« J’ai grandi entre deux langues. » Avec La Voix des autres, la réalisatrice Fatima Kaci, née en 1992, en France, de parents algériens, nous plonge dans la réalité d’une interprète tunisienne vivant à Paris, en charge de traduire de façon « neutre » les récits des demandeurs d’asile lors de leur audition devant l’administration française. En compétition au Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand, son film de fin d’études de la Fémis épate par la clarté de l’enjeu insoluble : peut-on traduire la vie tragique d’une personne ?