Entreprenariat : l’AFD a investi près de 200 milliards de Fcfa dans l’accompagnement des projets au Cameroun depuis 2008

Depuis 2008, L’Agence française de développement (AFD) a investi au total 288,5 millions d’euros, soit 189,1 milliards de Fcfa au Cameroun dans le cadre de l’appui aux initiatives de entrepreneuriat agricole regroupée au sein du programme PCP-ACEFA, placés sous la tutelle du gouvernement.  C’est ce que révèlent les données  dévoilées dans le cadre de la tournée internationale du directeur Afrique du groupe AFD en visite à Yaoundé 07 fevrier dernier. Au cours de son séjour  à   Yaoundé, Christian Yoka est allé à la rencontre des jeunes entrepreneurs camerounais pour échanger avec eux sur les difficultés auxquels ils font face et les opportunités qui leur ont permis de se démarquer dans l’environnement économique du pays .Selon ce dernier, « l’entrepreneuriat jeune constitue l’un des axes stratégiques majeurs de l’intervention de l’AFD en Afrique. ».  

D’après les données consultées dans le cadre de cette visite ces fonds sont mobilisés dans le cadre des programmes PCP-AFOP et PCP-ACEFA en vue de développer le secteur agricole et faciliter l’inclusion économique des jeunes camerounais.

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Dans les détails du programme PCP-AFOP placé sous la tutelle du gouvernement, l’Agence française de développement a mobilisé au total 86,9 millions d’euros, soit 56,9 milliards de Fcfa, dont 81,9 millions d’euros (53,7 milliards de Fcfa) en subvention et 5 millions d’euros (3,2 milliards de Fcfa en prêt) pour soutenir l’Etat dans l’accompagnement des projets jeunes.  Dans cette enveloppe, 11,9 millions d’euro (7,8 milliards de Fcfa) ont été alloués à la phase 1 du projet entre 2008-2012 ; puis 30 millions d’euro dans la phase 2 (2012-2016) soit 19,6 milliards de Fcfa et enfin 40 millions d’euro (26,2 milliards de Fcfa) dans la phase 3 en cours depuis 2017 et s’achèvera en 2025.

Les résultats du PCP-AFOP ont été vantés par Christian Yoka à Yaoundé qui a relevé que « ce programme a pu former 22 000 jeunes dont 5 000 d’entre eux qui sont accompagnés dans l’intégration de pratiques durables, contribuant à la satisfaction des besoins alimentaires et à la durabilité des systèmes de production. ». L’AFD précise que le programme PCP-AFOP vise à pérenniser le dispositif de développement du cadre réglementaire à travers le maintien du socle de compétences par la mise en place d’outils de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, développement d’institutions pérennes au sein des ministères de tutelles et dans les territoires, en lien avec les transferts de compétences aux Collectivités territoriales décentralisées (CTD). « A cela s’ajoute le développement des bassins de production dans les territoires qui peuvent être suivis par les centres de formation, développement de mécanismes alternatifs de financement, en s’appuyant sur des initiatives promues dans le cadre d’autres programmes. », martèle le directeur Afrique de l’AFD.  

Pour ce qui est du programme PCP-ACEFA, le groupe AFD a injecté environ  198,6 millions d’euro soit 132,1 milliards de Fcfa dont 174,6 millions d’euro (114,4 milliards de Fcfa) en subvention et 27 millions d’euro (17,7 milliards de Fcfa) en prêt. Dans ce programme, la mobilisation des fonds s’est également faite en trois phases sur un intervalle de 4 ans. D’abord 21,6 millions d’euro (14,1 milliards de Fcfa) entre 2008 et 2012 dans la phase 1 , ensuite 58 millions d’euro (36,7 milliards de Fcfa) pour la phase 2 entre 2012 et 2016 et enfin 95 millions d’euro, soit 62,2 milliards de Fcfa dans la phase 3 en cours depuis 2017 et devra prendre fin en cette année 2024.

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D’après l’AFD, l’accompagnement réalisé par ce programme, à travers un dispositif de conseil technico-économique et de gestion aux exploitations familiales agricoles, a permis de toucher sur l’ensemble du territoire 260 000 exploitations et d’appuyer 8 000 projets d’investissement productif. En faisant un constat, Christian Yoka affirme : « les données d’impact montrent que 1 franc déployé dans l’investissement productif génère un produit brut d’environ 2,5 francs. C’est une création de richesses, réintégrée dans le tissu économique local. ».

Prêts d’honneur

Rappelons que les financements auprès de l’AFD « se font sous-forme de prêts d’honneur » selon l’institution financière internationale. « Les prêts d’honneur sont des outils pertinents pour développer les petites entreprises en Afrique et au Cameroun en particulier. Ils visent à promouvoir l’inclusion économique en adoptant une approche basée sur la confiance et l’honneur de l’emprunteur. Ils permettent de réunir au sein d’une 3 association : l’accompagnement, le mentorat, le suivi par des experts, afin de proposer des prêts à taux zéro à des jeunes entrepreneurs. » explique le groupe qui précise aussi qu’au Cameroun, cette initiative se structure progressivement au sein de deux villes à savoir Bafoussam et Obala. C’est l’objet d’un autre programme accompagné par l’AFD appelé Transfagri. Ce dernier appuie les PME agricoles et agroalimentaires par les services non financiers (formalisation, structuration, gestion comptable, marketing, communication, etc.) et financiers par l’accompagnement des Etablissements de micro-finances (EMF) sur leurs projets de financement des PME grâce à des produits financiers adaptés (crédit-bail, warrantage, agriculture contractuelle, etc.) ainsi qu’au mécanisme Initiative Obala (financé par Transfagri) et Initiative Bafoussam (Financé par l’UE). 

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