour baliser le terrain à l’entrée en vigueur de la mesure communautaire. Il s’agit entre autres, « de la mise en place des zones économiques spéciales décidée par le Minépat ».
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Il convient de mentionner que dans l’optique de tendre vers l’arrêt définitif de l’exportation de ce produit forestier, le Cameroun a augmenté depuis 2022, le droit de sortie du bois sous forme de grumes. Il est passé de 35% à 50% puis à 60% dans la loi de finance 2023 et 75% dans la loi de finance 2024. L’objectif étant de décourager les exportateurs et encourager la transformation locale du bois. Par contre, les autres branches du bois ont connu une embellie. Le bois scié par exemple a généré 212, 1 milliards de Fcfa (+24,2%) ; les feuilles de placages en bois 24, 4 milliards de Fcfa (+11,9%) ; les bois et les ouvrages en bois ont produit 314,8 milliards de Fcfa (+21,1%), etc.
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